Saint-Maurice (Valais)

Saint-Maurice est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district homonyme dont elle est le chef-lieu.

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Saint-Maurice

Saint-Maurice depuis les vignes de Bex en .

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Valais
District Saint-Maurice
Localité(s) Épinassey, La Rasse, Les Planeys, Mex
Communes limitrophes Massongex, Vérossaz, Evionnaz, Collonges, Bex, Lavey-Morcles, Val-d'Illiez, Vérossaz
Président(e) Xavier Lavanchy (PDC)
NPA 1890
No OFS 6217
Démographie
Gentilé Agaunois
Population
permanente
4 518 hab. (31 décembre 2020)
Densité 302 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 13′ 00″ nord, 7° 00′ 00″ est
Altitude 414 m
Superficie 14,94 km2
Divers
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Saint-Maurice
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Saint-Maurice
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Saint-Maurice
Liens
Site web www.st-maurice.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Histoire

    Saint-Maurice et son château (1782).
    Vue de Saint-Maurice au XVIe siècle.

    Habitée dès l'Antiquité, elle était connue à l'époque romaine sous le nom d’Agaune (Acaunum).

    Lieu du légendaire massacre de la légion thébaine, elle a pris le nom de son chef, Maurice, Noir venu d'Égypte.

    Elle est le siège d'une importante abbaye, l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, fondée en 515 sur le lieu de la tombe des martyrs de la Légion thébaine. C'est le plus ancien monastère d'Occident en activité sans réelle interruption.

    Avant le VIe siècle, la passe de Saint-Maurice (clusa Santi Mauritii) est défendue par une porte que doit emprunter la seule route traversant ce défilé. Un péage y est établi, le château de Saint-Maurice et sur le roc voisin s'élève une tour ronde servant à signaler les convois de pèlerins[3].

    Au Xe siècle, Saint-Maurice est la capitale de la Bourgogne transjurane.

    Depuis le début du XVIIe siècle, la ville abrite un couvent de frères mineurs capucins. C'est durant l'été et l'automne 1602 que les premiers capucins (ils ne sont que deux) prêchent dans le Chablais valaisan. Ils venaient de Thonon et étaient envoyés par François de Sales, afin de repousser le protestantisme hors du Valais. Ils s'installent dans un premier temps en dehors de la ville (maison et chapelle de Saint-Laurent, dès 1611), puis construisent leur propre couvent, à l'intérieur des murs cette fois, dès 1639. L'église est consacrée le . Une communauté de capucins occupe toujours les lieux.

    Le , un grand incendie détruit la ville. Le feu était parti de l'abbaye.

    Elle est la première ville du Valais à planter un arbre de la liberté. Le , Michel Ange Mangourit, chargé d'affaires (résident) de la République française arrive à Saint-Maurice. Le 28 janvier, le peuple proclame son indépendance et plante l'arbre de la liberté. Depuis 1475, le Bas-Valais était pays sujet des Sept-Dizains (Haut-Valais) et Saint-Maurice était le lieu de résidence du gouverneur haut-valaisan qui représentait le Bas-Valais à la Diète à Sion. De 1810 à 1814, Saint-Maurice est chef-lieu d'un arrondissement du département du Simplon.

    Saint-Maurice est une des étapes de la Via Francigena, chemin de pèlerinage menant à Rome. Elle est mentionnée à ce titre par Sigéric, en 990, avec la mention LI Sce Maurici (numéro d'étape en partant de Rome). Elle est également citée par Nikulas de Munkathvera dans le Leiðarvísir, itinéraire rédigé vers 1154.

    Lors de travaux de réfection de la route cantonale passant par la commune, une église datant du premier millénaire est découverte sous la route, devant la basilique actuelle[4].

    Photo aérienne (1971).

    Depuis le , la fusion avec la commune limitrophe de Mex est effective. Cette fusion a été acceptée en votation populaire lors du scrutin du , par 72 % à Mex et 88 % à Saint-Maurice, après avoir été validée par le gouvernement et le parlement valaisan.

    En 2013, des fouilles ont été menées sur le site de l'abbaye de Saint-Maurice par l'archéologue valaisanne Alessandra Antonini[5].

    Au , elle comptait 3 879 habitants mais dispose d'infrastructures pour 10 000[réf. souhaitée].

    Intérêt touristique

    Outre le trésor de l'abbaye de Saint-Maurice et l'intérêt du lieu comme étape sur le pèlerinage de Rome (via Francigena), Saint-Maurice se distingue par sa grotte aux Fées.

    Jumelage

    Saint-Maurice est jumelée avec la commune française de Saint-Maurice (Val-de-Marne) depuis le . Des échanges de jeunes sont organisés depuis 1958. Ces échanges se sont effectués sans discontinuer et chaque année ce sont trente enfants qui sont reçus durant quinze jours dans des familles d'accueil, deux semaines en Suisse pendant l'hiver et deux semaines en France pendant l'été.

    La commune également jumelée avec Obersiggenthal/Baden dans le canton d'Argovie) depuis 2004, des échanges linguistiques avait eu lieu à partir de 2001 avec les classes du cycle d'orientation.

    Galerie photos

    Voir aussi

    Sources

    • Jean-Luc Rouiller, « Le Valais par les dates : une chronologie des origines à nos jours », dans Annales valaisannes, 1999, p. 102, 151, 152, 162, 170.
    • Gilbert Coutaz, "La ville de St-Maurice d'Agaune avant la Grande Peste. Etude d'histoire sociale d'après la liste des contribuables de 1303. Avec une étude linguistique du mot exeva (-na)", dans Vallesia, 34, 1979, pp. 175-278.
    • « Mémoires de l'institut genevois », 1856, p. 30 Google livres

    Fonds d'archives

    Liens externes

    Références

    1. « Population résidente permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, le sexe, l'état civil et le lieu de naissance, en 2020 », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    3. Mémoires de l'institut Genevois
    4. Valérie Blom, « Une église découverte dans le sous-sol de Saint-Maurice », 24 heures, (lire en ligne)
    5. « Les trésors cachés de Saint-Maurice », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
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