Alfred Reilinger

Biographie

Jeunesse et engagement

Alfred Reilinger naît le à Gundershoffen, alors dans le district de Basse-Alsace de l'empire allemand[1]. Trop jeune pour participer à la Première Guerre mondiale, il s'engage néanmoins dans l'armée peu après la fin de celle-ci[2]. Entré à l'école du service de santé militaire de Lyon en 1919, il entame une carrière de médecin militaire dans laquelle il est promu médecin-lieutenant en 1924 puis médecin des armées (capitaine) en 1929[3].

Seconde Guerre mondiale

Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en , il est adjoint au directeur du service de santé de la 3e armée avec laquelle il participe à la drôle de guerre puis à la bataille de France[3]. Après l'armistice du 22 juin 1940, il sert quelque temps dans l'armée d'armistice au Levant en tant que médecin-chef du 6e régiment étranger d'infanterie[2]. Cependant, désireux de poursuivre la lutte contre l'Allemagne, il fuit la Syrie et se rallie aux forces françaises libres après être parvenu en Égypte[2].

Promu médecin principal (commandant), il est affecté au 1er bataillon d'infanterie de marine et retourne au Levant pour participer à la campagne de Syrie[1]. Après celle-ci, il reçoit pour mission de réorganiser le service de santé des troupes du Levant[1]. En , il est affecté à la 2e brigade française libre du général Cazaud au poste de médecin-chef et participe à la guerre du désert[3]. Promu médecin en chef (lieutenant colonel) en , il prend part à la campagne de Tunisie en tant que chef du service de santé de la 1re division française libre[2].

Au début de l'année 1944, il est envoyé à Londres avec le grade de médecin colonel puis débarque en France en août et est chargé de réorganiser les services régionaux de santé publique au fur et à mesure de la libération du territoire[3]. En , il participe à la réduction de la poche de Royan en mettant sur pied un efficace dispositif permettant l'évacuation et le traitement des blessés[1].

Après-guerre

Posté pendant quelques mois en Allemagne après la fin de la guerre, il est promu médecin général en 1946 et part pour le Maroc où il est directeur du service de santé des troupes du Maroc[1]. Cinq ans plus tard, il est directeur du service de santé de la 10e région militaire d'Alger qui englobe la majeure partie de l'Afrique du nord[3].

En , avec le grade de médecin général inspecteur, il est nommé directeur des Services de santé des armées[3]. L'année suivante, il prend le poste d'inspecteur général du Service de santé des armées, fonction qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1962[2].

Alfred Reilinger meurt à Paris le et est inhumé à Strasbourg[1].

Décorations







Grand officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Grand-croix de l'Ordre national du Mérite
Croix de guerre 1939-1945 Médaille de la Résistance française Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
Médaille des évadés Croix du combattant volontaire
Avec agrafe "Guerre 1939-1945"
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Médaille coloniale Commandeur de l'Ordre de la Santé publique Légionnaire de la Legion of Merit
(États-Unis)

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
  • Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Guy Chauliac, édition personnelle, (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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