Ahmed Ali

Ahmed Ali est un universitaire, homme politique et diplomate fidjien. Auteur d'articles et d'ouvrages sur l'histoire de la communauté indo-fidjienne dont il est issu, il est l'un des très rares Indo-Fidjiens à soutenir activement les mouvements suprémacistes autochtones et anti-démocratiques à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle.

Ahmed Ali
Fonctions
Ministre de l'Éducation
Premier ministre Ratu Sir Kamisese Mara
Gouvernement Mara V
Prédécesseur Semesa Sikivou
Successeur ?
Ministre de l'Information
Premier ministre Ratu Sir Kamisese Mara
Gouvernement Mara V
Prédécesseur poste créé
Successeur Harish Sharma
Premier ministre Laisenia Qarase
Gouvernement Qarase II
Biographie
Date de naissance v.
Date de décès
Lieu de décès Sydney
Nationalité fidjienne
Parti politique parti de l'Alliance
Diplômé de université d'Auckland,
Université nationale australienne
Profession enseignant-chercheur

Biographie

Fils d'un employé indo-fidjien du département colonial fidjien des travaux publics, Ahmed Ali obtient une licence d'histoire à l'université d'Auckland en Nouvelle-Zélande et devient enseignant dans l'enseignement secondaire aux Fidji. En 1970 il est employé comme chercheur au département d'Histoire du Pacifique et d'Asie orientale de l'Université nationale australienne, où il obtient dans le même temps un diplôme de doctorat[1].

Il travaille dès lors comme enseignant-chercheur à l'École de Développement social et économique de l'université du Pacifique Sud, à Suva[1]. Ses publications portent sur l'histoire sociale et politique des Indo-Fidjiens.

Il entre en politique au parti de l'Alliance et est élu député de la circonscription de Lau-Cakaudrove à la Chambre des représentants aux élections de 1982. Le Premier ministre Ratu Sir Kamisese Mara le nomme ministre de l'Éducation, puis en 1986 le transfère à la fonction de ministre de l'Information[1]. Ahmed Ali conserve son siège de député aux élections de 1987, mais celles-ci sont perdues par le gouvernement, ce qui aboutit à un coup d'État militaire le mois suivant. Ahmed Ali soutient publiquement le coup d'État, et est nommé en 1988 directeur général de la Fijian Broadcasting Corporation, le service public de diffusion radiophonique - sa tâche étant d'instrumentaliser ce média aux souhaits du régime militaire[1],[2].

En 1990 il est fait consul général des Fidji à Auckland, avant d'être nommé haut commissaire (ambassadeur) des Fidji en Malaisie[1],[3]. En 2001, le Premier ministre Laisenia Qarase le nomme membre du Sénat[1]. En , Qarase, héritier idéologique du mouvement suprémaciste autochtone du coup d'État de 1987, nomme Ahmed Ali ministre de l'Information, des Communications et des Relations avec les médias[4]. Fin , souffrant de troubles du foie, il se rend à Sydney pour y être soigné, et y meurt le à l'âge de 67 ans. Il est inhumé à la mosquée de Lakemba, dans la banlieue de Sydney[1],[5].

Publications

  • Ahmed Ali & Alexander Mamak, Race, class and rebellion in the South Pacific, Sydney : George Allen & Unwin, 1979
  • Ahmed Ali, Plantation to politics : studies on Fiji Indians, Suva : université du Pacifique Sud, 1980
  • Ahmed Ali, Girmit : Indian indenture experience in Fiji, Suva : Fiji Museum, 2004
  • Ahmed Ali, Fiji and the Franchise: A History of Political Representation, 1900-1937, Lincoln, Nebraska : iUniverse, 2007

Références

  1. (en) "Fiji Minister dies overseas", Fiji Times, 9 juin 2005
  2. (en) John Garrett, "Uncertain Sequel: The Social and Religious Scene in Fiji since the Coups", dans The Contemporary Pacific, vol.2, n°1, printemps 1990, p.99
  3. (en) Brij V. Lal, In the Eye of the Storm: Jai Ram Reddy and the Politics of Postcolonial Fiji, Australia National University Press, 2010, p.581
  4. (en) "Three ministers resign in Fiji Cabinet reshuffle", Fiji Sun, 16 décembre 2004
  5. (en) "Fiji's information minister Ali dies in Australia", Radio New Zealand, 9 juin 2005
  • Portail de la politique
  • Portail des Fidji
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.