Alain Polaniok

Alain Polaniok est un footballeur puis entraîneur français, né le à Givet dans le département des Ardennes[1] et mort le [2] à Saint-Germain-de-la-Grange dans le département des Yvelines. Formé au poste d'attaquant, il joue ensuite au poste de Milieu de terrain ou de défenseur droit du milieu des années 1970 au début des années 1990.

Alain Polaniok
Biographie
Nationalité Français
Naissance
Givet (France)
Décès
Saint-Germain-de-la-Grange (France)
Taille 1,80 m (5 11)
Période pro. 19751993
Poste Milieu offensif, arrière droit
Parcours junior
Années Club
1964-1974 OFC Charleville
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1974-1976 CS Sedan-Mouzon015 0(2)
1976-1980 Stade de Reims131 (30)
1980-1981 FC Metz029 0(2)
1981-1982 Stade lavallois040 0(3)
1982-1985 FC Tours124 (30)
1985-1986 RC Paris043 (11)
1986-1989 Paris Saint-Germain054 0(2)
1987-1988 AS Cannes034 0(1)
1989-1993 AS Red Star 93113 (10)
1974-1993Total583 (91)
Équipes entraînées
AnnéesÉquipe Stats
1994-2005 FC Mantois 78
1 Compétitions officielles nationales et internationales.

Après des débuts à l'OFC Charleville-Mézières, il joue dans neuf clubs différents et remporte à deux reprises le championnat de France de division 2 en 1984 avec le FC Tours et en 1986 avec le RC Paris. Il est également finaliste de la Coupe de France en 1977 avec le Stade de Reims et vice-champion de France en 1989 avec le Paris Saint-Germain.

Comme entraîneur, il ne dirige qu'un seul club, le FC Mantes pendant douze ans, qu'il parvient à faire monter de la division d'honneur régionale au CFA.

Biographie

Alain Polaniok est l'un des fils d'un ancien footballeur de l'OFC Charleville et de l'UA Sedan-Torcy, Henri Polaniok, d'origine polonaise[3]. Il commence le football au sein de l'OFC Charleville à l'âge de six ans et poursuit sa formation au CS Sedan en 1974 où il retrouve son frère, Patrice[3]. Ses performances le font alors sélectionné en équipe de France cadets et il débute en division 2 l'année suivante[4] mais le club sedanais est relégué en fin de saison. Il est la même année sélectionné en équipe de France juniors pour disputer le Championnat d'Europe juniors en Hongrie. La France termine quatrième du tournoi en perdant le match de la troisième place face à l'Espagne (3-0)[5].

En 1976, il passe un stage de détection à l'Olympique lyonnais puis fait un essai au Stade de Reims lors d'un match amical contre l'équipe du Gabon. À la suite de ce match, il signe son premier contrat professionnel avec les Rémois le [3]. Il fait ses débuts en division 1 le et ne quitte plus l'équipe première en jouant au poste de milieu de terrain ou d'attaquant[4]. En fin de saison, il dispute la finale de la coupe de France contre l'AS Saint-Étienne. Les Rémois, privés de Carlos Bianchi, s'inclinent 2-1 après avoir mené jusqu'à la 83e minute[6].

En début de saison suivante, Alain Polaniok et ses coéquipiers remportent la Coupe des Alpes face au Sporting Club de Bastia (3-1)[7], le club rémois termine ensuite 15e du championnat grâce aux 37 buts, sur les 42 du club, de Carlos Bianchi. Le départ de l'Argentin au Paris Saint-Germain, l'année suivante, fait chuter le club en division 2. Lors de cette saison à l'échelon inférieur, Alain Polaniok marque 16 buts et termine meilleur buteur du groupe B, à égalité avec le Tourangeau Bernard Ferrigno, le club termine 6e du groupe et ne parvient pas à remonter immédiatement.

Alain Polaniok rejoint pour la saison 1980-81 le FC Metz. Titulaire en début de saison, l'entraîneur messin Henryk Kasperczak lui préfère ensuite José Souto, Philippe Hinschberger ou Vincent Bracigliano. Malgré ces 26 matchs dont 20 comme titulaire[8], il n'est pas conservé en fin de saison et signe alors au Stade lavallois. Il doit attendre la 6e journée du championnat pour obtenir sa première titularisation mais ne quitte plus ensuite l'équipe première[4] et parvient avec ses coéquipiers à la 5e place de division 1. En fin de saison, le , il remporte, avec les Lavallois, la coupe d'été. les « Tangos » s'imposent face à l'AS Nancy-Lorraine (3-2), Alain Polaniok marquant deux buts dont celui de la victoire[9].

Il quitte le Stade lavallois sur ce succès et s'engage avec le FC Tours, le club atteint les demi-finales de la coupe de France mais doit s'incliner à ce stade face au Paris Saint-Germain (7-3 sur les deux matchs). En championnat, les Tourangeaux finissent 18e et doivent passer par les barrages. Ils s'inclinent face au Nîmes Olympique (4-2 sur les deux matchs) et Alain Polaniok connaît, pour la deuxième fois de sa carrière, la relégation. Le FC Tours réussit à remonter immédiatement en remportant le groupe B de division 2 puis la finale de division 2 face à l'Olympique de Marseille, vainqueur de l'autre groupe (4-3 sur les deux matchs). Le retour en division 1 ne dure cependant qu'un an, les Tourangeaux finissent 19e du championnat et quittent de nouveau l'élite.

Alain Polaniok signe alors au RC Paris, autre relégué de division 1. Le club parisien termine premier du groupe de division 2 avec la meilleure attaque et la meilleure défense puis remporte la finale des groupes de division 2 en battant l'AS Saint-Étienne (4-3) sur les deux matchs. Non conservé par le Matra Racing qui engage de nombreuses stars, il rejoint le Paris Saint-Germain qui vient d'être sacré champion de France.

Au Paris SG, il vit une saison difficile et ne dispute que quinze matchs de championnat. Avec le club parisien, il joue cependant la finale du trophée des champions, le , à Pointe-à-Pitre mais doit s'incliner face aux Girondins de Bordeaux (1-0)[10]. La saison suivante, il est prêté à l'AS Cannes qui vient d'être promu en division 1. Les Cannois terminent 12e et Alain retourne à Paris l'année suivante où l'entraîneur Tomislav Ivic en fait un titulaire au milieu de terrain. Les Parisiens sont en tête du championnat jusqu'à la 35e journée où une défaite au stade Vélodrome face au second, l'Olympique de Marseille leur fait perdre le titre au profil de leur adversaire. Le Paris SG termine vice-champion à trois points seulement de l'Olympique de Marseille[11]. Alain Polaniok signe la saison suivante au Red Star où il termine sa carrière en 1993.

Il effectue ensuite une carrière d'entraîneur et dirige les joueurs du FC Mantois à partir de [12] et réussit à faire montée le club de la division d'honneur régionale au CFA en trois ans[5]. En fin de saison 2005, il quitte le club après douze ans à sa tête pour vivre un nouveau challenge[13].

Alain Polaniok meurt le [14]. Un suicide est évoqué par les médias mais la famille dément l'information[15]. En son hommage, le , la mairie de Mantes-la-Ville a rebaptisé le stade Fleurier, stade Alain-Polaniok[16].

Statistiques

Le tableau ci-dessous résume les statistiques en match officiel d'Alain Polaniok durant sa carrière de joueur professionnel[17].

Saison Club Pays Championnat Coupes nationales Coupe d'Europe
Division Matchs Buts Matchs Buts Type Matchs Buts
1975 - 1976 CS Sedan-Ardennes France Division 2 14 2 1 0 - - -
1976 - 1977 Stade de Reims France Division 1 16 0 6 0 - - -
1977 - 1978 Stade de Reims France Division 1 29 2 2 0 - - -
1978 - 1979 Stade de Reims France Division 1 33 3 4 1 - - -
1979 - 1980 Stade de Reims France Division 2 34 16 7 8 - - -
1980 - 1981 FC Metz France Division 1 26 2 3 0 - - -
1981 - 1982 Stade lavallois France Division 1 33 1 7 2 - - -
1982 - 1983 FC Tours France Division 1 38 8 9 1 - - -
1983 - 1984 FC Tours France Division 2 34 14 7 1 - - -
1984 - 1985 FC Tours France Division 1 35 6 1 0 - - -
1985 - 1986 RC Paris France Division 2 33 8 10 3 - - -
1986 - 1987 Paris SG France Division 1 15 1 1 0 C1 1 0
1987 - 1988 AS Cannes France Division 1 33 1 1 0 - - -
1988 - 1989 Paris SG France Division 1 33 1 5 0 - - -
1989 - 1990 Red Star France Division 2 34 2 3 0 - - -
1990 - 1991 Red Star France Division 2 28 5 3 0 - - -
1991 - 1992 Red Star France Division 2 30 1 6 0 - - -
1992 - 1993 Red Star France Division 2 9 2 - - - - -
Total 507 75 75 16 - 1 0

Palmarès

Joueur

Au Stade de Reims, il est finaliste de la Coupe de France en 1977.

Avec le Stade lavallois, il remporte la Coupe d'Été 1982.

Avec le FC Tours, il remporte le championnat de France de Division 2 en 1984 .

Sous les couleurs du RC Paris, il remporte le championnat de France de Division 2 en 1986. Il est également finaliste du Challenge des Champions en 1986.

Entraîneur

Champion de Paris Île-de-France de division d'honneur en 2001 avec le FC Mantois.

Distinction

  • Meilleur buteur du Groupe B de Division 2 en 1980 avec le Stade de Reims (16 buts)

Notes et références

  1. Problème concernant la date de naissance du joueur. La date du 13 avril 1958 à Brest, annoncée dans de nombreuses sources, est fausse.
  2. https://deces.matchid.io/search?q=ALAIN+POLANIOK
  3. « Disparition d'Alain Polaniok », sur www.allezsedan.com, (consulté le )
  4. « Alain Polaniok, l'éternel espoir trop vite parti », sur lestade.over-blog.fr (consulté le )
  5. « Le FC Mantois en état de choc après la mort d’Alain Polaniok », sur 251.pressflex.net, (consulté le )
  6. « Coupe de France Saison 1976 - 1977 », sur www.fff.fr, FFF (consulté le )
  7. (en) Erik Garin, « Cup of the Alps 1977 », sur www.rsssf.com, RSSSF, (consulté le )
  8. « FC Metz-La fiche d'Alain Polaniok », sur www.fcmetz.com, FC Metz (consulté le )
  9. (en) Erik Garin, « France Summer Cup 1982 », sur www.rsssf.com, RSSSF, (consulté le )
  10. (en) Erik Garin, « Trophée des Champions "Gabriel Hanot" », sur www.rsssf.com, RSSSF, (consulté le )
  11. « Championnat de France 1988/1989 », sur www.om4ever.com (consulté le )
  12. « Polaniok a la niaque », sur 251.pressflex.net, (consulté le )
  13. « Olivier Meurillon succède à Alain Polaniok », sur www.leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
  14. Laurent Mansart, « La brutale disparition d'Alain Polaniok » , sur leparisien.fr, (consulté le )
  15. « « Suicide » de Polaniok : la famille dément » , sur leparisien.fr, (consulté le )
  16. « Alain Polaniok entraîneur du FC Mantois 78 », sur www.mairie-manteslaville.fr (consulté le )
  17. « Fiche d’Alain Polaniok », sur footballdatabase.eu

Liens externes

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