André Eloy

André-Léonce-Joseph Eloy M.E.P., né le à Diéval et mort le à Xã Đoài[1] (Indochine), est un missionnaire catholique français qui fut vicaire apostolique du Tonkin-Méridional. Sa devise était In patientia et caritate.

André-Léonce-Joseph Eloy
Biographie
Naissance
Diéval (Pas-de-Calais)
Ordination sacerdotale
Décès
Xã Đoài Indochine française)
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale par
Mgr Gendreau
Vicaire apostolique du Tonkin-Méridional

In patientia et caritate
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

André (ou Andréa[2]) Eloy naît à Diéval dans une famille pieuse. Il suit ses études au petit et au grand séminaire d'Arras et il est ordonné prêtre pour le diocèse d'Arras, le . Il est vicaire à Boulogne-sur-Mer avant d'entrer aux Missions étrangères de Paris en 1893. Il est destiné au Tonkin-Méridional et part le .

Après avoir appris la langue à Dong Thap, il est nommé par Mgr Pineau à la tête du district de Dong Thanh qu'il dirige jusqu'en 1903[3]. Il est ensuite directeur du grand séminaire de Xao Doai. Il publie deux manuels de théologie dogmatique et morale qui font autorité pendant de longues années dans les missions d'Extrême-Orient des MEP. Le , il est nommé vicaire apostolique du Tonkin-Méridional et sacré évêque titulaire de Magydus le [4] dans la modeste cathédrale de Xã Đoài, par Mgr Gendreau, vicaire apostolique du Tonkin-Occidental.

Sous son long épiscopat, sa mission est l'une des plus dynamiques d'Indochine, passant de 120 000 à 180 000 catholiques et double ses prêtres autochtones (186 en 1940[5]), avec de nombreuses nouvelles paroisses. Il fait venir entre autres les franciscains, les clarisses, les franciscaines missionnaires de Marie qui fondent de nouvelles œuvres (écoles, hôpitaux, dispensaires, etc.). En 1930, il prend part à l'assemblée générale des MEP à Paris. À son retour, il doit faire face en 1931 à l'intrusion de troupes communistes épaulées par les Chinois de Mao Tsé-Toung. Il participe au concile plénier d'Indochine qui se tient en 1934 à Hanoï.

Lorsque la révolution communiste éclate en , il est fait prisonnier, comme les missionnaires, et transféré à Vinh, jusqu'en , date à laquelle il retrouve son évêché où il est gardé en otage[6]. Mais il meurt à l'hôpital de la mission le , alors que les forces françaises luttent contre les forces communistes du Viêt Minh.

Hommages

  • Une rue de Diéval, la rue Monseigneur Eloy, lui est dédiée.
  • Une école de Diéval est baptisée de son nom.

Notes et références

  1. Cette mission catholique s'appelle aujourd'hui Nghi Dien, dans la province de Nghe An, avec une population de 6 991 habitants en 2007
  2. Notice biographique MEP
  3. Notice biographique MEP
  4. (en) catholic-hierarchy.org
  5. Avec 290 séminaristes
  6. Notice nécrologique MEP

Voir aussi

  • Portail du Viêt Nam
  • Portail du catholicisme
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