Alain Ferrand

Alain Ferrand, né le à Aubin, est un homme d'affaires et homme politique français. Il est maire du Barcarès, par intermittence avec son ex-épouse Joëlle Iglesias-Ferrand, depuis 1995.

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Alain Ferrand
Fonctions
Maire du Barcarès
En fonction depuis le
(11 ans)
Élection
Réélection
Prédécesseur Marie Roses

(3 ans, 9 mois et 6 jours)
Élection
Prédécesseur Claude Got
Successeur Joëlle Iglesias-Ferrand
Premier vice-président de Perpignan Méditerranée Métropole

(1 an, 7 mois et 17 jours)
Élection
Président Robert Vila
Biographie
Nom de naissance Alain Francis Célestin Ferrand
Date de naissance
Lieu de naissance Aubin (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR, UMP, LR
Conjoint Joëlle Iglesias (divorcés)
Enfants 2
Entourage François Calvet
Francis Perez
Diplômé de Université d'Aix-Marseille
Profession Homme d'affaires

Biographie

Alain Ferrand est le fils de Camille Ferrand et d'Elia Barnabe, paysans aveyronnais. Il naît le à Aubin dans le bassin minier de Decazeville dans l’Aveyron[1],[2].

Dans les années 1980, Alain Ferrand commence sa carrière en tant que professeur de gestion dans une école hôtelière de Toulouse[3].

En 1987, il achète le symbole de la station balnéaire du Barcarès : le Lydia, un paquebot volontairement ensablé, qu'il transforme en casino et qu'il revend en 2000 au groupe Partouche[3].

Il acquiert également au Barcarès un restaurant, Le Riviera, pour en faire un complexe touristique Le Marina doté d’une boîte de nuit de 3 salles, 7 bars, un restaurant, une terrasse extérieure avec 3 piscines sur différents niveaux avec toboggans[3],[4].

Avec son ami Francis Perez, ils fondent la holding Grand sud. Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur, autorise les machines à sous, ils rachètent à bas prix une demi-douzaine de casinos de la côte languedocienne[3],[5].

En 1992, un rapport parlementaire des députés François d'Aubert et Bertrand Gallet relèvent que « les casinos, instruments de blanchiment, constituent un secteur traditionnel d'investissement des organisations criminelles mafieuses ». Le document confirme « l'existence de mouvements de capitaux suspects » au sein de leur holding dont Ferrand est le PDG. À la suite de ce rapport, Perez et Ferrand passent quelques jours en prison à Dijon, interpellés par la branche jeux et courses des RG de Paris qui les soupçonnent de cavalerie financière entre la holding, dont les caisses sont vides, et le casino de Lons-le-Saunier[3],[6].

Ferrand est interdit de gestion de casinos en France, il doit se séparer de ses casinos.

Il est également président directeur général depuis 2009 de Pefaco Hôtels, la branche hôtelière de Grupo Pefaco[3].

En 2009, il crée l'Electrobeach Music Festival (EMF), un festival annuel de musique électronique, qui se déroule au mois de juillet au Barcarès[7],[8].

Parcours politique

Après avoir été conseiller municipal de 1991 à 1995, Alain Ferrand est élu maire du Barcarès (Pyrénées-Orientales) en 1995[9].

Le , il démissionne de son premier mandat de maire alors qu'il est condamné à trois ans de prison avec sursis ainsi qu'à 300 000 francs d'amende pour abus de biens sociaux dans la gestion de plusieurs casinos assorti d’une peine de trois ans d'inéligibilité, et transmet son mandat de maire à son épouse Joëlle[3].

En 2011, il est exclu de l'UMP pour s'être présenté contre le candidat désigné de son parti pour les élections cantonales. Il est réintégré l'année suivante par la direction nationale, malgré les protestations des cadres locaux du parti, à l'exception du sénateur François Calvet, qu'il avait soutenu par le passé[10]. La même année, il reprend la mairie, à la suite de la démission de son épouse, Joëlle Ferrand, condamnée pour prise illégale d'intérêts et à son tour déclarée inéligible pour cinq ans[11].

Lors des élections municipales de 2020, alors que son ex-épouse Joëlle Ferrand se présente contre lui[12], il l’emporte avec près de 64 % des voix[13].

Alain Ferrand est vice-président du conseil de gestion du parc naturel marin du golfe du Lion depuis sa création en 2011 jusqu'au [14], et président de l'office de tourisme du Barcarès.

Il est élu le président de Perpignan Méditerranée Tourisme, l’office de tourisme communautaire[15]. Le , il devient président de l'agence de développement économique Pyrénées-Méditerranée Invest (ADE-PMI). Il est poussé à la démission le [16],[17].

Affaires judiciaires

En , Alain Ferrand est condamné à deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts. Il avait touché des commissions illégales sur un placement financier de la Semeta, une société d'économie mixte dépendant de la commune du Barcarès[18].

En , il écope d'une nouvelle peine de dix-huit mois de prison (dont quinze avec sursis) pour fraude fiscale dans ses entreprises[18]. En 2006, la justice le condamne à nouveau pour faux et usage de faux[19].

En , il perd un procès en diffamation contre le quotidien L'Indépendant qui avait relayé une information sur une enquête concernant un possible trafic de stupéfiants au sein de la discothèque Le Marina, dont il était le responsable administratif[20].

En , il est placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour prise illégale d'intérêts et favoritisme[21], affaire pour laquelle il est relaxé en 2016[22].

En , le tribunal administratif annule une délibération de la mairie du Barcarès prenant en charge les frais de justice de Joëlle Ferrand, concernant son procès de 2013 « pour des faits relatifs à la passation de marchés publics par la collectivité » et condamne la commune à réclamer le remboursement de ces frais auprès de son ancienne mairesse[23]. En 2019, il est relaxé dans l'affaire pour des faits de fraude présumés concernant des élections en 2004[24].

En , il est mis en examen pour extorsion en bande organisée, et complicité de destruction de preuves[25],[26] ; il est placé sous contrôle judiciaire et autorisé de paraître dans le département des Pyrénées-Orientales le mardi et le vendredi pour exercer ses fonctions de maire[27]. Il est écroué le pour violation de son contrôle judiciaire[28]. La chambre d'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence infirme cette décision le en raison d'une erreur de procédure[29].

Franc maçonnerie

Il est engagé en franc-maçonnerie en tant que membre de la Grande Loge nationale française[30],[31].

Détail des mandats et fonctions

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. Réélu le et le .

Références

  1. François Krug, « Alain et Joëlle Ferrand, les Balkany du Roussillon », Le Monde.fr, (lire en ligne ).
  2. « Maire de Le Barcarès (66420) - Nom, âge, date de naissance, profession du maire de Le Barcarès », sur mon-maire.fr (consulté le ).
  3. Jean-Michel Décugis et Philippe Simon, « Le Barcarès, « Dallas » à la française », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) « Marina @ Le Barcarès / DJMAG France - Suisse - Belgique », sur djmag.fr (consulté le ).
  5. Mélanie Delattre et Clément Fayol, « Le poker menteur de Francis Perez, roi des bandits manchots », sur Vanity Fair, .
  6. Le Monde, « Trois responsables du casino de Lons-le-Saulnier inculpés », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ).
  7. Martial Mehr, « Alain Ferrand: "L'Électrobeach est devenu essentiel pour l'économie locale" », sur Lindependant.fr, (consulté le ).
  8. « Event Made in France (Le Barcarès) - 821482536 », sur Societe.com (consulté le ).
  9. « Gérer Le Barcarès en bon père de famille », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  10. F. Michalak, « Réintégration de Ferrand à l'UMP : des militants menacent de rendre leur carte », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Pourquoi Le Barcarès revote », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  12. « "C'est Dallas leur truc !" : au Barcarès, monsieur et madame Ferrand se disputent la mairie aux élections municipales », sur Franceinfo, .
  13. Estelle Devic, « Municipales 2020 : au Barcarès, un duel entre époux et un candidat fantôme », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Marc Médina et Antoine Parra élus au conseil de gestion - Pyrénées-Orientales », sur Le Petit-Journal, .
  15. « Alain Ferrand nouveau président de l’Office de Tourisme Communautaire - Pyrénées-Orientales », sur Le Petit Journal, (consulté le ).
  16. Julien Marion, « Perpignan - Agence de développement économique : Alain Ferrand se retire, Bernard Fourcade en intérim » , sur lindependant.fr, (consulté le ).
  17. Mariama Diallo, « Pyrénées Méditerranée Invest : Alain Ferrand succède à Laurent Gauze », sur La Tribune, .
  18. « Le maire du Barcarès mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans une affaire d'extorsion », sur France Bleu, (consulté le ).
  19. Philippe Pascot, Délits d’élus : 400 politiques aux prises avec la justice, t. 1, Max Milo, (ISBN 978-2-315-00544-4, lire en ligne).
  20. I. B., « Procès en diffamation d'Alain Ferrand : L'Indépendant relaxé », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  21. J. L, « Le maire de Barcarès, Alain Ferrand, placé en garde à vue hier puis laissé libre », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  22. Laure Moysset, « Fraude aux marchés publics: le maire du Barcarès relaxé », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  23. La. M., « Le Barcarès : la commune condamnée à faire rembourser son ex-mairesse », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  24. Laure Moysset, « P.-O. - "Faux électeurs du Barcarès" : 17 ans après, le maire Alain Ferrand relaxé », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  25. « La droite des Pyrénées-Orientales tente de faire croire qu'Alain Ferrand, mis en examen, n'était pas son candidat », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  26. AFP, « Pyrénées-Orientales: une figure de la droite mise en examen pour extorsion », sur Mediapart, (consulté le ).
  27. Laure Moysset, « Le Barcarès : le maire Alain Ferrand laissé libre mais interdit de département des Pyrénées-Orientales », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Pyrénées-Orientales : le maire du Barcarès, Alain Ferrand, écroué pour violation de son contrôle judiciaire », sur ladepeche.fr, .
  29. Claire Guedon et Margaux Caroff, « Le maire du Barcarès, Alain Ferrand, libéré de prison », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  30. « Les francs-maçons au sommet de leur art », sur LExpress.fr, .
  31. Ghislaine Ottenheimer et Renaud Lecadre, Les Frères invisibles, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-30776-7, lire en ligne).
  32. Léa Bouquet et Olivier Meyer, « Robert Vila prend la tête de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole, Louis Aliot battu », sur France 3 Occitanie, .
  33. « Alain Ferrand n'est plus vice-président de l'agglomération de Perpignan », sur France Bleu, (consulté le ).
  34. Estelle Devic, « Le maire du Barcarès, Alain Ferrand, prix Zakhor pour la mémoire 2016 », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le ).
  35. « Les Gagnants! XIII d'Or 2018 - Elisa, Thomas, Arthur et les autres.... », sur Fédération Française de Rugby à XIII, .
  36. « La Cérémonie 2020 des Prix éthiques et des Casseroles », sur anticor.org, (consulté le ).

Liens externes

Presse

Vidéos

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