Amédée Bussière
Amédée Bussière (né le à Clermont-Ferrand, mort le à Paris) est un haut fonctionnaire français. Il a été préfet de police de Paris de à .
Pour les articles homonymes, voir Bussière et Préfet Bussière.
Préfet de police de Paris | |
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Préfet de l'Aisne | |
Préfet du Pas-de-Calais | |
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Préfet de l'Oise Oise | |
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Jacques Le Beau (d) Maurice Mathieu (d) | |
Préfet du Calvados | |
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Préfet de Corse | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 66 ans) Paris |
Nationalité | |
Activité |
Distinctions | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/946, F/1bI/1048)[1] |
Biographie
Il commence sa carrière dans l'administration préfectorale en 1907 comme sous-chef de cabinet de l'Aveyron puis chef adjoint de cabinet du préfet du Puy de Dôme. Il devient chef de cabinet du préfet des Hautes-Alpes. Mobilisé, il s'engage dans l'aviation pendant la Première Guerre mondiale : trois citations, Croix de guerre, Légion d'honneur[2].
En 1919, il est secrétaire général de la préfecture du Gers puis d'Eure-et-Loir en 1920. Il est nommé sous-préfet à Nogent-le-Rotrou, à Pont-l'Évèque en 1921 puis à Lisieux en 1926. n 1926, directeur de cabinet de Raymond Poincaré, ministre des Finances, puis chef de cabinet du ministre Henry Chéron en 1928, préfet de la Corse en 1929, du Calvados en 1930, de l'Oise en 1934. Il est directeur général de la Sûreté nationale de à mai 1940 sous le ministère de Marx Dormoy. Il est ensuite préfet de l'Aisne puis du Pas-de-Calais avant d'être nommé préfet de police de Paris par Pierre Laval le .
Il participe le à la réunion préparatoire de la rafle du Vél'd'Hiv[3]. Pendant son mandat il lance une lutte très active contre ceux qu'il nomme « communo-terroristes » : « la lutte à mort est engagée entre l'ordre que vous représentez et les criminels qui cherchent à briser les ressorts de notre pays » (). Il est arrêté à la Libération de Paris le et incarcéré à la Prison de la Santé. Révoqué le , il est jugé en par la Cour de la Seine et condamné à mort. Sa peine est commuée en une peine de travaux forcés à perpétuité. Il est gracié en 1951 et obtient la libération conditionnelle.
Il a été décoré de l'ordre de la Francisque[4].
Notes et références
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_322 »
- Serge Klarsfeld : Le calendrier de la persécution des Juifs en France, FFDJF, juillet 1993, p. 1136
- Sylvie Bernay, L'Église de France face à la persécution des Juifs, CNRS éditions, 2012 (ISBN 978-2-271-07466-9)
- Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 40 — première édition en 1987.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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