Alpage

Un alpage ou une alpe est un pâturage de montagne où les troupeaux de bovins, d'ovins ou de caprins sont amenés essentiellement en été afin de profiter d'une herbe fraîche et abondante. Le terme d'alpage est parfois employé pour désigner l'estive, période de l'année où les troupeaux sont présents dans les alpages, et il est parfois confondu avec l'étage alpin dans les Alpes.

Alpages autour de la vallée de Linthal, en Suisse.
Un alpage sur les hauteurs de Fontcouverte à La Toussuire.

Les alpages font partie des paysages typiques des moyennes montagnes, notamment en Europe comme par exemple dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif central, les Sudètes ou encore les Carpates mais aussi dans le Caucase, l'Elbrouz, les Alpes du Sud en Nouvelle-Zélande ou encore les Alpes australiennes. En Europe, ils sont représentatifs d'un mode de vie rural qui alterne période estivale en altitude et période hivernale plus bas dans les vallées avec un cortège de traditions comme la transhumance, la descente des alpages, les poyas, etc. et qui ont marqué l'architecture avec les chalets ou encore la gastronomie avec notamment la fabrication de fromages. Cet imaginaire, parfois idéalisé, et ces traditions ont inspiré de nombreuses œuvres en littérature (Heidi, Le Génie des alpages, etc.), au cinéma, etc.

Toponymie

Le terme « alpe » se retrouve dans le nom des stations de l’Alpe d'Huez, des Deux Alpes et de l’Alpe du Grand Serre, ainsi que dans le titre de la revue L'Alpe[1], consacrée à la montagne.

La forme « arpe » et ses diminutifs « arpette » et « arpettaz » se rencontrent dans des toponymes savoyards : le col de l'Arppettaz (1 581 m), la crête de l'Arppetaz-de-Thuy (1 253 m) à La Balme-de-Thuy ou encore l'arête et les rochers de l'Arpette, les pointes de l'Arpette (2 969 m), etc.

La forme « aulp » est présente dans les toponymes savoyards : le col de l'Aulp (1 424 m) à Montmin, la tête de l'Aulp (2 129 m) en dessus d'Ugine, la vallée d'Aulps, etc. Parfois avec un pluriel : abbaye Notre-Dame d'Aulps.

Dans les Pyrénées ou dans le Massif central, on parle d’« estive ».

Usages

Le départ du troupeau pour l'alpage. Gustave Roux.

Été

En haute Tarentaise et haute Maurienne, on distingue l'alpage d'été appelé « montagne » (2 000 à 2 500 m d'altitude) de celui situé en dessous (1 500 à 1 900 m) et appelé « montagnette ». Pendant l'été, l'herbe des montagnettes sert à constituer une partie de la réserve de fourrage nécessaire à l'alimentation du cheptel enfermé à l'étable l'hiver. Ce fourrage restait autrefois stocké en altitude dans les chalets (fenils) pour être descendu à la luge en hiver. En Tarentaise, cette pratique de la transhumance s'appelle la remue.

Le lait obtenu dans les alpages et montagnes sert essentiellement à la production de fromages comme le beaufort, le reblochon, le cantal, le laguiole, le salers… suivant les régions.

Hiver

Depuis le XXe siècle, les alpages situés sur les dévers sont exploités en hiver comme champs de neige par les stations de sports d'hiver. En été, ils redeviennent des pâturages pour les bêtes.

Traditions liées à l'alpage

Notes et références

Article connexe

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