Salif Diallo
Salif Diallo, né le à Ouahigouya (Haute-Volta) et mort le à Paris 8e[1],[2], est un homme d'État burkinabè, ministre dans le gouvernement de Blaise Compaoré durant les années 1990 et 2000, et ambassadeur en Autriche en 2008.
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Salif Diallo | |
Fonctions | |
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Président de l'Assemblée nationale du Burkina Faso | |
– (1 an, 7 mois et 20 jours) |
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Élection | 30 décembre 2015 |
Vice-président | Bénéwendé Stanislas Sankara |
Prédécesseur | Chérif Sy (président du Conseil national de transition) |
Successeur | Bénéwendé Stanislas Sankara (intérim) Alassane Bala Sakandé |
Biographie | |
Nom de naissance | Salifou Diallo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ouahigouya (Haute-Volta) |
Date de décès | |
Lieu de décès | 8e arrondissement de Paris |
Nationalité | Burkinabé |
Parti politique | CDP (1999-2014) MPP (2014-2017) |
Conjoint | Chantal Salambere Diallo |
Diplômé de | Université de Ouagadougou Université Cheikh-Anta-Diop (Dakar) Université de Perpignan |
Profession | Diplomate |
Religion | Islam |
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Présidents de l'Assemblée nationale du Burkina Faso | |
En , il est membre fondateur et 1er vice-président chargé de l'orientation politique du Mouvement du peuple pour le progrès, avant d'en devenir son président. En 2016, il est élu député et devient le président de l'Assemblée nationale, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort.
Biographie
Étudiant, Salif Diallo est expulsé de l'université de Ouagadougou pour avoir participé à des grèves et des manifestations avec le Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV)[3]. Il obtient une maîtrise en droit de l'université de Dakar au Sénégal. À son retour au Burkina Faso en 1985, il devient un dissident pro-Sankara[4]. En 2005, il soutient une thèse de doctorat en droit public intitulée Les transformations de l'État en Afrique à l'université de Perpignan[5].
Assistant au cabinet au ministre de la Justice dès 1986, il devient directeur du cabinet de 1987 à 1989 et secrétaire d'état du président Blaise Compaoré en 1991. En 1991, il devient ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale. De 1992 à 1995, il est chargé de missions du président puis ministre de l'Environnement et de l'Eau de 1995 à 1999. En 2000, il passe au ministère de l'Agriculture. Il devient vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès en 2003[6].
Il est démis de ses fonctions dans ces circonstances étranges le [7],[8]. Il devient alors ambassadeur en Autriche. Le , il démissionne du CDP et s'oppose à la réélection de Blaise Compaoré. Il fonde alors avec Roch Marc Christian Kaboré et Simon Compaoré le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et en devient le premier vice-président[9],[10]. Entre autres activités lors de la traversée du désert, il est conseiller du président nigérien et offre des prestations intellectuelles à travers un bureau d'études installé au Niger.
De l'avènement du MPP au pouvoir en 2015 jusqu'à sa mort le , il est président de l'Assemblée nationale.
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Burkina Faso: Salif Diallo, président de l’Assemblée nationale, décédé à Paris, sur rfi.fr, consulté le 20 août 2017.
- Morgane Le Cam et Cyril Bensimon, « C’était Salif Diallo, faiseur de rois du Burkina Faso », Le Monde Afrique, (lire en ligne).
- « Relations entre Blaise Compaoré et Salif Diallo : Le mythe et la réalité », Lefaso.net, 14 avril 2008
- Thèse de droit, 2005, université de Perpignan, notice sur theses.fr
- « Dossier spécial : 2e Congrès ordinaire du C.D.P. les 1, 2 & 3 août 2003 à Ouagadougou » « Copie archivée » (version du 16 juillet 2011 sur l'Internet Archive), site internet du CDP
- « Départ de Salif Diallo du gouvernement : La Fin d’un mythe ? », LeFaso.net, 25 mars 2008
- "Tensions et Protestations dans un régime semi-autoritaire : Croissance des révoltes populaires et maintien du pouvoir au Burkina Faso", Politique africaine, 2013, p. 201
- "Burkina: vague de démissions au sein du parti de Compaoré", Agence France-Presse, 6 janvier 2014
- "Roch Marc Christian Kaboré à la tête d'un nouveau parti d'opposition", Jeune Afrique, 26 janvier 2014.
Liens externes
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