Affaire Maillard et Duclos
L’affaire Maillard et Duclos fut la première affaire de financement illégal du RPR connue du public. Elle ouvrit dix années de développement et d’étouffement des affaires politico-financières intéressant le parti gaulliste devenu l’UMP.
L’affaire Maillard et Duclos porte sur des fausses factures de la société Maillard et Duclos, numéro un du BTP en région Rhône-Alpes, filiale du groupe Lyonnaise des eaux-Dumez.
: Antoine de Galembert, l'ex-PDG de la Compagnie fermière de Vichy et de la Sogeres, est mis en examen pour abus de biens sociaux, recel et faux en écriture et placé sous contrôle judiciaire.
Chronologie
- : Robert Bourachot, PDG de Maillard et Duclos, numéro un du BTP en région Rhône-Alpes, est mis en examen et écroué pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux. Il révèle aux policiers l’existence de 27 millions de francs de fonds occultes destinés à des partis politiques et imposés par la maison mère de sa société, la Lyonnaise des Eaux-Dumez, dirigé par Jérôme Monod, ancien secrétaire général du RPR, proche de Jacques Chirac. Il met en cause plusieurs personnalités du RPR et de l’UDF, notamment Alain Juppé.
- : le parquet du tribunal de Nanterre ouvre une information judiciaire contre X pour «faux en écritures privées et usage» et «abus de biens sociaux» dans le dossier Maillard et Duclos. Elle vise notamment le groupe Lyonnaise des Eaux-Dumez et implique des personnalités et des municipalités affiliées au RPR et au PR.
Enquête
L’enquête a été confiée aux juges de Bourg-en-Bresse (Ain) Philippe Assonion et Jean-Patrick Péju. Comme le juge Éric Halphen, ils ont reçu une série de lettres anonymes portant leur attention sur la commissaire des RG Brigitte Henri, proche collaboratrice d’Yves Bertrand. « Mon travail, précisait-elle au juge Assonion le , consiste à en savoir plus [sur les affaires en cours] et à en rendre compte, à savoir comment l'enquête des journalistes progresse. »
Notes et références
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