Alphonse Jacques de Dixmude

Jules Marie Alphonse, baron Jacques de Dixmude, est né le à Stavelot et mort le à Ixelles. Connu sous le nom abrégé de Général Jacques, c'est un militaire belge et un explorateur du Congo. En récompense de ses éminents services durant la guerre 14-18 lors de la défense de la tête de pont de Dixmude, le général Jacques fut créé baron par le Roi Albert Ier et autorisé à joindre à son nom les mots « de Dixmude ».

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 Jules Marie Alphonse Jacques de Dixmude

Le général-baron Alphonse Jacques de Dixmude

Surnom Général Jacques
Nom de naissance Jules Marie Alphonse Jacques
Naissance
Stavelot (Belgique)
Décès
Ixelles (Belgique)
Origine Belge
Allégeance Belgique
Grade Général
Années de service
Commandement 12e régiment de ligne de l'armée belge
3e division
Conflits Expedition anti-esclavagiste
Front de l'Yser
Faits d'armes Arrêta l'armée allemande devant Dixmude
Distinctions voir: #Honneurs

Carrière militaire

Le , le sous-lieutenant Jacques sort de l'École royale militaire et entre dans le 9e régiment de ligne. Le , il obtient son brevet d'adjoint d'état-major.

Après ses expéditions en Afrique Centrale, il devient:

Afrique

Alphonse Jacques au Katanga en 1903

Envoyé au Congo par la Société antiesclavagiste belge en 1891, Il y fait quatre séjours successifs. De 1887-1890, 1891-1894, 1895-1898 et 1902-1905.

Début 1892, il fonda la ville d'Albertville actuelle Kalemie et dirigea la récolte du caoutchouc de 1895 à 1898 dans la région d'Inongo. Il aida à la maîtrise complète de l'est du territoire au cours des campagnes de l'État indépendant du Congo contre les Arabo-Swahilis. Il fut par ailleurs mis en cause dans le rapport Casement de 1904[1].

1887-1890

  •  : il embarque pour l'Afrique à bord du Vlaanderen et débarque à Boma.
  •  : il part avec l'expédition Dhanis-Bia-Ponthier-Wells chargée d’occuper le Haut-Congo et de créer un camp à Batoko avec des postes intermédiaires.
  • Aout 1889 : il fonde le poste de Bumba
  •  : il rentre en Europe

La Société antiesclavagiste belge avait décidé d'organiser une expédition militaire dont l'objectif était de mettre les populations indigènes du Congo à l'abri des razzias pratiquées par les trafiquants au Tanganyika.

1891-1894 : Expédition anti-esclavagiste

  •  : il débarque à Zanzibar. Choisi comme chef d'expédition, il prend comme second le lieutenant Renier.
  •  : il trouve une position stratégique sur les rives du lac Tanganyika et y fonde Albertville.
  •  : la colonne commandée par le lieutenant Duvivier rentre à Albertville pour renforcer et ravitailler Jacques harcelé par les esclavagistes arabes.
  •  : le puissant boma arabe situé près d'Albertville est détruit. On en profite pour fonder un poste à Moliro (en), qui sera occupé par le lieutenant Duvivier. Le lieutenant Renier crée dans l'Urua le fort Clémentine.
  •  : de nouveaux renforts sont reçus par Jacques
  •  : le puissant boma de Mouhissa est pris sans perte.
  •  : Jacques quitte Albertville pour rentrer en Europe.
  •  : il arrive à Bruxelles

1895-1898

  • 6 aout 1895: Embarque en qualité de Commissaire général. Il est désigné pour prendre le commandement du district du lac Léopold II, dont la reconnaissance et l'occupation étaient à faire.
  • 25 aout 1898: Il rentre à Bruxelles

1902-1905

Première Guerre mondiale

Colonel, il commanda le 12e régiment de Ligne de l'armée belge du 4 aout 1914 à 1915 sur le front de l'Yser. Il arrêta l'armée allemande devant Dixmude, d'où son nom qui deviendra Jacques de Dixmude lorsqu'il sera anobli.

Il est promu général-major le et lieutenant-général le . Il prend d’abord le commandement de la 2e brigade de la 3e division, puis celui de cette division même, qui, sous ses ordres, sera plus que jamais la fameuse « Division de Fer », célèbre déjà depuis Liège.

Le le général Jacques prend le commandement du groupement central d’attaque.

Honneurs

Titres et distinctions

Il fut promu lieutenant-général en 1916 et reçut le titre de Baron en 1919[2].

Ordres belges

Ordres étrangers

Dans la toponymie et la statuaire

Héraldique

Armoiries de la famille Jacques de Dixmude[3]



Ces armoiries furent concédées par Albert I à Jules Marie Alphonse Jacques le 15 novembre 1919.


Ecu:

De gueules à la fasce ondée d’argent, accompagnée en chef de deux épées d’argent garnies d’or, passées en sautoir, et en pointe de la lettre Y d’or.


Ornements extérieurs: l’écu surmonté, pour le titulaire et pour ceux de ses descendants qui seront appelés à porter après lui le titre que Nous lui accordons, d’une couronne de baron, et tenu par deux chevaliers d’argent, à la figure de carnation, armés de toutes pièces, la visière levée, ceints d’une épée d’argent garnie d’or, et tenant, celui de dextre un bouclier fascé d’or et d’azur de huit pièces, qui sont les armoiries de Dixmude, et à senestre un bouclier échiqueté d’argent et d’azur, qui sont les armoiries de Merckem, l’écu surmonté, pour ses autres descendants d’un heaume d’argent couronné, grillé, colleté et liseré d’or, doublé et attaché de gueules, aux lambrequins d’or et de gueules, cimier : un chevalier armé comme les tenants issant, ayant dans la dextre une lance d’or à la pointe d’argent ornée d’une banderolle tiercée en pal de sable, d’or et de gueules.


Devise : « Je tiendrai », d’or sur un listel de gueules.

Notes et références

  1. Son intransigeance vis-à-vis des autochtones est citée dans le livre Les fantômes du Roi Léopold d'Adam Hochschild. p. 268, 1998, Belfond.
  2. Le 15/11/1919, concession de noblesse et titre de Baron transmissible par ordre de primogéniture masculine. Le 10/12/1923, extension du titre aux deux fils cadets (transmission masculine). Par arrêté royal du 27/10/1924, autorisation pour cette famille d’ajouter « de Dixmude » au patronyme.
  3. « Armoiries », sur www.jacquesdedixmude.net (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Joseph Ch.M Verhoeven, Jacques de Dixmude l'africain. Contribution à l'histoire de la Société antiesclavagiste belge, 1888-1894, Librairie Coloniale, 1929, 159 p.
  • André-Bernard Ergo, Des bâtisseurs aux contempteurs du Congo belge : l'odyssée coloniale, L'Harmattan, 2005, (ISBN 2-7475-8502-6) p. 43

Liens externes

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