Aichryson pachycaulon

Taxinomie et nomenclature

Aichryson pachycaulon a pour la première fois été nommée par le botaniste allemand Carl August Bolle en 1859.

En 1977, David Bramwell a cultivé pendant plusieurs années, dans des conditions écologiques égales, des échantillons d’Aichryson pachycaulon récoltés dans les îles Fuerteventura, Tenerife, La Palma et Grande Canarie. et d’Aichryson gonzalez-hernandezii récoltée à La Gomera et en a étudié les différences morphologiques et cytologiques (nombre de chromosomes). Cela lui a permis de différencier trois sous-espèces et de faire d’Aichryson gonzalez-hernandezii une sous-espèce[3]. Les épithètes spécifiques parviflorum, immaculatum et gonzalez-hernandezii, respectivement proposés par Bolle en 1859, par Webb en 1888 et par Kunkel en 1975 ont été conservés par Bramxell. La nouvelle sous-espèce praetermissum a été décrite par Bramwell[4].

Description

La sous-espèce pachycaulon est une plante bisannuelle ou trisannuelle. Ses tiges et ses feuilles sont dressées ; le bord des feuilles n'est pas crénelé ; les fleurs sont jaune pâle, de 9 à 12 millimètres de diamètre[5].

La sous-espèce parviflorum est une plante bisannuelle aux tiges divergentes érigées ou couchées ; le bord des feuilles est crénelé mais sans glandes noires ; les feuilles mesurent moins de 9 millimètres de diamètre[4].

La sous-espèce immaculatum, bisannuelle ou trisannuelle, possèdent des tiges divergentes, des feuilles plus ou moins présentes, au bord légèrement crénelé sans glandes noires. Les fleurs, jaune pâle mesurent de 9 à 11,5 millimètres de diamètre[4].

La sous-espèce gonzalez-hernandezii est une grande plante bisanuelle ou trisannuelle étalée, mesurant jusque 60 centimètres. Ses feuilles bine visibles, longuement pétiolées sont crénelées. Les fleurs jaune d'or mesurent 12 à 15 millimètres de diamètre[4].

Enfin, la sous-espèce praetermissum est une plante bisannuelle mesurant jusque 50 centimètres. Ses feuilles crénelées sont bordées de glandes noires. Les fleurs présentent un diamètre d'environ un centimètre.

Biologie

La germination et la multiplication végétative sont fortement tributaires de l'humidité de l'atmosphère et du sol. Sa floraison très abondante produit de nombreuses graines facilement propagées par le vent en raison de leur petite taille[6].

La sous-espèce pratermissum peut facilement s'hybrider avec Aichryson parlatorei et dans une moindre mesure avec A. porphyrogennetos[7].

Répartition et habitat

Toutes les sous-espèces sont endémiques de l'île où elles poussent. La sous-espèce pachycaulon se rencontre dans les falaises humides de Fuerteventura[5]. La sous-espèce immaculatum vit dans les endroits humides de la laurisylve de Tenerife. La sous-espèce parviflorum croît dans la laurisylve de La Palma. La sous-espèce gonzalez-hernandezii est présente dans les stations forestières humides de La Gomera, comme les berges des ruisseaux. Enfin, la sous-espèce praetermissum pousse près des sources sous les falaises au Nord-Ouest de Grande Canarie[4]

Notes et références

Liens externes

Bibliographie

  • (en) Thomas Ryan O'Leary, Phylogenetics and Biogeography of Aichryson Inferred from Chloroplast DNA Sequences, Université du Kansas, , 57 p. (lire en ligne)
  • (en) David Bramwell, « The subspecies of Aichryson pachycaulon Bolle (Crassulaceae) and their probable origin », Botánica macaronésica, Las Palmas de Gran Canaria, Jardín Botánico Viera y Clavijo ; Cabildo Insular de Gran Canaria, no 4, , p. 105-111 (lire en ligne)
  • (es) S. Scholz, Ángel Bañares Baudet et M. V. Marrero Gómez, « Aichryson pachycaulon Bolle subsp. pachycaulon », dans Ángel Bañares Baudet, Gabriel Blanca, Jaime Güemes, Juan Carlos Moreno Saiz et Santiago Ortiz, Atlas y Libro Rojo de la Flora Vascular Amenazada de España : Taxones prioritarios, Madrid, Dirección General de Conservación de la Naturaleza, , 1069 p. (lire en ligne)
  • (es) Ángel Bañares Baudet, A. Acevedo Rodríguez et M. V. Marrero Gómez, « Aichryson pachycaulon subsp. praetermissum Bramwell », dans Ángel Bañares Baudet, Gabriel Blanca, Jaime Güemes, Juan Carlos Moreno Saiz et Santiago Ortiz, Atlas y Libro Rojo de la Flora Vascular Amenazada de España : Taxones prioritarios, Madrid, Dirección General de Conservación de la Naturaleza, , 1069 p. (lire en ligne)
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