Alain Geismar
Alain Geismar, né le à Paris 16e, est un homme politique et physicien français, inspecteur général honoraire de l'Éducation nationale[2].
Pour les articles homonymes, voir Geismar.
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La Contemporaine (Arch 0049)[1] |
Biographie
Alain Geismar est né à Paris dans une famille juive alsacienne. Élève du lycée Janson-de-Sailly, il est en quatrième avec André Senik, futur leader de l'Union des étudiants communistes, et se moque déjà de Staline, alors que Sénik demeure « orthodoxe »[3]. Lors de l'« insurrection de Budapest » (1956), il manifeste contre les Soviétiques[3].
Il s'est marié avec Sylvie Wieviorka, adjointe au maire PS du 2e arrondissement de Paris[4], après avoir divorcé de Renée Édith Estenne[5],[6], avec qui il eut deux fils, François, né en 1965, et Pierre (1973-2006)[7].
Parcours universitaire
Ancien élève de l'École nationale supérieure des mines de Nancy (promotion 1959), il est ingénieur civil des Mines, docteur en physique du solide. En 1963, il devient assistant à Jussieu. Il fut maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris.
Parcours politique
Geismar commence par militer aux Étudiants socialistes unifiés (ESU) alors qu'il était à l'École nationale supérieure des mines de Nancy, et devient dirigeant national de ce groupe, sous la direction de Jean Poperen, son ancien professeur d'histoire à Janson[3]. Membre du PSU, il quitte celui-ci en 1966. En 1965, il devient secrétaire-général adjoint du Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESup), représentant l'opposition à l'orthodoxie du Parti communiste français (PCF) et la tendance dite « gauchiste »[8]. À la fin de l'année 1967, il est élu secrétaire général du SNESup sur la base d'une motion « Pour une petite révolution culturelle à l'Université ».
A partir du 2 mai 1968, il est l'un des leaders de Mai 68 avec Jacques Sauvageot (vice-président de l'Union nationale des étudiants de France) et Daniel Cohn-Bendit (Mouvement du 22 Mars)[9] et rejoint le Mouvement du 22 mars le 8 mai.
Après 1968, il dirige, aux côtés de Benny Lévy, la Gauche prolétarienne (GP), organisation maoïste. Le , il est condamné à 18 mois de prison pour reconstitution de mouvement dissous. Il est incarcéré à Fresnes.
Le , il signe le manifeste Appel du 18 joint pour « la dépénalisation totale » du cannabis.
En 1984, le président de l'Agence de l'Informatique (ADI)[note 1], Charlie Garrigues, le nomme directeur général adjoint. Alain Geismar s'occupe des actions de l'ADI dans le domaine de l'éducation. Il fait installer des ordinateurs dans les prisons, pour préparer les prisonniers à la vie civile. Il est remis à la disposition de son administration d'origine, lors de la suppression de l'établissement en 1987.
En 1986, il rejoint le PS. Le , il est nommé inspecteur général de l'Éducation nationale. Directeur-adjoint du cabinet d'André Laignel dans le gouvernement Michel Rocard (2), il entre en au cabinet de Lionel Jospin, alors ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (gouvernement Édith Cresson). En 1992, il rejoint le cabinet du secrétaire d'État à l'enseignement technique, Jean Glavany.
De 2001 jusqu'à sa retraite, en , il est conseiller du maire de Paris, Bertrand Delanoë, chargé de l’éducation, de l'université et de la recherche.
Publications
- La révolte étudiante : les animateurs parlent (avec Jacques Sauvageot et Daniel Cohn-Bendit), présentation d'Hervé Bourges, Éditions du Seuil, collection « L'histoire immédiate », 1968, 128 p.
- Vers la guerre civile (avec Serge July et Erlyn Morane), Éditions et publications premières, collection Stratégies, Denoël, 1969, 440 p.
- Pourquoi nous combattons. Déclaration d'Alain Geismar à son procès (20, 21 et 22 octobre 1970), Paris, Maspero, 1970, 28 p.
- Minutes du procès d'Alain Geismar, préface de Jean-Paul Sartre, Paris, France, Éditions libres-Hallier, Documents L'Idiot international, 1970, 219 p.
- L'engrenage terroriste, Paris, France, Fayard, 1981, 184 p.
- Mon , Perrin, 2008
Notes et références
Notes
- L'Agence de l'informatique était un établissement public de l'État français, créé le et supprimé le 1er février 1987. Doté d'un budget annuel d'environ 350 millions de francs, il était chargé de développer les nouveaux usages de l'informatique en France, ainsi que la recherche et les projets pilotes
Références
- « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-2155 » (consulté le )
- Who's who in France
- Hervé Hamon, Patrick Rotman, Génération, Tome I, Fayard, 1987, p.76-77
- Les leaders du Mai 68 français, RFI, 30 avril 2008
- Philippe Artières, Laurent Quéro, Michelle Zancarini-Fournel, Le Groupe d'information sur les prisons: archives d'une lutte, 1970-1972, IMEC, 2003, p. 328
- , sur catalogue.univ-toulouse.fr
- Virginie Linhart, Le Jour où mon père s'est tu, Seuil, 2008
- Majorité renforcée au syndicat national de l'enseignement supérieur, lemonde.fr, 18 mai 1970
- « Longtemps, Alain Geismar est resté discret à propos de Mai 68 », sur nonfiction.fr
Annexes
Bibliographie
- Génération, par Hervé Hamon et Patrick Rotman, Éditions du Seuil, 1987.
Articles connexes
Liens externes
- « Nous sommes tous de minables coupables... », tribune coécrite avec Daniel Cohn-Bendit et publiée dans Le Monde du en réponse au discours de campagne de Nicolas Sarkozy lors du meeting de Bercy du .
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Archives
- Inventaire du fonds d'archives de Alain Geismar conservé à La contemporaine.
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