Alexandre François Bruneteau de Sainte Suzanne
Alexandre François Bruneteau de Sainte Suzanne ( - Poivres † ) est un homme politique français du Premier Empire.
Pour les articles homonymes, voir Bruneteau et Sainte-Suzanne.
Biographie
Carrière militaire
Bruneteau entra en à l'École militaire de Brienne et en 1782 à celle de La Flèche.
Officier de santé au 2e d'artillerie légère le , chirurgien de 1re classe le 21 frimaire an IX, il fut nommé sous-préfet de Saint-Hippolyte (Doubs) le .
Carrière parlementaire
Membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, il est élu le 29 thermidor suivant, par le Sénat conservateur, député du Doubs au Corps législatif.
Conseiller d'État en service extraordinaire, il fut chargé en cette qualité d'exposer devant le Corps législatif la situation de la France, et de défendre les titres XV et XVIII du 3e livre du projet de Code civil.
Il se démit de ses fonctions de sous-préfet le , sortit du Corps législatif en 1806, et fut nommé alors préfet de l'Ardèche (), puis préfet du département de la Sarre ().
L'Empereur le créa baron de l'Empire () et officier de la Légion d'honneur (1813).
Destitué à la première Restauration (), réintégré comme préfet du Tarn aux Cent-Jours, il fut de nouveau révoqué à la seconde Restauration, et demanda une pension de retraite. On lui objecta qu'il n'avait ni l'âge ni le temps d service requis pour y avoir droit ; il produisit alors des certificats d'infirmité « contractées pendant le service » et notamment se plaignit « d'hémorroïdes produites par sa vie sédentaire et une trop grande application au travail ». L'affaire était encore pendante lorsqu’il sollicita () ; cette demande fit écarter la pension de retraite, et on le lui accorda qu'un secours de 3 000 francs.
M. de Sainte-Suzanne ne rentra dans l'administration qu'après la révolution de Juillet comme préfet de l'Aisne () ; mais sa santé ne lui permit pas de continuer ses fonctions et il fut remplacé le 14 juillet suivant.
Le gouvernement de Louis-Philippe Ier lui accorda le titre de conseiller d'État honoraire et l'admit à la retraite comme préfet le .
Vie familiale
Issu d'une famille de petite noblesse champenoise, il est le fils de Louis Gilles de Bruneteau de Sainte Suzanne et Françoise de La Mothe d'Haucourt. Sa fratrie se compose de :
- Philippe (1751 † ), religieux à l'Abbaye de Clairvaux ;
- Claude François ( - Poivres † - Frignicourt), Page de Louis XVI, inspecteur des eaux-et-forêts, chevalier, seigneur du Mothet et de Sainte-Suzanne, lieutenant au régiment Royal-Infanterie, il assista à l'assemblée de la noblesse du bailliage de Chalons-sur-Marne le . Il se marie le avec Louise Marguerite Le Dieu d'Aulnizeux († ), dont une fille :
- Louise Augustine Françoise ( - Brest † - Paris), mariée en 1829 (Clermont-Ferrand) à René Charles Duvivier ( - Ernée (Mayenne) † - Paris),
- Gilles Joseph Martin ( - Poivres † - Paris), général de division, 1er comte de Sainte-Suzanne et de l'Empire, Pair de France ;
- Alexandre François ( - Poivres † ), préfet, baron de Sainte-Suzanne et de l'Empire (1812), Chevalier de la Légion d'honneur ;
- Pierre Antoine ( - Paris † - Albeng, mort de fatigue lors de la retraite de Russie), Colonel du 9e régiment de chasseurs à cheval (1809-1813), baron de Sainte-Suzanne et de l'Empire (1810), Officier de la Légion d'honneur ;
- Jean-Chrysostôme ( - Poivres † - Clermont-Ferrand), général de brigade (), baron de Sainte-Suzanne et de l'Empire.
Il se marie avec Marie Antoinette Joséphine Röttlin († - Paris). Ils eurent ensemble une fille, Alexandrine Clémentine Joséphine (née le ), qui se maria en 1822 avec Maurice de Boyer († - Strasbourg), Officier au corps d'État-major, Chevalier de la Légion d'honneur. Le petit-fils qu'ils lui donnèrent, Charles Victor Émile de Boyer[1] (né le ), Sous-préfet de Cambrai (1864), fut autorisé par décret[2] du [3] à changer son nom en « Boyer de Sainte-Suzanne », 2e baron de Sainte-Suzanne (il fut confirmé dans le titre de baron de son grand-père maternel par décret impérial du ). En secondes noces, Alexandrine épouse Jean Alexandre Romain Fortuné, baron de Bry, Préfet de la Côte d'Or (1851-1865), Officier de la Légion d'honneur (1854).
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire le 25 prairial an XII, puis,
- Officier de la Légion d'honneur (1813).
Titres
- Baron de l'Empire le .
Fonctions
- député du Doubs au Corps législatif le 29 thermidor an XII ;
- Conseiller d'État ;
- Préfet de l'Ardèche () ;
- Préfet de la Sarre () ;
- Préfet du Tarn aux Cent-Jours ;
- Préfet de l'Aisne () ;
- Conseiller d'État honoraire et admis à la retraite comme préfet le .
Pensions, rentes
- On lui accorda « un secours de 3 000 francs pour ses infirmités contractées pendant le service ».
Armoiries
Figure | Blasonnement |
---|---|
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Armes du baron Bruneteau de Sainte Suzanne et de l'Empire
Écartelé ; au premier et quatrième d'azur au lion d'or, flanqué de deux colonnes d'argent et surmonté au deuxième point d'une étoile du même ; au deuxième des Barons Préfets ; au troisième d'argent au loup ravissant, tenant dans ses pattes une palme ; le tout de sable ; pour livrées : les couleurs de l'écu.[4]. |
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- « Alexandre François Bruneteau de Sainte Suzanne », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Dictionnaire biographique des membres du Conseil d'état, 1799 -2002, Fayard, 2004, page 172.
Notes et références
- Auteur de L'administration sous l'Ancien Régime, Paris, Librairie administrative de Paul Dupont, 1865, 611 pages, p. 535-537
- (Bull. 18 54)
- Source : Dictionnaire des Familles qui ont fait modifier leurs noms entre 1803 et 1865
- BB/29/968 page 427. Titre de baron, accordé par décret du 30 juin 1811, à Alexandre, François Bruneteau de Sainte-Suzanne. Les Tuileries ( 19 janvier 1812).
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