Alfred Berruyer
Alfred Berruyer (Roybon, - Grenoble, ) est un architecte français du XIXe siècle.
Architecte diocésain Diocèse de Grenoble-Vienne | |
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Henri Janniard (d) Charles Nizet (d) |
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Décès |
(à 82 ans) Grenoble |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/19/7229)[1] |
Biographie
Alfred Berruyer a été, à l'école des Beaux-Arts de Paris, l'élève de Louis Visconti, auteur du tombeau de Napoléon Ier, puis fut influencé par Eugène Viollet-le-Duc. Il a bâti de nombreuses églises faisant de l'Isère le département qui a le plus reconstruit d'églises au XIXe siècle. Alfred Berruyer a été nommé architecte diocésain de Grenoble en 1853, avec l'appui du clergé, et a commencé sa carrière face aux architectes et aux pouvoirs politiques locaux républicains. Il s'est rapidement réservé le "marché" de la reconstruction des églises en proposant deux modèles : néo-roman pour les villages et néo-gothique pour les villes. Apparenté à des familles de cimentiers, il a le premier employé les ciments moulés en lieu et place de la pierre de taille lorsque les budgets étaient restreints ; utilisant le terme de "pierre factice" afin de mieux convaincre les commanditaires[2].
Il a construit l'église Saint-Bruno de Voiron, néo-gothique avec une façade harmonique reprenant celle de Notre-Dame de Paris, dont le projet date de 1857. Il propose des déjà certaines éléments en ciment moulé. Il reprend le chantier de l'église Saint Bruno de Grenoble (concours gagné par l'architecte Durand, de Paris, et chantier démarré par Eugène Péronnet de Grenoble) et dessine ceux du Couvent Notre-Dame de la Délivrande à Saint-Martin d'Hères[3]. Il a dirigé la restauration de la Cathédrale Notre-Dame de Grenoble en 1881, face à la mairie républicaine qui installe une horloge sur le clocher. Les morceaux de son porche ont été démontés et stockés dans la poudrière de Grenoble[4].
Il construit aussi le clocher surmonté d'une statue de la vierge de l'église Sainte-Marie-d'en-Haut à Grenoble, enlevé en 1936.
Il s'est marié le 8 février 1848 à Lyon avec Antoinette Joséphine Marie Louise Charel (née le 19 septembre 1823 à Lyon).
Principales réalisations
Parmi ses réalisations[5] :
- Basilique Notre-Dame de l'Osier[6]
- église Saint Bruno de Grenoble ;
- église de Notre-Dame-de-la-Délivrande à Saint-Martin d'Hères ;
- clocher de l'église Sainte-Marie-d'en-Haut à Grenoble ;
- église de Sermérieu ;
- église de Courtenay ;
- église de Champier ;
- église de Cessieu ;
- église d'Arzay ;
- église de Voreppe ;
- église de Genas ;
- église de Chaponnay ;
- église de Sardieu ;
- église de Vézeronce ;
- église de Passins (Isère) ;
- église de Marcollin ;
- église de Thodure ;
- église de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs ;
- église de Saint-Laurent-du-Pont ;
- église du couvent du Sacré-Cœur de Jésus à Gap ;
- église de Saint-André-le-Gaz ;
- église de Roybon ;
- église de Biol-le-Bas ;
- chapelle Sainte-Agnès à Saint-Martin-le-Vinoux ;
- château de Miribel à Villard-Bonnot ;
- château du général Chabaud-Latour à Uriage ;
- pensionnat de l'Aigle à Grenoble ;
- hôtels particuliers à Grenoble ;
- Hôtel de préfecture de l'Isère à Grenoble ;
- réfection du palais de Justice à Grenoble (reconstruction après incendie en 1897) ;
- restauration et porche de la Cathédrale Notre-Dame de Grenoble ;
- Chapelle des papeteries à Rives.
Notes et références
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_050281/c-4r008vb8y-35r5e2q0gmje »
- Cédric Avenier, « Alfred Berruyer (1819-1901), la volonté d’un architecte diocésain », La Pierre et l'Ecrit,
- Cédric Avenier, « De la raison en architecture : projets et chantiers des églises Saint-Bruno de Grenoble et de Voiron au xixe siècle », Livraison d’histoire de l’architecture, (revue de l’École des Chartes et de l’Université Panthéon-Sorbonne), , pp. 97-118 (lire en ligne)
- Philippe Dufieux, « Un architecte au service des ambitions épiscopales : Alfred Berruyer (1819-1901), diocésain de Grenoble », Livraisons d'histoire de l'architecture, Paris, no 6, , p. 121–133 (ISSN 1960-5994, BNF 37586656, lire en ligne)
- Claude Muller, Les Oubliés de l'histoire, p. 57
- Commune de Notre-Dame-de-l'Osier, « Diagnostic général de l'état structurel, sanitaire et patrimonial de la basilique Notre-Dame de l'osier » [PDF], sur notre-dame-losier.fr, (consulté le ), p. 7.
Bibliographie
- Pierre Baffert, Alfred Berruyer, architecte dauphinois (1819–1901) : sa vie, son œuvre, Grenoble, Édouard Vallier imprimeur-éditeur, , 45 p. (OCLC 490956060)
- Cédric Avenier, Alfred Berruyer (1819-1901), la volonté d’un architecte diocésain, La Pierre et l'Ecrit, 2002.
- Cédric Avenier, "De la raison en architecture : projets et chantiers des églises Saint-Bruno de Grenoble et de Voiron au xixe siècle", Livraison d’histoire de l’architecture, (revue de l’École des Chartes et de l’Université Panthéon-Sorbonne), 1er semestre 2006, p. 97-118. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lha_1627-4970_2006_num_11_1_1036
- Philippe Dufieux, "Un précurseur dans l'emploi des ciments au XIXe siècle : l'architecte Alfred Berruyer (1819-1901)", Chroniques Rivoises : revue d'histoire du Dauphiné, n. 29, , pp. 27–31.
- Philippe Dufieux, L'architecte Alfred Berruyer, Autrefois, n°39, 2000.
- Alfred Berruyer (1819-1901), architecte diocésain du département de l’Isère, thèse de Frank Delorme, 2000
- Claude Muller, Les Oubliés de l'histoire, Grenoble : Ed. de Belledonne, 1998, pp. 38 et 53-57. (ISBN 2-911148-32-0)
- Cédric Avenier, Ciments d'églises, semences de chrétiens : constructions religieuses et industrie cimentière en Isère au XIXe siècle, Université Pierre Mendès France Grenoble 2, 2004.
- Anne Cayol-Gerin, Christiane Guichard et Brigitte Riboreau, L'or gris du Grand Grenoble, Lyon, Patrimoine Rhônalpin, , 34 p. (ISBN 2-909692-19-1, BNF 37622954), p. 16
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- Alfred Berruyer, www.berruyer.fr
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