Amine Chibane

Dès son plus jeune âge, il commence à composer et à écrire des chansons et multiplie les expériences artistiques. Avide de nouveaux styles de musique, Chibane est toujours à la recherche de fusions tout en restant rattaché à la musique nord-africaine en générale, et algérienne en particulier.

Il intègre en 2006 le groupe "Diwan Dzair" en tant que percussionniste et chanteur en compagnie du Maalam Benaïssa avec qui il participe à de nombreux concerts et festivals nationaux et internationaux afin de promouvoir la musique diwane.

En 2009, il part s’installer au Maroc et crée "Matouche" où il s’embarque dans une nouvelle aventure musicale avec deux guitaristes marocains (Samir Djabbari et Rachid Khalil), un trio de fusion jazz manouche et musique méditerranéenne, qui reprend des standards de jazz manouche et du music-hall algérien des années 1930.

Il contribue en 2011 avec d’autres citoyens et artistes engagés à la création du CLACC (Collectif pour la Liberté de l’Action Culturelle et Citoyenne) pour se réapproprier l’espace public et les rues algériennes à travers l’organisation de concerts de rue et manifestations culturelles urbaines.

De retour au pays en 2013, il commence alors à écrire, composer et concevoir un projet de fusion world music. C’est en 2014, lorsqu’il signe avec la production One Shot, qu’il décide de se consacrer pleinement à sa passion et décide d’en faire un métier à part entière.

Il sort son premier album de 13 titres en duo en 2016 intitulé Melomania qui a conquis le public algérien de par sa fraîcheur, son énergie, ses textes et ses différentes influences et rythmiques[1].

Chibane revient en 2018 avec son nouveau projet solo Music-Houl, du music-hall à la sauce algérienne sur des textes sociolinguistiques urbains, le tout dans une ambiance festive jazzy, et sort son premier single Mademoiselle Algérie, après avoir fait une reprise de la mythique chanson Bella Ciao à la sauce algérienne[2].

Au lendemain des manifestations du Hirak du 22 février 2019, Chibane ressent le besoin d’apporter sa pierre à l’édifice que le peuple algérien tentait de construire, ce qui a donné naissance à la chanson Youm echaâb, plus connue sous le titre de Libérez l’Algérie considérée comme l’hymne du Hirak et visualisée des millions de fois sur les réseaux sociaux, en collaboration avec les musiciens Aboubakar Mattallah, l’artiste Amel Zen, la comédienne Mina Lachtar et plusieurs autres artistes algériens de différents secteurs culturels et artistiques.

Dans la même lancée et grâce à l’inspiration inépuisable du peuple algérien, il sort le titre Système Dégage repris par les citoyens durant les multiples manifestations du Hirak, ainsi que la chanson Samidoun, cette dernière étant un duo avec le groupe de musique Tergui Tikoubaouine. Il rend par ailleurs hommage aux prisonniers d’opinion algériens avec la chanson Libérez Zou3ama[3].

À l’occasion du premier anniversaire du déclenchement de la Révolution du Sourire, il écrit une chanson intitulée Echaâb el Magnifico dont le clip a été tourné en plein cœur des manifestations.

Chanteur engagé et fervent défenseurs des libertés, il sort la chanson Solta Rabâa en collaboration avec le collectif Smaâna pour la liberté de la presse[4].

Chibane passe de collaboration en collaboration et en 2020, il écrit, compose et interprète avec la chanteuse Amel Zen la chanson Bini W’Binek[5].

L’artiste porte un grand intérêt à donner une touche de modernité à l’art et à la musique populaire. Il est souvent invité pour intervenir dans les médias et invite les jeunes à se réapproprier leur culture et à travailler fièrement à son développement.

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