Afrik.com

Afrik.com est un site portail d'information créé en 2000 considéré comme une référence concernant l'actualité du continent africain[1].

Création

Le site a été créé par Antoine Ganne, chargé de mission au CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel)[2]. Antoine Ganne a simultanément le projet de créer un FAI local qui fournit un accès Internet de qualité, car la qualité insuffisante des lignes téléphoniques et la faible bande passante freinent la diffusion de l'usage d'Internet en Afrique. Le design est l'oeuvre de Clam[2].

EN 2001, les six journalistes principaux travaillant pour le site étaient originaires d'Afrique mais vivaient à Paris, ce qui constitue, aux yeux du fondateur, un gage d'indépendance à l'égard des gouvernements africains[2]. De plus, des pigistes basés au Tchad, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Maroc et au Swaziland, collaborent au site[2].

Les articles sur des sujets culturels occupent une place importante[2]. Du fait de l'intérêt porté aux artistes africains contemporains, Afrik.com a «un angle très éditorial qui l'éloigne du portail régional francophone Mbolo.com»[2].

La société L'Afrique sur Internet qui gère Afrik.com compte parmi les personnalités qui siègent à son comité éditorial Michel Field, Hervé Bourges, président du CSA, qui a accordé son appui à la création d'Afrik.com, Pierre Moussa (ancien président de Paribas), Manu Dibango et l'écrivaine Camerounaise Calyxte Beyala[2].

Le financement du portail provient en 2001 des publicités[2].

Développement

En 2022 Afrik.com est devenu «le premier quotidien francophone panafricain sur Internet couvrant l'ensemble des pays d'Afrique» (selon Le Petit Futé)[3].

Données chiffrées

En 2001, le portail Afrik.com avait 450.000 pages vues par mois[2]. EN 2007, il compte 6 à 7 millions de pages vues par mois, et 2 millions de visiteurs uniques par mois[4]. A titre de comparaison, Jeune Afrique compte pour sa part, toujours en 2007, 2,8 millions de pages vues par mois, et 750 000 visiteurs uniques mensuels[4].

Le public de Afrik.com se situe à 60% en France et en Europe, et à 30% en Afrique du Nord (en 2007)[4].

Le chiffre d'affaires en 2007 est de 200 000 euros par mois[4].

Contenu éditorial

La ligne éditoriale d'Afrik.com est considérée comme plus indépendante politiquement que celle de Jeune Afrique[4]. Lorsque le sujet est sensible, il est confié à l'équipe de journalistes basée en France, pour protéger les journalistes locaux contre d'éventuelles pressions[4].

Afrik.com mise d'un côté sur un «ton jeune» que reflètent des titres comme « Femmes je vous aime », ou « Tripoli pour être honnête » (avec jeu de mots sur «trop poli») ; d'un autre côté sur des articles consacrés à des sujets sérieux comme le sida ou les déceptions que provoque l'offre politique dans certains pays africains[5]. Afrik.com aborde parfois sujets pratiques comme les moyens de téléphoner à bas prix d'Afrique vers d'autres régions du monde ; mais le portail a traité aussi des sujets politiques délicats tels que l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila, la ligne de conduite des ETats-Unis en Afrique, ou les effets de l'adoption en Egypte de la loi autorisant les femmes à solliciter le divorce (loi appelée «kholea» ou « khul »)[5].

Audiovisuel

EN 2010 Afrik.com lance Afrik.Tv, la première agence d'information audiovisuelle africaine[4].

Bibliographie

Références

  1. « Site d’information - AFRIK.COM - Togo », sur www.petitfute.com (consulté le )
  2. Fabien Claire« Afrik.com veut faire entrer l'Internet au coeur du continent africain », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  3. « Site d’information - AFRIK.COM - Paris », sur www.petitfute.com (consulté le )
  4. Delphine Le Goff, « Afrik.com, poil à gratter des médias africains », sur Stratégies, (consulté le )
  5. Florence Beauge, « www.afrik.com », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
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