Gers (département)

Le Gers (/ʒɛʁs/[Note 1],[3] ou /ʒɛʁ/[4]) est un département français de Gascogne en région Occitanie. Sa préfecture est la ville d'Auch. Il tire son nom de la rivière Gers, affluent de la Garonne. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 32.

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Gers
Administration
Pays France
Région Occitanie
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Auch
Sous-préfectures Condom
Mirande
Président du
conseil départemental
Philippe Dupouy PS
Préfet Xavier Brunetière[1],[2]
Code Insee 32
Code ISO 3166-2 FR-32
Code Eurostat NUTS-3 FR624
Démographie
Gentilé Gersois, Gersoise
Population 191 377 hab. (2019)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 43′ 57″ nord, 0° 36′ 12″ est
Superficie 6 257 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 2
Cantons 17
Intercommunalités 15
Communes 461
Liens
Site web www.gers.fr

    Histoire

    Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d’une partie de l’ancienne province de Gascogne. Il porte initialement le nom de département d’Armagnac[5]. Le département est divisé en six districts, dont les chefs-lieux sont Auch, Condom, Lectoure, L’IsIe-Jourdain, Mirande et Nogaro. Le décret du 28 janvier 1790 prévoit la possibilité de créer un septième district en faveur de Vic-Fezensac mais les trois commissaires chargés de la formation du département décident d’y renoncer[6].

    En 1808, le département a été amputé du canton de Lavit[7], situé au nord-est, pour créer le département de Tarn-et-Garonne.

    Le Gers et les pays qui occupaient son territoire avant la Révolution. Ceux-ci faisaient tous partie de la province de Gascogne.

    Au , la région Midi-Pyrénées, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Languedoc-Roussillon pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.

    Politique

    Géographie

    Panneau départemental.

    Le Gers fait partie de la région Occitanie. Il est limitrophe des départements des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne, de Tarn-et-Garonne, de Lot-et-Garonne, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques.

    Les extrémités départementales sont au Nord Pergain-Taillac, à l'Est Pujaudran, au Sud Mont-d'Astarac et à l'Ouest Ségos.

    Au lieu-dit "Tuco" sur la commune de Mont-d'Astarac se trouve le point culminant du département du Gers à l'altitude de 386 m.

    Le Gers est connu pour ses paysages vallonnés. Les collines mouvantes sont entrecoupées de vallons où se dissimulent souvent des lacs artificiels voués à l'agriculture.

    Climat

    Les précipitations annuelles varient de plus de 900 mm au sud-ouest du département, à moins de 700 mm au nord-est (Auch, Condom, Lectoure). Les étés sont très chauds et faiblement pluvieux. Les hivers varient, avec souvent des températures négatives, des gelées nocturnes et souvent de la neige dans le sud du département où les altitudes avoisinent les 300 mètres, mais le climat reste tout de même relativement doux et clément.

    Économie

    L'économie dans le Gers tourne principalement autour de l'agriculture et du tourisme culinaire. Le département est producteur de maïs, de blé, de colza, de tournesol servant pour l'élevage de canards gras. Ceux-ci sont transformés en mets de luxe dans les fermes locales ou usines (Comtesse du Barry, Ducs de Gascogne...) comme le foie gras, le confit ou les cous farcis. On y produit aussi de l'alcool et du vin (armagnac, côtes-de-gascogne, floc de Gascogne, madiran, pacherenc, pousse-rapière, Côtes de Saint-Mont, AOC Tursan), ainsi que du pop-corn (Nataïs)[8].

    D'autres entreprises ont vu le jour autour de l'aéroport Auch-Gers, dont JCB Aéro, premier employeur privé d’Auch avec 150 salariés[9].

    Démographie

    Les habitants du Gers sont les Gersois.

    Évolution démographique

    En 2019, le département comptait 191 377 habitants[Note 2], en augmentation de 0,58 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
    -257 609287 021301 336307 601312 160312 882311 447314 885
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    307 479304 497298 931295 692284 717283 546281 532274 391261 084
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    250 472238 448231 088221 994194 406196 419193 134192 451190 431
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    185 111182 264181 577175 366174 154174 587172 335181 375188 893
    2016 2019 - - - - - - -
    190 664191 377-------
    (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[10] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[11] puis population municipale à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Communes les plus peuplées

    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Auch 32013 CA Grand Auch Cœur de Gascogne 72,48 22 173 (2019) 306
    L'Isle-Jourdain 32160 CC de la Gascogne Toulousaine 70,48 9 072 (2019) 129
    Condom 32107 CC de la Ténarèze 97,37 6 493 (2019) 67
    Fleurance 32132 CC de la Lomagne Gersoise 43,32 5 924 (2019) 137
    Eauze 32119 CC du Grand Armagnac 69,86 3 975 (2019) 57
    Lectoure 32208 CC de la Lomagne Gersoise 84,93 3 672 (2019) 43
    Vic-Fezensac 32462 CC Artagnan de Fezensac 53,94 3 546 (2019) 66
    Mirande 32256 CC Cœur d'Astarac en Gascogne 23,42 3 450 (2019) 147
    Gimont 32147 CC des Coteaux Arrats Gimone 27,58 3 016 (2019) 109
    Pavie 32307 CA Grand Auch Cœur de Gascogne 24,67 2 501 (2019) 101
    Samatan 32410 CC du Savès 33,53 2 328 (2019) 69
    Mauvezin 32249 CC Bastides de Lomagne 32,18 2 218 (2019) 69
    Lombez 32213 CC du Savès 19,55 2 156 (2019) 110
    Nogaro 32296 CC du Bas Armagnac 11,06 2 027 (2019) 183
    Riscle 32344 CC Armagnac Adour 36,55 1 829 (2019) 50

    Culture

    Langues

    Limites linguistiques du gascon.

    Le français, langue officielle nationale, est parlé et compris par l'ensemble de la population.

    La langue régionale parlée est le gascon.

    Sports

    Le Conseil départemental du Gers est labélisé Terre de Jeux 2024, le label de Paris 2024 à destination des collectivités, et accueillera sur son territoire le Relais de la flamme[13].

    Basketball

    Football

    • L'Auch Football Club (Auch) évolue dans le championnat Nationale 3. Eric Carrière a été formé au CS Auch, l’ancêtre du Auch Football club[14].
    • L'ASFLS (Fleurance et La Sauvetat) évolue dans le championnat Régional 2.

    Handball

    • Le HBCL (L'Isle Jourdain) L'équipe féminine a évolué à la fin des années 1990 plusieurs saisons en Nationale 2.
    • Le HBCLS (Lombez-Samatan) L'équipe féminine évolue en Nationale 3

    Kayak-polo

    Rugby

    Internationaux français originaires du Gers

    Yannick Bru, en 2012.

    Tennis de table

    Le Cercle pongiste auscitain est champion de France de Nationale 1 en 2009. Il joue depuis en Pro B.

    Justice

    Contrairement à la quasi-totalité des départements français qui comportent au moins une maison d'arrêt sur son territoire ; le Gers n'en possède aucune. La dernière prison, située à Auch, a fermé ses portes en 1966 pour être démolie dix ans plus tard. Les détenus gersois sont depuis incarcérés à Agen, siège de la cour d'appel.

    Tourisme

    Économie du tourisme

    L'économie du tourisme dans le Gers représente (données 2018 du Comité Départemental du Tourisme Destination Gers) :

    • 1 700 000 visiteurs : 1 100 000 touristes / 600 000 excursionnistes ;
    • 7 700 000 nuitées ;
    • 72 100 lits ;
    • 260 000 000 € de dépenses des touristes dans le Gers, soit 7 % du PIB du département ;
    • 2 700 emplois salariés liés au tourisme, 3 500 emplois en juillet/août ;
    • 79 % de clientèle française en séjour dont 45 % de touristes de proximité ;
    • 21 % de clientèle étrangère en séjour ;
    • 39 € de dépense moyenne journalière en séjour vacances ;
    • Fréquentation :

    Résidences secondaires

    • 6 400 résidences secondaires : soit 33 600 lits[16].
    • On estime à environ 1 300 les résidences secondaires appartenant à des étrangers.
    • 65 % sont situées sur les parties nord et est du département.
    • Les Britanniques possèdent 49,4 % de ces résidences, suivis par les Néerlandais (19,4 %), Belges (10,2 %) et Allemands (8,7 %)[17].

    Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires

    Selon le recensement général de la population du , 9,5 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires. Ce tableau indique les principales communes du Gers dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

    Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires en 2008[18]
    Ville Population SDC Nombre de logements Rés. secondaires  % Rés. secondaires
    Cazaubon (Barbotan-les-Thermes) 1 651 2 393 1 468 61,34 %
    Lombez 1 804 1 036 208 20,08 %
    Marciac 1 231 748 130 17,45 %
    Gondrin 1 158 681 99 14,61 %
    Montréal 1 269 720 104 14,44 %
    Castelnau-d'Auzan 1 091 676 94 13,86 %
    Miélan 1 218 768 92 12,01 %
    Plaisance 1 465 920 104 11,30 %
    Samatan 2 276 1 219 127 10,39 %

    Personnalités

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Décret du 29 juillet 2020 portant nomination du préfet du Gers - M. Brunetière (Xavier).
    2. Marie-Christine Ponamalé, « Nomination:Xavier Brunetière, conseiller Outre-mer d’Edouard Philippe devient Préfet du Gers », outremers360.com, (consulté le ).
    3. I. Louis Gondal, Parlons ainsi de la voix et du geste, étude théorique et pratique du mécanisme de la parole, où se trouvent réunis les données des physiologistes, les règles des grammairiens et les conseils des artistes sur l'art de bien dire, en chaire, au barreau, au cours, à la tribune et dans les lectures publiques, J. De Gigord, (lire en ligne), p. 91
      « Mais S sonne dans Anvers et Gers. Lisez : Anverss et Gerss »
      .
    4. La prononciation de Gers est un sujet qui fâche comme le souligne Renaud Camus dans Répertoire des délicatesses du français contemporain, article « Gers », p. 208, « Le Goût des mots », Points, P.O.L., 2000 : en langue cultivée, il préconise de ne pas prononcer le s final qui reste une prononciation locale, même si elle est très répandue. Jean-Marie Pierret recommande également la prononciation [ʒɛːʁ]. Voir Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
    5. Suite des décrets sur la division du royaume du 28 janvier 1790, Département d’Armagnac.
    6. René Pagel, Notes sur la formation du département du Gers, Auch, impr. de L. Cocharaux, , 24 p., In-8° (BNF 31049342, lire en ligne).
    7. Création du département de Tarn-et-Garonne.
    8. Océane Oules, « Gers : Nataïs, le leader européen du pop-corn, mise tout sur l'agroécologie », sur ladepeche.fr, .
    9. « Incendie chez JCB Aéro à Auch : des dégâts mais il n'y aura pas de chômage technique », sur ladepeche.fr, .
    10. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
    11. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    12. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019
    13. « Paris 2024 : La flamme olympique traversera le Gers », (consulté le )
    14. Frédéric Hamelin, « Star : Éric Carrière, little big man », Onze Mondial, no 150, , p. 78 à 81 (ISSN 0995-6921).
    15. « Comité départemental du tourisme et des loisirs du Gers », sur www.tourisme-gers.com/ (consulté le ).
    16. source RGP/INSEE 1999, avec décompte des meublés de tourisme labellisés.
    17. source Odit France, DGI 2007.
    18. Source Insee, chiffres au 1er janvier 2008.
    19. « Yad-Vashem France ».

    Voir aussi

    Bibliographie

    • [Camus 1997] Renaud Camus, Le Département du Gers, Paris, P.O.L., , 349 p. (ISBN 2-86744-570-1).
    • [Debofle & Féral 1990] Pierre Debofle et Pierre-Léon Feral, Le Gers a deux cents ans (1790-1990) : 200e anniversaire de la création du département, Auch, Association pour la commémoration du bicentenaire de la Révolution française, , 171 p. (ISBN 2-9505070-0-X).
    • [Durliat 1970] Marcel Durliat, « La Gascogne dans l'art », Bulletin de la Société française d'archéologie, no hors série « Annales du Congrès archéologique de France, 128e session, Gascogne », , p. 9–28.
    • [Gardes et al. 2003] Philippe Gardes (dir.), Laurent Cordier, François Didierjean, Jean-Jacques Grizeaud, Christophe Baysse, Guy Duclos et David Duda, « Oppida, formes de l'habitat et culture matérielle du deuxième âge du Fer dans le Gers et ses marges. Prospection thématique », dans Marie-Geneviève Colin (coord.) & Laurent Sévègnes (fonds cartographiques), Bilan scientifique 2003, Toulouse, DRAC Midi-Pyrénées, service régional de l'archéologie (SRA), , 209 p. (lire en ligne [PDF] sur culture.gouv.fr), p. 96-97.
    • [Lavedan & Hugueney 1970] Pierre Lavedan et Jeanne Hugueney, « Bastides du Gers », Bulletin de la Société française d'archéologie, no hors série « Annales du Congrès archéologique de France, 128e session, Gascogne », , p. 371–409.
    • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome premier, Auch, J.-A. Portes, , 464 p., in-8 (BNF 30963694, lire en ligne)
    • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome second, Auch, J.-A. Portes, , 500 p., in-8 (BNF 30963694, lire en ligne)
    • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome troisième, Auch, Brun, , 512 p., in-8 (BNF 30963694, lire en ligne)
    • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome quatrième, Auch, Brun, , 467 p., in-8 (BNF 30963694, lire en ligne)
    • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome cinquième, Auch, Brun, , 491 p., in-8 (BNF 30963694, lire en ligne)
    • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome sixième, Auch, Brun, , 495 p., in-8 (BNF 30963694, lire en ligne)
    • Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Supplément, Auch, Brun, , 483 à 674, in-8 (BNF 30963694, lire en ligne)
    • [Ratonnat 1996] Jean-François Ratonnat, La vie d'autrefois dans le Gers, éditions Sud-Ouest, .
    • [Sirven, Poulle & Joffre 1970] Bruno Sirven, Frédéric Poulle et Lætitia Joffre, Paysages du Gers, Rodez, Éditions du Rouergue, , 265 p. (ISBN 2-84156-611-0).

    Articles connexes

    Liens externes

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