Ancien château des Étangs (Bossée)

L’ancien château des Étangs est un château situé à Bossée, dans le département français d'Indre-et-Loire.

Pour les articles homonymes, voir Château des Étangs.

Château des Étangs
Période ou style Château fort
Début construction 1492
Propriétaire initial abbaye Saint-Paul de Cormery
Destination initiale habitation
Propriétaire actuel propriété privée
Destination actuelle habitation
Protection  Inscrit MH (1949, tour, porte fortifiée et façade est)[1]
Site web chateaudesetangs.free.fr
Coordonnées 47° 05′ 11″ nord, 0° 43′ 28″ est
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Localité Bossée
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire

Construit à la fin du XVe siècle mais partiellement démoli au début du XVIIIe, ce château appartient, jusqu'à la Révolution française, à l'abbaye Saint-Paul de Cormery. Ses éléments défensifs (tour d'angle, porte d'entrée précédée de ponts-levis et flanquée de tours) sont inscrits comme monument historique en 1949.

Localisation

Le château, vu de l'Étang du Milieu.

Le château se trouve au sud du territoire communal de Bossée, non loin de la limites avec les communes de Bournan et Sepmes[2].

Quatre étangs, qui lui ont donné son nom, se situaient à proximité, mais certains sont asséchés à l'image de « l'étang Huet » (« étang Haut »)[3]. La Manse prend sa source non loin de là[4]. La construction du château, à proximité des étangs, répond certainement à la volonté d'approvisionner l'abbaye de Cormery, à qui il appartient, en poisson[5].

Histoire

Le domaine des Étangs était une châtellenie dépendant de l'abbaye Saint-Paul de Cormery depuis au moins 1228[6]. Le château est construit vers 1492 par Jean du Puy, abbé régulier de 1490 à 1497. Il est largement détruit en 1707 par Nicolas-Guillaume de Bautru de Vaubrun[7], abbé commendataire de 1680 à 1746. À cette époque, son architecture défensive ne se justifie probablement plus[8]. Les bâtiments conservés sont transformés en ferme[9].

Le château est vendu comme bien national le [3].

La façade orientale et sa porte ainsi que la tour cylindrique sont inscrites comme monument historique par arrêté du [1].

Il conserve la fonction de bien agricole jusqu’en 1990[10].

Description

Les bâtiments s’organisaient autour d’une cour carrée bordée de bâtiments aux murs fortifiés et entourée de douves[9]. L'accès se faisait par un système de ponts-levis encadré par deux tours cylindriques percées de canonnières[8].

Le corps de bâtiment oriental percé de la porte et de l'emplacement du pont-levis, l'aile en retour au sud, les douves et la tour d'angle sud-ouest sont préservées.

Le bâtiment oriental est percé d'une double porte (charretière et piétonnière). Cette entrée se prolonge vers la cour par un long couloir traversant tout le bâtiment[9]. Les deux passages possédaient chacun leur propre pont levis dont les rainures dans le mur sont conservées[11] ; ces ponts-levis enjambaient les douves encore partiellement en eau de ce côté du château[2]. Les deux tours qui flanquent l'entrée sont arasées obliquement en prolongement de la pente du toit du bâtiment[11].

L'aile en retour du sud vers l'ouest comportait sans doute une chapelle, comme en témoigne un arc brisé subsistant à son pignon[11].

La tour d'angle sud-ouest, véritable donjon, est arasée obliquement[9]. Intégralement construite en pierre de taille dans sa partie inférieure, elle comporte dans sa partie supérieure des mâchicoulis[8] et elle a conservé certaines de ses fenêtres à meneaux Renaissance[9].

La vocation défensive du château apparaît dans l'architecture de la tour mais aussi dans la présence, dans le mur de plusieurs bâtiments, de canonnières horizontales[11].

Notes et références

  1. Notice no PA00097592, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Couderc 1987, p. 190.
  3. Montoux 1974, p. 45.
  4. Couderc 1987, p. 189.
  5. Joseph Jean-Baptiste Gaspard Hubert de Coriolis d'Espinouse, Procès verbal de l'assemblée générale du clergé de France, tenue à Paris au couvent des grands Augustins, en l'année mil sept cent cinquante-cinq, Paris, Guillaume Desprez, , 700 p. (lire en ligne), p. 319.
  6. Bourassé 1861, p. 147.
  7. Bourassé 1861, p. CXXXIV.
  8. Ranjard 1949, p. 208.
  9. Flohic 2001, p. 714.
  10. « Un peu d'histoire », sur le site du château des Étangs (consulté le ).
  11. Montoux 1974, p. 46.

Pour en savoir plus

Bibliographie

  • Jean-Jacques Bourassé, « Cartulaire de Cormery, précédé de l'histoire de l'abbaye et de la ville de Cormery, d'après les chartes », Mémoire de la Société archéologique de Touraine, Tours, t. XII, , p. 1-325 (lire en ligne).
  • Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 2-8544-3136-7).
  • Jean-Luc Flohic (dir.), Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, t. I, Paris, Flohic, , 1408 p. (ISBN 2-8423-4115-5).
  • Colette Jourdanne, « L'ancien château des Étangs (Bossée) », Bulletin de la Société des amis du Pays lochois, no 22, , p. 53-57.
  • André Montoux, Vieux logis de Touraine, vol. I, Chambray-lès-Tours, CLD-Normand, , 239 p., p. 45-46.
  • Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-8555-4017-8).

Articles connexes

Liens externes

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