Ambassade de Turquie en France
L'ambassade de Turquie en France (turc : Türkiye'nin Paris Büyükelçiliği) est la représentation diplomatique de la République de Turquie auprès de la République française. Elle est située au 16 avenue de Lamballe, dans le 16e arrondissement de Paris, la capitale du pays. Son ambassadeur est, depuis 2021, Ali Onaner (tr).
Ambassade de Turquie en France | |
Turquie |
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Le drapeau turc flotte au-dessus de l'ambassade de Turquie à Paris. | |
Lieu | 16, avenue de Lamballe Paris 75016 |
Coordonnées | 48° 51′ 17″ nord, 2° 16′ 50″ est |
Ambassadeur | Ali Onaner (tr) |
Nomination | 2021 |
Site web | http://paris.emb.mfa.gov.tr |
Voir aussi : Ambassade de France en Turquie | |
La capitale turque, Ankara, a donné son nom à la rue d'Ankara toute proche.
Accès
L'entrée principale est située 16 avenue de Lamballe, masquée par un bâtiment contemporain. Un accès secondaire se trouve 17 rue d'Ankara.
Le site est desservi par la gare du RER C Avenue du Président-Kennedy et par les stations de métro Passy (ligne 6) et La Muette (ligne 9).
Emplacements successifs de l'ambassade
Du (25 messidor de l'an V)[1] jusqu'en 1808[2], l'hôtel de Monaco est la résidence des ambassadeurs de la Sublime Porte ottomane.
L'hôtel de Monaco construit sur commande de Marie-Catherine Brignole, nouvellement divorcée du prince Honoré III de Monaco, par Alexandre-Théodore Brongniart, est situé 57 rue Saint-Dominique dans le faubourg Saint-Germain. L'avènement de la Révolution conduit à la fuite de la princesse. Son bien confisqué devient bien national dont le Directoire dispose. Ainsi il le met à la disposition des ambassadeurs. Le lieu est le témoin de nombreux évènements liés à l'histoire de France.
Au début du XIXe siècle, elle siège à l'hôtel du Châtelet, dans le 7e arrondissement.
Sous le régime de Vichy, l'ambassade de Turquie déménage dans cette ville du centre de la France où siège le gouvernement du maréchal Pétain. Elle ferme en 1943, alors que Ali Şevki Berker (tr) est l'ambassadeur en titre[3].
En 1944, après la Libération de Paris, le nouvel ambassadeur Numan Menemencioğlu s'installe à l'hôtel Bristol. Sa nièce, Nevin Menemencioğlu (devenue attachée culturelle de l'ambassade), découvre par hasard l'hôtel de Lamballe dans le 16e arrondissement et l'incite à le louer pour le compte de la légation turque, chose faite fin 1945. Le bâtiment est finalement racheté par la République turque en 1951. En 1972, un nouvel édifice est construit sur la parcelle pour accueillir la chancellerie de l'ambassade[3],[4],[5],[6].
- Chancellerie de l'ambassade au 16 avenue de Lamballe.
Ambassadeurs de Turquie en France
Les ambassadeurs de Turquie en France ont été successivement[7] :
Date de nomination |
Date de remise des lettres de créance |
Ambassadeur | Photo | ||
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? | (10 thermidor an V) |
[8] | Moralı Seyyid Ali Efendi [note 1] | ||
? | (15 prairial an X) |
[10] | Mehmed Said Galib Efendi | ||
? | [11] | Mehmed Said Halet Efendi | |||
? | [12] | Seyyid Abdurrahim Muhib Efendi (en) | |||
? | [13] | Seyyid Mehmed Vahid Efendi | |||
? | [14] | Seyyid Abdurrahim Muhib Efendi | |||
? | [JO 1] | Mehmed Sadık Paşa (tr) | |||
? | [JO 2] | Yusuf Ziya Pasha (tr) | |||
? | [JO 3] | Munir Bey | |||
? | [JO 4] | Naoum Pacha | |||
? | [JO 5] | Rifaat Pacha | |||
? | 1914 | ||||
? | 1921 | Ahmet Ferit Tek (tr) | |||
? | [JO 6] | Djevad Bey | |||
? | [JO 7] | Fethi Okyar | |||
? | [JO 8] | Münir Ertegün (tr) | |||
? | [JO 9] | Suat Davaz (tr) | |||
? | [JO 10] | Behiç Erkin | |||
? | [JO 11] | Ali Şevki Berker (tr) | |||
? | [JO 12] | Numan Menemencioğlu | |||
? | [JO 13] | Feridun Cemal Erkin | |||
? | [JO 14] | Faik Zihni Akdur (tr) | |||
? | [JO 15] | Bülent Uşaklıgil (tr) | |||
? | [JO 16] | Namık Kemal Yolga | |||
? | [JO 17] | Nureddin Vergin (tr) | |||
? | 1968 | Hasan Esat Işık [note 2] | |||
? | [JO 18] | İsmail Erez[note 3] | |||
? | [JO 19] | Orhan Eralp (tr) | |||
? | [JO 20] | Hamit Batu (tr) | |||
? | [JO 21] | Adnan Bulak (tr) | |||
? | [JO 22] | Faik Melek (tr) | |||
? | [JO 23] | İlter Türkmen | |||
? | [JO 24] | Tanşuğ Bleda (tr) | |||
? | [JO 25] | Sönmez Köksal (tr) | |||
? | [JO 26] | Uluç Özülker (tr) | |||
? | [JO 27] | Osman Korutürk | |||
? | [JO 28] | Tahsin Burcuoğlu (tr) | |||
? | [JO 29] | Hakkı Akil (tr) | |||
? | [JO 30] | İsmail Hakkı Musa (tr) | |||
? | [JO 31] | Ali Onaner (tr) |
Consulats
La France accueille également six consulats généraux turcs[16] :
- le consulat général de Paris, au 44-46 rue de Sèvres à Boulogne-Billancourt ;
- le consulat général de Lyon, au 87 rue de Sèze ;
- le consulat général de Marseille, au 363 avenue du Prado ;
- le consulat général et ambassade de Strasbourg, au 3 rue Toreau ;
- le consulat général de Nantes, au 20 quai François Mitterrand, Nantes
- le consulat général de Bordeaux, au 2 cours du Trente-Juillet.
Autres bâtiments
L'Institut Yunus Emre - Centre culturel de la Turquie est installé 102 avenue des Champs-Élysées (8e arrondissement de Paris).
Activités
À la fin du mois d’, plusieurs rapports adressés au président de la République française par la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) et la direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) montrent l’ampleur, les formes et les objectifs d’une véritable stratégie d’infiltration impulsée depuis Ankara au moyen de réseaux animés par l’ambassade de Turquie et le MIT, le service de renseignement de la Turquie. Ces « vecteurs d'influence » agiraient principalement auprès de la population turque immigrée, mais aussi par le biais des organisations musulmanes et même dans la vie politique locale, « par l'appui apporté à des élus inféodés »[17].
Notes et références
Notes
- Le (18 brumaire de l'an VII) se produit une rupture des relations diplomatiques en raison de la campagne d'Égypte, dont la Sublime Porte ottomane est suzeraine[9] .
- Rappelé par le gouvernement turc le à la suite de l'inauguration à Marseille d'un monument commémorant le génocide arménien[15].
- Assassiné le par les Commandos des justiciers du génocide arménien.
Références
Dans le Journal officiel (JO), sur Légifrance ou Gallica :
- Remise de lettres de créance, JO no 194 du , p. 5201.
- Remise de lettres de créance, JO no 302 du , p. 5353.
- Remise de lettres de créance, JO no 1 du , p. 1.
- Remise de lettres de créance, JO no 252 du , p. 6429.
- Remise de lettres de créance, JO no 245 du , p. 7385.
- Remise de lettres de créance, JO no 32 du , p. 1458.
- Remise de lettres de créance, JO no 104 du , p. 4278.
- Remise de lettres de créance, JO no 18 du , p. 707.
- Remise de lettres de créance, JO no 159 du , p. 7362.
- Remise de lettres de créance, JO no 205 du , p. 10894.
- Remise de lettres de créance, JO no 237 du , p. 2582.
- Remise de lettres de créance, JO no 3 du , p. 34.
- Remise de lettres de créance, JO no 109 du , p. 4723.
- Remise de lettres de créance, JO no 125 du , p. 4863.
- Remise de lettres de créance, JO no 173 du , p. 7283.
- Remise de lettres de créance, JO no 154 du , p. 5707.
- Remise de lettres de créance, JO no 293 du , p. 11207.
- Remise de lettres de créance, JO no 275 du , p. 11772.
- Remise de lettres de créance, JO no 225 du , p. 5707.
- Remise de lettres de créance, JO no 211 du , p. 3230.
- Remise de lettres de créance, JO no 26 du , p. 386.
- Remise de lettres de créance, JO no 213 du , p. 11076.
- Remise de lettres de créance, JO no 218 du , p. 11871.
- Remise de lettres de créance, JO no 128 du , p. 7374, NOR MAEP9150034E.
- Remise de lettres de créance, JO no 83 du , p. 5462, NOR MAEP9850015G.
- Remise de lettres de créance, JO no 219 du , p. 15407, texte no 1, NOR MAEP0250028G.
- Remise de lettres de créance, JO no 287 du , p. 19064, texte no 1, NOR MAEP0550123E.
- Remise de lettres de créance, JO no 156 du , p. 12417, texte no 1, NOR MAEP1050049G.
- Remise de lettres de créance, JO no 160 du , p. 11649, texte no 1, NOR MAEP1450122G.
- Remise de lettres de créance, JO no 52 du , texte no 3, NOR MAEP1705190X.
- Remise de lettres de créance, JO no 88 du , texte no 1, NOR EAEP2111564X.
Autres références :
- Herbette 1902, chap. IV (« Voyage d'Essèyid Ali effendi de Marseille à Paris », p. 90 [lire en ligne].
- Jean Deny, « Turc : (1795) », dans École nationale des langues orientales vivantes, Cent-cinquantenaire de l'École des langues orientales : histoire, organisation et enseignements de l'École nationale des langues orientales vivantes, Paris, s.n. (imp. Nationale de France), , 1re éd. (1re éd. 1948), 469 p., p. 28 n. 1.
- Patricia Daunt, « From Lunacy to Diplomacy : The Hôtel de Lamballe », Cornucopia (en), vol. 5, no 30, 2003-2004 (lire en ligne).
- Hâmit Batu (dir.) et Jean-Louis Bacqué-Grammont (dir.), L'Empire ottoman, la République de Turquie et la France, Paris, Association pour le développement des études turques, et Istanbul, Institut français d'études anatoliennes, coll. « Varia Turcica » (no 3), 1986, 700 p. (ISBN 2-906053-00-7), p. 687 : publ. à l'occasion du 450e anniversaire des premières relations permanentes entre la France et la Turquie.
- Camille Longépé, « L’histoire fascinante de l’hôtel de Lamballe, la résidence de la Turquie en France », sur aujourdhuilaturquie.com, .
- Gérard de Josnière, « L'hôtel de Lamballe : De Jean de Paci à l'ambassade de Turquie », Le journal de la paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy, no 512, , p. 16-17.
- Jean-Louis Bacqué-Grammont, Sinan Kuneralp, et Frédéric Hitzel, pour l'Institut français d'études anatoliennes, l'Association culturelle Turquie-France d'Istanbul, et le Comité France-Turquie de Paris, Représentants permanents de la France en Turquie (1536-1991) et de la Turquie en France (1797-1991), Istanbul, Isis (ISBN 975-428-025-8) et Institut français d'études anatoliennes (ISBN 2-906053-22-8), et Paris, Librairie d'Amérique et d'Orient, coll. « Varia Turcica » (XXII, 1), 1991, 166 p. : publ. à l'occasion du 455e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques permanentes entre la France et la Turquie.
- Herbette 1902, chap. V (« Esséid Ali Effendi à Paris. Sa réception par le Directoire »), p. 124, 130-131, 305-309 [lire en ligne].
- Herbette 1902, chap. VIII (« L'expédition d'Égypte et ses conséquences sur la mission d'Esséid Ali Effendi »), p. 245 [lire en ligne].
- Herbette 1902, « Épilogue. Départ de Paris d'Esséid Ali Effendi et retour à Constantinople », p. 284 [lire en ligne].
- Jean Savant, « Essais et notices : Bonaparte et Halet Effendi », Revue des Deux Mondes, Paris, vol. 73, no 1, , p. 101-106 (JSTOR 44848287, lire en ligne).
- « Paris », Mercure de France, Paris, s.n. (imp. Le Normand), vol. 24, no CCLV, , p. 470-472 (lire en ligne).
- Anatolii Filippovich Miller, Mustapha Pacha Baĭraktar, Bucarest, Association d'études du Sud-Est européen, coll. « Études et documents concernant le Sud-Est européen » (no 7), , 466 p. (BNF 34788079), partie 3, chap. 10 (« La question turque à Tilsit »), p. 192.
- « Nouvelles politiques : (intérieur) », Mercure de France, Paris, s.n. (imp. Arthus-Bertrand), vol. 30, no CCCIII, , p. 336 (lire en ligne).
- Charles Rousseau, « Chronique des faits internationaux - France et Turquie : Rappel par le gouvernement turc de son ambassadeur à Paris à la suite de l'inauguration d'un monument aux Arméniens à Marseille () », Revue générale de droit international public, vol. 78, no 2, , p. 507–508.
- « Ambassades et consulats étrangers en France : Turquie », sur le site de la Maison des Français de l'étranger.
- Mohamed Sifaoui, « Enquête : Comment le président turc Recep Tayyip Erdogan infiltre la France », Le Journal du dimanche, .
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice Herbette, Une ambassade turque sous le Directoire, Paris, Perrin et Cie, , 343 p. (BNF 34080890, lire en ligne).
Articles connexes
Lien externe
- (fr + tr) Site officiel
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