Anatotitan

Anatotitan était un ancien genre éteint, aujourd'hui invalide, de dinosaures ornithopodes hadrosauridés dinosaure à bec de canard ») qui a vécu dans l′actuelle Amérique du Nord au Crétacé supérieur.

Anatotitan
Vue d'artiste d'Anatotitan copei, nommé aujourd'hui Edmontosaurus annectens.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Sauropsida
Super-ordre Dinosauria
Ordre  Ornithischia
Sous-ordre  Ornithopoda
Super-famille  Hadrosauroidea
Famille  Hadrosauridae
Sous-famille  Saurolophinae
Tribu  Edmontosaurini

Genre

 Anatotitan
Brett-Surman, 1990

Espèce

 Anatotitan copei
Lull & Wright, 1942
Première reconstitution de l'ancien genre Anatotitan (Trachodon)
par Charles R. Knight, 1905.

Ce genre et sa seule espèce Anatotitan copei sont considérés depuis 2011 comme des synonymes juniors d'Edmontosaurus annectens, ce qui rend obsolète le nom de genre Anatotitan[1].

Découverte

Des restes d'Anatotitan ont été découverts dans les formations de Hell Creek et de Lance, qui datent de la toute fin du Crétacé, au Maastrichtien supérieur, c'est-à-dire les trois derniers millions d'années avant l'extinction des dinosaures non aviens (−66 millions d'années)

Inventaire des fossiles retrouvés

  • AMNH 5730 et 5886 : deux squelettes quasi complets ;
  • De nombreux autres éléments.

Description

Six spécimens ont été retrouvés à ce jour, dans les États du Dakota du Sud et du Montana. Plusieurs de ces spécimens sont des squelettes complets, avec des crânes en bon état. D'une taille approchant les 12 mètres de longueur, avec une tête longue et basse, l'anatotitan est l'un des exemples les plus marquants de « dinosaure à tête de canard » que l'on retrouve chez les hadrosauridés. Sa taxonomie a souvent changé, passant par les genres Anatosaurus, Diclonius, et Trachodon avant d'être invalidé au début des années 2010 et de disparaître de toute publication[2],[3],[4].

Le premier fossile d'anatotitan a été découvert en 1882 par Edward Drinker Cope qui l'appela alors Diclonius. Il fut par la suite nommé Trachodon mirabilis puis, décrit par Richard Swann Lull et Nelda Wright en 1942, il fut encore une fois renommé en Anatosaurus copei.

En 1990, Ralph Chapman et Michael Brett-Surman pensaient qu'Anatosaurus copei était assez différent d’Edmontosaurus pour en faire un genre séparé. Ils créent alors le nom d’Anatotitan, du latin anas canard ») et du grec titan pour donner « grand canard », dont la validité a duré jusqu'en 2011[1].

Paléobiologie

En tant qu'hadrosauridé, Anatotitan était probablement un grand herbivore, mangeant des plantes grâce à une formation crânienne qui permettait un mouvement de mâchoire semblable à la mastication. Ses dents étaient continuellement remplacées au sein de batteries de centaines d'unités. Comme d'autres hadrosaures, il se déplaçait de manière bipède et quadrupède selon ses besoins[5].

La présence de larges dépressions près des narines pourrait refléter la présence de diverticules, sorte de sacs de tissus mous qui auraient servi pour les signaux visuels et auditifs[6].

Voir aussi

Références taxinomiques

Notes et références

  1. (en) Campione, N. & Evans, D. C., « Cranial growth and variation in Edmontosaurs (Dinosauria: Hadrosauridae): implications for latest Cretaceous megaherbivore diversity in North America », PLoS ONE, vol. 6, no 9, , e25186 (DOI 10.1371/journal.pone.0025186, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Godefroit, P.; Bolotsky, Y. L.; Lauters, P. (2012). Joger, Ulrich, ed. "A New Saurolophine Dinosaur from the Latest Cretaceous of Far Eastern Russia". PLoS ONE 7 (5): e36849. DOI:10.1371/journal.pone.0036849. PMC 3364265. PMID 22666331
  3. (en) A. Prieto-Marquez, G.M. Erickson et J.A. Ebersole, « A primitive hadrosaurid from southeastern North America and the origin and early evolution of 'duck-billed' dinosaurs », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 36, no 2, , e1054495 (DOI 10.1080/02724634.2015.1054495)
  4. (en) P. Cruzado-Caballero and J. E. Powell. 2017. Bonapartesaurus rionegrensis, a new hadrosaurine dinosaur from South America: implications for phylogenetic and biogeographic relations with North America. Journal of Vertebrate Paleontology 37(2):e1289381:1-16
  5. (en) John R. Horner (Weishampel, David B.; Osmólska, Halszka; and Dodson, Peter), David B. Weishampel et Catherine A Forster, The Dinosauria, Berkeley, University of California Press, , 2e éd. (ISBN 0-520-24209-2), p. 438–463
  6. (en) James A. Hopson, « The evolution of cranial display structures in hadrosaurian dinosaurs », Paleobiology, vol. 1, no 1, , p. 21–43
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