Ahmad Teküder

Ahmad Teküder ou Teküder ou Tagudar (du mongol médiéval tegüder : « parfait »[1], mongol cyrillique : Ахмед Тэкүдэр (Akhmyed Teküder)), mort en 1284, prince mongol, arrière-petit-fils de Gengis Khan, est le troisième ilkhan de Perse de 1282 à sa mort. Il fait partie de la dynastie des Houlagides et est le premier à se convertir à l'islam.

Ahmad Teküder
Fonction
Ilkhan (en)
Empire perse
-
Titre de noblesse
Sultan
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Gengiskhanides, Houlagides (d)
Père
Fratrie
Abaqa
Yoshmut (en)
Jumghur (en)
Qonqurtai (en)
Möngke Temür (en)
Conjoint
Todeï Khatun (d)
Autres informations
Religions
Ahmad Teküder

Biographie

Teküder est un des fils d'Houlagou Khan, fils de Tolui, fils de Gengis Khan.

Il avait été baptisé dans son enfance selon le rite nestorien. S'étant converti à l’islam et ayant pris le nom musulman d’Ahmad, il succède en 1282 à son frère Abaqa comme ilkhan de Perse, tandis que règne en Chine le Grand Khan des Mongols, Kubilai, fondateur de la dynastie Yuan. La Perse est alors un Khanat de empire mongol, encore nettement inféodé à Kubilai[2].

Teküder envoie des ambassadeurs au sultan mamelouk d’Égypte pour lui faire des propositions de paix[1],[3], mais les Mamelouks font emprisonner son envoyé[4]. Des chefs du parti mongol conservateur, animistes ou bouddhistes ou chrétiens nestoriens, protestent auprès de Kubilai Khan[3], craignant que Teküder ne détache la Perse de l’empire mongol.

Le fils d’Abaqa, Arghoun, gouverneur du Khorasan, revendiquant la succession, affronte l'armée d'Ahmad Teküder près de Qazvin et, quoique initialement victorieux[1], est obligé de se livrer à Teküder qui le fait emprisonner ()[3].

Cependant, après un coup d'État et la prise du pouvoir par le parti mongol conservateur rallié à Arghoun, celui-ci donne l'ordre d'exécuter Teküder le [3], après qu'il eut tenté de s'enfuir en Égypte[5].

Notes et références

  1. (en)« Article de l'Encyclopaedia Iranica en ligne donnant l'étymologie » (consulté le )
  2. Rashid al-Din : « Abaka, fils d'Houlagou [et frère de Teküder], ne voulut recevoir la couronne qu'après l'investiture du souverain de la Chine. “Khoubilaï-Kaân est notre suzerain, dit-il ; peut-on s'asseoir sur le trône sans son ordre ?” » (cité par G. Pauthier, Le Livre de Marco Polo, t. 1, p. 238, lire sur wikisource). – Plus tard, jusqu'en 1304 « Gazan demeura loyal aux traditions mongoles, en particulier au Yassa, le code de loi attribué à Gengis Khan » (IranicaOnline).
  3. René Grousset, L'empire des steppes, p. 446.
  4. Encyclopedia of Mongolia and the Mongol Empire, Indiana University, 2004, p. 252.
  5. Marco Polo, ch. 211 : « Et Acomat tout aussitôt monte à cheval avec ceux en qui il se fiait plus, et se met à la voie pour aller au sultan d'Egypte, et là croyait sauver sa vie ».

Annexes

Bibliographie

  • René Grousset, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, Plon, (lire en ligne)
  • René Grousset, L'Empire des steppes, Paris, Éditions Payot, , 656 p. (ISBN 2-228-88130-9, lire en ligne) (Première édition : Payot, 1939)

Liens externes

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