Alexandre Barrillon
Jean-Joseph-François-Alexandre Barrillon (, Serres - , Paris), est un banquier et homme politique français, qui fut l'un des premiers régents de la Banque de France.
Pour les articles homonymes, voir Barillon.
Député des Hautes-Alpes | |
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Jean-Joseph-François-Alexandre Barrillon |
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Biographie
Il fut élevé à Bayonne et s'embarqua, à 20 ans, pour Haïti, ou il entra chez un riche planteur, M. d'Anglade, et put bientôt, grâce à son travail et à son esprit d'ordre, acheter, de moitié avec un autre colon, une vaste plantation. Au moment de la révolte des noirs de Saint-Domingue, il fut mis à la tête des blancs, et parvint à rejeter les révoltés hors de son territoire, après six mois de combats, à l'un desquels il fut blessé.
Mais, las de cette lutte, il rentra en France, défendit Lyon insurgé contre la Convention, et, après la prise de la ville, se cacha dans son pays.
Après la Terreur, il monta à Paris une maison de banque en 1795, la banque Barrillon et Cie, qui, d'abord très prospère, faillit sombrer en 1803, au moment de la déclaration de guerre à l'Angleterre. Barrillon désintéressa absolument tous ses créanciers.
Il est administrateur de la Caisse des comptes courants en 1799 et Régent de la Banque de France, membre du Conseil, depuis sa fondation en février 1800 au , occupant le 14e fauteuil. Il rejoint également les Négociants réunis chargés de trouver des fonds pour le Trésor.
Capitaine dans la garde nationale parisienne en 1814, il se battait, le 30 mars, à la barrière du Roule contre les troupes russes, lorsqu’on vint lui annoncer l’armistice conclu aux Buttes-Chaumont. Afin d'éviter une inutile effusion de sang, il prit avec lui un tambour, traversa le champ de bataille au plus fort de la lutte, fut entouré et faillit être massacré par les Cosaques, mais put arriver enfin auprès du général russe, qui fit aussitôt cesser le feu.
Le , il fut élu représentant des Hautes-Alpes à la Chambre des Cent-Jours, dans le collège d'arrondissement de Gap: il y prit la parole une seule fois, pour appuyer un projet de loi tendant « à régulariser le service des réquisitions, tout en admettant que, dans des circonstances aussi urgentes, on pouvait, on devait même déroger aux règles ordinaires. »
Il est le père de François-Sophie-Alexandre Barrillon.
On ne doit pas le confondre avec un autre banquier, Claude-Georges Barrillon de Morangis, dit « Barrillon des Îles » (? - ?), cofondateur avec Benjamin Delessert en 1818 de la Caisse d'épargne puis de la Compagnie royale d'assurances (« La Nationale »).
Sources
- « Alexandre Barrillon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
À voir aussi
Notes et références
Articles connexes
Liens externes
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