André Capagorry
Jean Charles André Capagorry, né à Bayonne le et mort à Saint-Denis de La Réunion le [1],[2], est un administrateur français qui participa à la conversion à la France libre de plusieurs colonies puis fut le dernier gouverneur de La Réunion. Il est Compagnon de la Libération.
Gouverneur de La Réunion |
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Naissance | |
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Décès |
(à 87 ans) Saint-Denis |
Sépulture |
Cimetière des Volontaires (d) |
Nom de naissance |
Jean Charles André Capagorry |
Nationalité | |
Activité |
Conflit | |
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Distinctions |
Biographie
Jeunesse
Ses études secondaires à peine finies, il participe à la Première Guerre mondiale d'août 1914 à septembre 1915, quand une grave blessure l'éloigne du théâtre des combats. Il est réformé et décoré de la médaille militaire et de la Croix de Guerre avec palme[2].
Il entre dans le service colonial en 1917 et exerce ensuite diverses fonctions dans les services civils de l'Afrique-Occidentale française[3].
Il rejoint le corps des administrateurs des colonies en 1925[3] après un passage à l'école coloniale la même année[2].
Seconde Guerre mondiale
En juin 1940, il choisit la France libre. Il devient l'homme des missions diplomatiques les plus délicates : il est chargé de rallier le Gabon et d'assurer l'intérim en tant que gouverneur du Moyen-Congo[3]. C'est là qu'il entend l'appel du 18 juin[2].
Le général de Gaulle l'envoie ensuite en mission pour convertir la Nouvelle-Calédonie. C'est dans le cadre de ce voyage qu'il atteint La Réunion en novembre 1942[3].
Il arrive dans l'île de l'océan Indien à bord du Léopard pour rallier la colonie à la cause gaulliste et fait arrêter le gouverneur Aubert. Sa mission réussie, il en devient le gouverneur[3].
Gouvernement de La Réunion
De 1942 à 1947, il est gouverneur de La Réunion et surnommé « papa de riz ». Il laisse l'image d'un homme sage et modéré. Ainsi, alors que l'assassinat d'Alexis de Villeneuve en 1946 à Saint-Denis crée d'importants remous dans l'île, il demande que le procès ait lieu en métropole. Il intervient par ailleurs en faveur de la fin de l'exil d'Abdelkrim El Khattabi[3].
Le , il passe le pouvoir à Paul Demange, qui devient le premier préfet de La Réunion. Il devient ensuite inspecteur général des affaires administratives à Madagascar avant de prendre sa retraite et de revenir vivre à Saint-Denis[3].
Il est enterré depuis le au cimetière des Volontaires, à quelques mètres de l'endroit où il avait débarqué le au matin[2].
Décorations
Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération par décret du 19 octobre 1944[4]
Médaille militaire
Grand officier de l'ordre national du Mérite
Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Médaille coloniale avec agrafe "AOF"
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
Commandeur de l'Étoile noire (Bénin)
Liens externes
Notes et références
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