Anatoli Sobtchak

Anatoli Alexandrovitch Sobtchak (russe : Анато́лий Алекса́ндрович Собча́к), né le à Tchita, mort le à Svetlogorsk, est un homme politique russe, coauteur de la Constitution de la Fédération de Russie ; il fut le premier maire démocratiquement élu de Saint-Pétersbourg le .

Anatoli Sobtchak
Timbre de 2002 représentant Anatoli Sobtchak.
Fonction
Membre du conseil de la Fédération de Russie
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalités
Formation
Faculté de droit de l'université d'État de Saint-Pétersbourg (en)
Université d'État de Saint-Pétersbourg
Activités
Conjoint
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Religion
Partis politiques
Parti communiste de l'Union soviétique
Mouvement pour les réformes démocratiques (en)
Notre maison la Russie
Membre de
Site web
Distinctions
Liste détaillée
Prix Starovoïtova (d)
Citoyen d'honneur de Saint-Pétersbourg (d)
Certificat de gratitude du président de la Fédération de Russie
Ordre olympique
Ordre de saint Daniel de Moscou, première classe (d)
Médaille des 300 ans de la marine russe (en)
Ordre de saint Daniel de Moscou
Médaille d'argent de l'Ordre olympique ()
Sépulture de Sobtchak au cimetière Saint-Nicolas de la laure Saint-Alexandre-Nevski à Saint-Pétersbourg.

C'est sous son mandat que Léningrad a retrouvé le nom de Saint-Pétersbourg en .

Biographie

Anatoli Sobtchak passe une partie de son enfance à Kokand puis sa jeunesse à Tachkent. Il entre à la faculté de droit de Léningrad en 1956, puis est avocat à Stavropol. Il retourne à Léningrad en 1962 où il est professeur à la faculté de droit d'où est issue une bonne partie de la nouvelle élite politique russe. D'ailleurs les représentants les plus éminents de cette élite sont d'anciens élèves ou des collaborateurs d'Anatoli Sobchak, ainsi Vladimir Poutine ou Dimitri Medvedev.

Élu maire en 1991, un référendum est organisé pour débaptiser Leningrad et lui rendre son ancien nom, Saint-Petersbourg. Cependant, les statues dédiées à Lénine dans la ville restent en place[1].

Dans les années 1990, vingt ans après avoir été son professeur, Anatoli Sobtchak offre une place à ses côtés à Vladimir Poutine dans l'administration de la mairie de Saint-Petersbourg, le faisant vice-maire. Initialement proche du président Boris Eltsine, il conseille à ce dernier de ne pas se représenter à l'élection présidentielle de 1996, invoquant sa santé fragile. À la suite de cela, il est victime d'une campagne de presse, est accusé de corruption et doit finalement quitter son poste de maire[2].

Ami de Rostropovitch, il vécut à Paris de à , pour se faire soigner de ses problèmes cardiaques (Vladimir Poutine ayant fait affréter l'avion sanitaire qui le transporta en France[2]) et pour fuir le climat délétère de sa succession à Saint-Pétersbourg, où l'entourage du nouveau gouverneur Vladimir Yakovlev l'accusait de malversation. Pendant ce temps, il donnait des cours à la Sorbonne. En , il fut lavé de tout soupçon.

À l'automne 1999, Vladimir Poutine est nommé Premier ministre de Boris Eltsine. Toutes les charges pesant contre Anatoli Sobtchak sont alors abandonnées[2].

En , il fut battu aux élections législatives. Il s'était présenté sous l'étiquette du parti Iabloko.

Il est l'un des délégués de la campagne présidentielle de 2000 de Vladimir Poutine. C'est à ce titre qu'il effectue son dernier déplacement[2] : il meurt d'une attaque cardiaque dans la nuit du 19 au dans une maison de repos de Svetlogorsk, dans l'oblast de Kaliningrad. Il est enterré au cimetière Saint-Nicolas de Saint-Pétersbourg. Vladimir Poutine assista aux funérailles quasi-nationales de son mentor à Saint-Pétersbourg et on le vit pour la première fois extrêmement ému à la télévision.

Famille

D'un premier mariage avec Nonna Gandziouk, Anatoli Sobtchak a eu une fille, Maria (1965), et d'un second avec Lioudmila Naroussova, une fille, Xénia (1981), actrice et présentatrice à la télévision devenue activiste politique.

Notes et références

  1. Adrien Jaulmes, « Le fantôme de Lénine », Le Figaro, vendredi 25 août 2017, page 16.
  2. Anne Nivat, « La poupée qui dit niet », Vanity Fair no 1, juillet 2013, pages 204-213.

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