Al Lirvat

Albert Lirvat, connu sous le nom de scène d'Al Lirvat, né le à Pointe-à-Pitre et mort le [1] à Paris, est un musicien de jazz et de biguine français et un des pionniers de la musique tropicale, inventeur du wabap.

Albert Lirvat
Surnom Al Lirvat
Nom de naissance Albert Adolphe Lirvat
Naissance
Pointe-à-Pitre
Décès (à 91 ans)
Paris 10e
Genre musical biguine, jazz
Instruments guitare, trombone, trompette
Années actives 1939 – 2007
Labels Odeon Records, Frémeaux et Associés, Disques Debs

Biographie

D'abord guitariste, il compose à l'âge de seize ans la biguine Touloulou, qui restera un grand classique du répertoire antillais. Arrivé à Paris en 1935, il se lie notamment avec Pierre Louiss (père d'Eddy Louiss), avec lequel il compose plusieurs morceaux parus chez Odeon Records en 1939. Son diplôme d'ingénieur en poche, il repart aux Antilles où il est mobilisé et doit rejoindre la France.

En 1941, il est engagé par Félix Valvert qui l'incite à apprendre le trombone. Il se produit avec l'orchestre de ce dernier à la Boule Blanche. Deux ans plus tard, Lirvat sera déclaré meilleur tromboniste de France par le Hot Club de France et sa revue Jazz Hot[2],[3].

Parti en zone libre française en compagnie de Valvert et de musiciens tels que Robert Mavounzy, Lirvat accompagne Édith Piaf sur scène à Marseille[réf. nécessaire] puis remonte à Paris et rejoint en 1942 les formations qui se produisent à La Cigale, dont il dirigera ensuite l'orchestre de 1955 à 1961, avant de diriger celui de La Boule Blanche[4], puis de la Canne à Sucre (1976-1977). Entretemps, il s'était consacré à la musique antillaise (1946-1954), jouant dans diverses formations et inventant le wabap en appliquant les principes du cubop (en) et du bebop à la biguine – ce nouveau genre connaîtra un succès fulgurant. Lirvat a également accompagné Joséphine Baker à l'Olympia[5] de à . Dès lors « jamais plus tout à fait considéré comme un musicien de biguine ni comme un musicien de jazz par les puristes des deux côtés » selon J. Denis, Lirvat continuera d'innover (inventant encore le kalangué et le beka), de se produire et de composer tout en participant à des comédies musicales, à des films (Siméon, d'Euzhan Palcy) ou à des publicités.

Al Lirvat est élevé au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite en .

Discographie

Al Lirvat and His Cigal's Band, Paris 1955 (FA5215, Frémeaux & Associés, 2008)

Mme Mavounzy (avec Robert Mavounzy et Alain Jean-Marie) (1969, réédition en CD HCD Prod, 2008)

Hommage à Al Lirvat, le musicien de l'âme (réédition par l'ARICOM (Association pour le rayonnement culturel des Français d'Outremer) et la Mairie de Paris, 1997)

Références

  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès d'Albert Adolphe Lirvat », sur MatchID
  2. Frédéric Négrit, Musique et immigration dans la société antillaise : en France métropolitaine de 1960 à nos jours, L'Harmattan, 2004, p.118
  3. "Début 1945, le Hot-Club de France publie les résultats du référendum annuel qu'il organise auprès de ses abonnés. Albert Lirvat arrive en tête parmi les trombones devant Guy Paquinet et Maurice Gladieu." - Jean-Pierre Meunier : Premiers jazzmen antillais à paris (1929-1946) sur le site Fremeaux.com
  4. Al Lirvat est mort, sur le blog FXG Paris Caraïbe
  5. Longue notice "Al Lirvat", sur le site Frémeaux et Associés

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