Albert Hennequin
Albert Hennequin ou Albert-F. Hennequin (1884-1967) est un poète et critique littéraire français.
Pour les articles homonymes, voir Émile Hennequin et Hennequin.
Biographie
Fernand Marie Albert Hennequin est né le à Poitiers (Vienne). Il a pour père Louis Narcisse Hennequin, âgé de trente-et-un ans à la naissance de son fils, adjudant au 33e régiment d'Artillerie à Poitiers ; et pour mère Célestine Bert, âgée de dix-neuf ans[1].
Il est lycéen à Poitiers, puis étudiant en lettres, en 1904[2]. Appartenant à la classe 1904, il est ajourné en 1905 et 1906 et déclaré "bon" en 1907. Il est incorporé au 32e régiment d'Infanterie à Châtellerault le , mais réformé le 21 du même mois. N'ayant pas dix jours de "présence sous les drapeaux", il n'obtient même pas le "certificat de bonne conduite". Sa réforme est justifiée médicalement par une "tuberculose pulmonaire[2]".
Le , il se marie avec Jeanne Catherine Hélène Rapnouil, aux Lèches, en Dordogne[1].
Albert Hennequin a été répétiteur aux lycées de Poitiers[3], de Meaux[4]. Puis professeur au lycée Michelet à Vanves[5].
En 1967, habite à Vanves au n° 16 de l'avenue Victor-Hugo[6].
Albert Hennequin meurt le , à Vanves[7]. Il est retraité de l'Éducation nationale.
L'œuvre littéraire
Selon Charles-Emmanuel Curinier, dans la Revue moderne des arts et de la vie, Albert Hennequin «était encore sur les bancs du lycée lorsqu'il écrivit ses premiers poèmes»[8]. Les débuts poétiques de l'âge adulte sont jugés diversement.
On a parfois rangé les écrits d'Albert Hennequin sous la rubrique d'une «savoureuse poésie de terroir»[9], parce qu'elle s'attache à des lieux. Mais cela n'en fait pas une poésie simpliste. Dans la Revue savoisienne, on y voit un mélange des "influences du Parnasse et du Symbolisme"[10].
Albert-F. Hennequin a collaboré à La Brise, revue littéraire qui paraissait à Brive (Corrèze) et dans laquelle l'écrivain Francis Carco fit paraître ses premiers essais lyriques[11].
Il est également collaborateur littéraire de la revue Limoges illustré, au Mercure de France, à La Plume, La Vie, Le Beffroi, Le Divan, Poésie, La Revue des poètes, La Revue littéraire de Paris et de Champagne, Le Soc, Le Penseur, Poesia, La Revue du Bas-Poitou, les Cahiers de Mécislas Golberg[12] et, encore, à la Revue moderne des arts et de la vie, dirigée par Charles-Emmanuel Curinier[8].
Il est lauréat du concours Andrevetan de poésie, organisé par l'Académie florimontane, en 1912. Lauréat du Prix Émile Zola en 1916, et du Prix Théodore-Véron en 1920, décernés tous deux par la Société des Gens de Lettres[8],[13]. Il appartient d'ailleurs lui-même à cette Société où ses parrains ont été Henri de Régnier et André Foulon de Vaulx[8].
Publications
Poésie
- La Plainte sur la grève, poème, 1902.
- Le Dit de la folle fille, poème libre, 1904.
- La Viole d'ébène, poèmes, 1899-1904, préface de Stuart Merrill, Niort, 1904.
- Rhythmes, 1906.
- À l'Aiguail, poésies, 1908.
- La Terre poitevine, éd. Georges Crès, 1912.
- À Mélusine, 1918.
- La Hotte de Simples, 1920.
- Bucoliques françaises.
- Douce France, 1946.
- Mon bon chien, poème, 1948.
- À la vesprée, 1968.
- Choix de poésies, 1969.
Critique littéraire
- "J.A. [Jean-Augustin] Léonetou [1882-1915]", Limoges illustré, 1er mai 1915, p. 5003.
- "Les lettres, livres nouveaux", Revue moderne des arts et de la vie, 30 janvier 1922, p. 19 : compte rendu de Batouala (René Maran), L'Épithalame (Jacques Chardonne), Rapetisse ton cœur (Henry Asselin) et Fille de rien (Charles-Emmanuel Curinier).
Notes et références
- État civil de[Poitiers, naissances de l'année 1984, archives départementales de la Vienne.
- Registre matricule militaire, classe 1904, n° 1391, archives départementales de la Vienne.
- Cf. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 11 septembre 1920, p. 13316.
- Revue savoisienne, 1913, p. 207.
- Annuaire général des lettres, 1933, p. 899.
- BnF, catalogue général.
- Acte de décès, état civil, mairie de Vanves.
- Revue moderne des arts et de la vie, 30 janvier 1921, p. 23-24.
- Édouard Michaud, Limoges illustré, 15 avril 1910, p. 3364.
- "Étude sur les concours de poésie de l'académie florimontane de 1873 à 1913", G. Martin, professeur agrégé au lycée Berthollet à Annecy, Revue savoisienne, 1913, p. 147.
- La Revue limousine : revue régionale illustrée, 1er octobre 1926, p. 151 : "C'était en 1907. Francis Carco avait alors dix-huit ans. Charmante époque. Nous avions alors comme collaborateurs à La Brise, Henri Bachelin, qui fut prix Vie Heureuse, Hélène Seguin, prix Femina, Paul Géraldy, Joseph Ageorges, Albert Hennequin, etc."
- Cf. Mécislas Golberg.
- Le Temps, 20 décembre 1920.
Liens externes
- Data.bnf.fr - Bibliothèque nationale de France
- IdRef - Système universitaire de documentation
- VIAF - Fichier d'autorité international virtuel
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