André Ramseyer
André Ramseyer est un poète et sculpteur suisse né le à Tramelan et mort le à Neuchâtel. Ses sculptures ornent de nombreux bâtiments et lieux publics, en Suisse comme à l'étranger.
Biographie
Né à Tramelan en 1914, André Ramseyer est le fils du pasteur Jules Arnold et d'Emma Jacot. Après avoir fréquenté l'école secondaire de Saint-Imier, puis l’école normale de La Chaux-de-Fonds, André Ramseyer s'inscrit à l’école d’art de La Chaux-de-Fonds. Là, il bénéficie, entre autres, de l'enseignement de Léon Perrin auprès duquel il apprend la taille de la pierre. Il poursuit ensuite sa formation à Florence puis à Paris. De retour en Suisse, en 1936, il passe le diplôme pour l’enseignement des branches artistiques avant de partir à la découverte de l'Italie du Nord, de la Toscane et de Ombrie.
En 1941, il épouse Jacqueline Maeder (1920-2008), artiste elle-même, rencontrée quelques années plus tôt alors qu'ils étudiaient ensemble à l’école d’art de La Chaux-de-Fonds. Ensemble, ils s'établissent, à partir de 1943, à Neuchâtel où André Ramseyer commence sa carrière d'enseignant, à l’école supérieure de commerce de Neuchâtel, au Gymnase cantonal et à l’école normale cantonale. Il donne aussi des cours du soir à l’Académie Maximilien de Meuron[1].
En 1949, le jeune couple regagne brièvement Paris où André Ramseyer fréquente le sculpteur Ossip Zadkine. Influencé par l’œuvre d’Henry Moore et de Jean Arp, André Ramseyer se tourne de plus en plus vers l’art abstrait. Selon ses propres dires, c'est à partir de 1948 et de la sculpture La Baigneuse qu'il s'oriente vers une sculpture non figurative[2]. Eurythmie puis Constellation consacrent cette nouvelle direction donnée à son art. Une période féconde, profondément originale, débute alors pour l'artiste, celle d'une sculpture de la pure non figuration, affranchie de la vérité anatomique et dominée par la figure du cercle[3]. Aussi, en 1970, André Ramseyer cesse d'enseigner afin de se consacrer pleinement à son art. Il expose dès lors à intervalles réguliers (seul ou aux côtés d'autres artistes) et ses sculptures, souvent monumentales ornent désormais les espaces publics et les collections des villes de Suisse comme de l'étranger.
Pour des raisons de santé, à partir de 1998, André Ramseyer délaisse peu à peu son atelier pour la poésie[4]. Il publie Spirales de rêve (1998)[5] puis Le Silence habité: poèmes (2002)[6]. André Ramseyer est décédé en 2007.
Distinctions
- Prix de l'exposition internationale de sculpture de Carrare, 1957
- Prix Jean-Arp à Bienne, 1966[7]
- Prix du Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, 1966
- Prix Ibizagrafic, 1972
- Prix de l'Institut neuchâtelois, 1975
- Fondation pour le rayonnement de Neuchâtel, 1997[8]
Œuvres
Sculptures
Voir sur le site officiel mais on citera notamment:
- Baigneuse (1948), jardin de l’hôtel DuPeyrou à Neuchâtel[9]
- Consolation (1954), place centrale à Bienne
- Evasion (1955), Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel
- Eurythmie (1955), ambassade de Suisse à Washington
- Constellation (1960), Institut de physique de l’Université de Neuchâtel
- Escale (1962), collections du Musée national d’art moderne (Centre Georges Pompidou)
- Spirale (1992), esplanade du Mont-Blanc à Neuchâtel
Ecrits
- André Ramseyer, "Propos d'un sculpteur", Actes de la Société jurassienne d'émulation, Porrentruy, 1973, p. 109-113.
- André Ramseyer, "Le trou sculptural, ou, Modeler le vide", Trou, Moutier, 1979, no°1, p. 136-156.
- André Ramseyer, Spirales de rêve, [Neuchâtel], [chez l'auteur], 1998.
- André Ramseyer, Le Silence habité: poèmes, Neuchâtel, Atelier PréTexte, 2002.
Notes et références
- « Parcours d'André Ramseyer », sur andreramseyer.ch (consulté le )
- Pierre-Louis Borel, « André Ramseyer reçoit le prix de l'Institut neuchâtelois », L´Express, , p. 3 (lire en ligne)
- DBO, « L'ami du cercle n'est plus », L´Express, , p. 15 (lire en ligne)
- DBO, « L'ami de la matière et de la forme », L´Express, (lire en ligne)
- André Ramseyer, Spirales de rêve, Neuchâtel, Chez l'auteur, 108 p.
- André Ramseyer, Le silence habité : poèmes, Neuchâtel, Atelier PréTexte,
- Daniel Vouga, « André Ramseyer, [prix Jean-Arp] », Revue neuchâteloise, , p. 18-24
- Jean-Michel Pauchard, « Neuchâtel Un prix pour le sculpteur André Ramseyer », L´Express, , p. 6 (lire en ligne)
- CHR, « La baigneuse» de la fontaine du palais DuPeyrou restaurée », L´Express, , p. 7 (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Chappuis, Actes de la Société jurassienne d'émulation, Porrentruy, 1971, p. 27-34.
- Marcel Joray, André Ramseyer, Neuchâtel, Editions du Griffon, 1979-1994.
- Marcel Joray, "André Ramseyer", Revue neuchâteloise, Malvilliers, no 6, 1959, p. 15-18.
- C.-A. Stauffer, A. Ramseyer, 4 Plastiken Neuchâtel, Zürich, ETH Architekturabteilung, 1970.
- Walter Tschopp, "André Ramseyer, sculpteur et poète (1914-2007)", Biographies Neuchâteloise, Hauterive, Attinger, 2008, t. 5 p. 281-286.
Entretiens
- André Ramseyer, sculpteur [Enregistrement vidéo] / interlocuteur: Bertil Galland, Yverdon-les-Bains : [Association] Plans-fixes [prod.], 1987.
- André Ramseyer est interrogé sur son parcours par Edgar Tripet, dans le cadre de la collection d’interviews filmées «Archives pour demain», 1997.
Liens externes
- Fonds André et Jacqueline Ramseyer (1938-2007) [2 ml]. Cote : AJR. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (présentation en ligne).
- Site officiel
- Article André Ramseyer du SIKART
- Article André Ramseyer du Dictionnaire Bénézit
- Article André Ramseyer du Dictionnaire historique de la Suisse
- Portail du canton de Neuchâtel
- Portail de la sculpture
- Portail arts et culture de la Suisse