Affaire Jobic

L'affaire Jobic concerne l'enquête effectuée à l'encontre d'Yves Jobic, commissaire de police français, à la fin des années 1980. Le policier, après avoir été soupçonné de corruption et de proxénétisme et avoir été placé en détention provisoire, est ensuite blanchi des soupçons pesant sur lui. Il connaîtra par la suite une excellente carrière au sein de la police parisienne.

Déroulement de l’affaire

Le commissaire Yves Jobic est, en 1986, chef des unités de recherche de la première division de police judiciaire (DPJ) de Paris. Il est alors âgé de 30 ans.

Deux personnes placées sur écoutes téléphoniques, Jean Moustapha et un dénommé Boured, font l'objet d'une enquête par un juge d'instruction du tribunal de Nanterre, Jean-Michel Hayat. Ces deux hommes semblent être au centre d'un trafic de stupéfiants mettant en cause deux bars, La Palmeraie et Le Milord.

Les retranscriptions téléphoniques laissant penser que le commissaire Yves Jobic a pu profiter de l'argent de prostituées, le commissaire est inculpé de corruption et de proxénétisme aggravé en novembre 1987.

En juin 1988, deux proches du commissaire étant inculpés de subornation de témoin, Yves Jobic est placé en détention provisoire par Jean-Michel Hayat le 22 juin 1988.

Le commissaire se défend en indiquant avoir voulu protéger l'un de ses indicateurs. Il explique aussi arrêté plusieurs proxénètes : les auditions de plusieurs prostituées viseraient à le discréditer et à le déstabiliser.

Aucun élément matériel concret ne venant donner du crédit aux soupçons portés à son encontre, le commissaire Jobic est remis en liberté par la chambre de l'instruction le 7 juillet 1988.

En 1989, il est lavé de tous soupçons et est indemnisé de sa détention provisoire de deux semaines. La commission spécialisée de la Cour de cassation chargée de l'indemnisation considère, en novembre 1990, qu'il a été « victime d'une incarcération abusive et d'un préjudice particulièrement anormal et grave ».

Carrière ultérieure du commissaire Jobic

Yves Jobic est nommé chef de la brigade antigang de 1996 à 2001, puis est nommé contrôleur général de la police[1].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 14 novembre 2005 au titre du ministère de l'Intérieur[2].

Il est l'un des témoins cités dans l'« affaire Bonnal »[3].

Il finit sa carrière à l'IGPN et est nommé en 2017 commissaire général[4].

Il prend sa retraite le 1er mars 2022[5].

Ouvrage sur l'affaire Jobic

Pour l'anniversaire des trente ans de « l'affaire », Roger Le Taillanter édite un essai[6] :

  • Commissaire Jobic, Livre de poche (ISBN 978-2253061304)

Notes et références

Liens externes

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