Alexis Segris

Alexis Émile Segris, né à Poitiers le , mort à Weggis (Suisse) le , fut un avocat d'affaires au barreau d'Angers (Maine-et-Loire) et homme politique français.

Alexis Segris
Fonctions
Ministre de l'Instruction publique
dans le Gouvernement Émile Ollivier
Ministre des Finances
dans le Gouvernement Émile Ollivier
Député de Maine-et-Loire
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Poitiers (Vienne)
Date de décès
Lieu de décès Weggis (Suisse)
Nationalité française

Biographie

Après avoir été élève du lycée Louis-le-Grand à Paris, il suivit des études de droit à Poitiers.

En 1837, clerc d'avoué à Paris, il s'inscrit au barreau d'Angers[1] puis devint bâtonnier de l'ordre en 1847. Adjoint au maire d'Angers en 1851 et conseiller général du canton nord-est d'Angers en 1852, il se présenta, comme candidat officiel au Corps législatif, le , dans la 1re circonscription de Maine-et-Loire (Angers), et fut élu député en remplacement de Duboys, nommé premier président.

En 1863, il sera secrétaire du conseil général de Maine-et-Loire, dont le président est Charles Louvet et le vice-président Gustave Bucher de Chauvigné[2].

Segris siégea dans la majorité dynastique, dont il fut un des orateurs les plus distingués, se prononça contre l'abrogation de la loi de sûreté générale, appuya le gouvernement à propos de l'expédition du Mexique, et, réélu le et le , fut le constant approbateur du gouvernement impérial, qu'il suivit dans son évolution libérale à la fin du règne. L'empereur avait pensé à lui, en 1867, pour le portefeuille de l'Intérieur.

En 1870, signataire de l'interpellation des 116, Segris reçut, lors de la formation du cabinet Émile Ollivier, le portefeuille de l'Instruction publique, qu'il garda jusqu'au . Le nouveau ministre nomma une commission de hautes études dont la présidence fut conférée à Guizot, révoqua Le Verrier de ses fonctions de directeur de l'Observatoire, adressa en avril une circulaire aux préfets, relativement au service de l'instruction primaire, ferma pour un mois l'École de médecine, à la suite de manifestations qui s'y étaient produites contre le professeur Tardieu, et fut appelé, le , à succéder à Buffet comme ministre des Finances. Ce fut à ce titre qu'il fut chargé, au mois d'août suivant, de l'émission de bons du Trésor pour financer l'extension de crédits demandée par le ministère de la guerre et par le ministère des colonies et de la marine après la déclaration de guerre à la Prusse.

Contraint de quitter le pouvoir le , en même temps qu'Émile Ollivier, il reprit, après le , sa place au barreau et ses fonctions de juge suppléant au tribunal d'Angers.

Château de la Garenne, propriété d'Alexis Segris en 1860

Il est inhumé à Seiches-sur-le-Loir, commune ou il était propriétaire du Château de la Garenne[1],[3] depuis 1860.


Marié à Elisa Avenant en 1837[1], Alexis Émile Segris est le père de :

  • Émile (1838-1917), industriel-filateur à Angers, marié à la fille de Max Richard ;
  • Marguerite (1846-1911), épouse de Désiré Richou, banquier et président du tribunal de commerce d'Angers.

Sa sœur épousa Ernest Cesbron.




Fonctions

Décoration

Sources

  • Éric Anceau, Dictionnaire des députés du second Empire, P.U.R., 1999.
  • « Alexis Segris », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Voir aussi

Liens externes

Références

  1. Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire - version révisée - Segris, (lire en ligne), p. 371
  2. « Chronique locale », L'échos Saumurois, , p. 2 (lire en ligne)
  3. Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire - version révisée - Garenne (La), (lire en ligne), Lettre G
  4. « Base Léonore - cote LH/2492/54 - Segris, Alexis Emile », sur culture.gouv.fr
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