Alassane Bala Sakandé

Alassane Bala Sakandé, né le à Ouagadougou dans la province du Kadiogo, est un homme d'État burkinabè, président de l’Assemblée nationale de septembre 2017 à janvier 2022 et président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), depuis 2021.

Alassane Bala Sakandé
Fonctions
Président de l'Assemblée nationale du Burkina Faso

(4 ans, 4 mois et 16 jours)
Élection 30 décembre 2015
Vice-président Bénéwendé Stanislas Sankara
Législature VIIe
Prédécesseur Salif Diallo
Biographie
Nom de naissance Alassane Bala Sakandé
Date de naissance
Lieu de naissance Ouagadougou (Burkina Faso)
Nationalité Burkinabè
Parti politique MPP (depuis 2014)
Diplômé de Université de Ouagadougou
Université Jean-Moulin-Lyon-III
Profession Cadre supérieur de banque

Présidents de l'Assemblée nationale du Burkina Faso

De janvier 2016 à septembre 2017, il est président du groupe parlementaire MPP. Il est marié et père de deux enfants.

Biographie

Alassane Bala Sakandé fait ses études primaires et secondaires successivement à Nobili dans la province du Bazèga et Ouahigouya dans la province du Yatenga. Il a poursuivi ses études universitaires à Ouagadougou et en France[1],[2]. Il est titulaire d’un baccalauréat série D, d’un DUT en finances comptabilité, d’un master en administration des affaires mention Affaires Internationales de l’université de Ouagadougou et l'université Jean-Moulin-Lyon-III et d’un diplôme de conseiller commercial de Banque (DCCB) du Centre de formation des banques et établissements financiers du Burkina Faso. Pendant ses études à l'université de Ouagadougou, Bala Sakandé milite et fonde le RENBO, Rassemblement des étudiants non boursiers, un rassemblement qui cherche et réussit à obtenir des bourses supplémentaires[3].

Il travaille à partir de , à la Banque internationale du Burkina (BIB) devenu United Bank for Africa où il occupe successivement plusieurs responsabilités : chef de département commercial, chef de département relations extérieures, chef de département secteur public, et chef de département moyens généraux jusqu’en 2015.

Bala Sakandé s'engage dans la politique nationale au sein du parti au pouvoir, soutenant le président Blaise Compaoré : l'Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail qui devient ensuite le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP)[3].

Il est élu conseiller municipal de la ville de Ouagadougou en 1995.

En 2014, il s’oppose au projet de modification de l’article 37 de la Constitution (qui vise à permettre au président Compaoré de postuler à la présidence une cinquième fois) et à la mauvaise gestion des affaires publiques par le CDP. En , il quitte le CDP et participe à la création du Mouvement du peuple pour le progrès où il occupe le poste de secrétaire chargé des structures géographiques au bureau exécutif national. Nommé directeur national adjoint de campagne MPP aux élections couplées présidentielle et législatives du , son parti obtient 55 députés sur 127 sièges à pourvoir. Il est élu député à l’Assemblée nationale pour la circonscription du Kadiogo et préside le groupe MPP à l'Assemblée[3]. Il devient le secrétaire adjoint du bureau exécutif national du MPP à l’issue du deuxième congrès de [4].

Le , Alassane Bala Sakandé est élu président de l'Assemblée nationale par 104 voix sur 126 votants, soit un score de 82 %[5].

Le lors de la 41e conférence des présidents de parlements africains à Abuja, Alassane Bala Sakandé est élu Président du comité exécutif de l’Union parlementaire africaine[6].

Le , il est élu président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à l'issue d'un congrès extraordinaire. Sakandé remplace Simon Compaoré à la présidence du parti[7],[8].

Après le coup d'État de janvier 2022, la junte qui prend le pouvoir (sous le nom de Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) dissout l'Assemblée nationale.

En , Alassane Bala Sakandé est brièvement interpellé, selon lui pour avoir appelé à la libération du président renversé Roch Marc Christian Kaboré[9]. Une autre analyse estime que cette arrestation est la conséquence de propos critiques contre l'armée, estimant que celle-ci ne serait pas républicaine tant qu'elle participerait à des coups d'État[10].

Notes et références

  1. « A la rencontre de l’instituteur du Président de l’Assemblée nationale : « Ce que nous avons accepté à notre époque, les jeunes d’aujourd’hui ne l’acceptent plus », Béli François Nignan, instituteur du PAN », sur www.radarsburkina.net (consulté le )
  2. Omar Idogo, « 5ème édition de la journée de solidarité du lycée Bambata: Alassane Bala Sakandé revient sur ses pas », sur Les échos du Faso, (consulté le )
  3. « Présidence du MPP : Bala Sakandé à l’épreuve d’un autre challenge », L'Observateur paalga,
  4. « Composition du bureau exécutif du MPP à l’issue de son IIème Congrès », sur lefaso.net (consulté le )
  5. « Burkina Faso: Alassane Bala Sakandé élu à la tête de l'Assemblée nationale », sur RFI, (consulté le )
  6. « Union Parlementaire Africaine (UPA), », sur www.apunion.org (consulté le )
  7. Daouda ZONGO, « Burkina: Alassane Bala Sakandé nouveau président du parti au pouvoir », sur Wakat Séra, (consulté le )
  8. « Burkina: le président de l'Assemblée, Alassane Bala Sakandé, prend la tête du parti au pouvoir », RFI,
  9. Yaya Boudani, « Burkina Faso : l'ex-président de l'Assemblée nationale interpellé puis libéré », RFI,
  10. Nadoun Coulibaly, « Burkina Faso : l’arrestation d’Allassane Bala Sakandé fait tanguer l’ancien parti de Kaboré », Jeune Afrique,

Liens externes

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