Anne Vignot

Anne Vignot, née le à Dole (Jura), est une femme politique française, maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole.

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Anne Vignot

Anne Vignot en 2020.
Fonctions
Maire de Besançon
En fonction depuis le
(2 ans, 2 mois et 1 jour)
Élection
Coalition EELV-G·s-PCF-PS
Prédécesseur Jean-Louis Fousseret
Présidente de Grand Besançon Métropole
En fonction depuis le
(2 ans, 1 mois et 19 jours)
Prédécesseur Jean-Louis Fousseret
Adjointe au maire de Besançon
chargée du développement durable, de l'environnement, du cadre de vie et de la transition énergétique

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection 30 mars 2014
Maire Jean-Louis Fousseret
Conseillère régionale de Franche-Comté

(5 ans, 8 mois et 17 jours)
Élection 21 mars 2010
Président Marie-Guite Dufay
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dole (Jura)
Nationalité Française
Parti politique EELV (depuis 2010)
Diplômée de Université de Franche-Comté
Profession Ingénieure de recherche

Maires de Besançon

Membre d'Europe Écologie Les Verts, elle est conseillère régionale de Franche-Comté de 2010 à 2015 et adjointe au maire de Besançon de 2014 à 2020. À l'issue des élections municipales de 2020, elle devient la première femme maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole.

Biographie

Enfance et vie familiale

Anne Vignot nait le à Dole d'un père ouvrier à l'usine Solvay de Tavaux et d'une mère femme au foyer[1],[2],[3],[4]. Elle grandit dans la cité ouvrière de Tavaux, rue Berthelot[5], avec son frère et ses trois sœurs[2],[4]. Elle est scolarisée à l'école primaire de Tavaux et au Lycée Technique Les Mesnils Pasteur de Dole où elle obtient un baccalauréat G1 en secrétariat[6],[5].

Elle est mère d'un fils, né en 1988, qu'elle a élevé seule[2],[4].

Études et parcours professionnel

Anne Vignot fait des études supérieures à l'université de Franche-Comté à Besançon[3],[4] où elle obtient un DEA de géographie. En 1984, elle entre au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), d'abord en tant que technicienne[1], puis elle y devient ingénieure de recherche[1] au laboratoire Chrono-environnement[3].

Elle est directrice du jardin botanique de Besançon de 2006 à 2014[7].

Parcours politique

Conseillère régionale de Franche-Comté

Anne Vignot (à droite) avec les députées européennes Eva Joly et Sandrine Bélier et les autres têtes de listes départementales Europe Écologie pour les élections régionales de 2010.

Anne Vignot entre en politique en 2010, à 50 ans, en rejoignant la liste d'Europe Écologie menée par Alain Fousseret aux élections régionales de 2010. Elle est élue conseillère régionale de Franche-Comté[1].

Aux élections régionales de 2015, elle figure en dernière position de la liste écologiste dans le Doubs[8] et n'est pas réélue.

Adjointe au maire de Besançon

Aux élections municipales de 2014 à Besançon, elle rejoint la liste d'union de la gauche portée par Jean-Louis Fousseret, qui recueille 33,6 % des voix au premier tour, puis 47,38 % au second tour. Réélu maire, Jean-Louis Fousseret la nomme adjointe chargée du développement durable, de l'environnement, du cadre de vie et de la transition énergétique.

Élection à la mairie de Besançon en 2020

Anne Vignot annonce le son intention de briguer la succession de Jean-Louis Fousseret aux élections municipales de 2020 à Besançon en déclarant vouloir mener une liste d'union de la gauche réunissant EELV, G·s, LFI, le PCF et le PS[9]. Elle ne parviendra toutefois pas à s'unir avec la France insoumise, qui présentera sa propre liste, des dissensions étant trop importantes notamment sur le dossier de l'urbanisation des Vaîtes, de la gratuité des transports, ou la rénovation urbaine de Planoise[10].

En mars 2019, Anne Vignot, Christophe Lime, adjoint au maire et membre du PCF, et Joseph Gosset, porte-parole de l'association À gauche citoyens ! se rassemblent dans un collectif dénommé « L'Équipe » en vue d'une candidature unique de la gauche pour les élections municipales[11]. Lors d'une conférence de presse se déroulant le au Kursaal, L'Équipe officialise la candidature d'Anne Vignot comme tête de liste[12]. Au début du mois d'octobre, L'Équipe enregistre le ralliement du Parti socialiste et de son candidat Nicolas Bodin, ainsi que de la section locale du parti Génération.s menée par l'ancienne députée socialiste frondeuse Barbara Romagnan, faisant d'Anne Vignot la tête d'une liste d'union de la gauche. Elle lance sa campagne le au Kursaal en présence des autres figures de proue du rassemblement[13].

Le 21 décembre, le nom de la liste menée par Anne Vignot, « Besançon par nature », est dévoilé et le soutien de trois nouvelles formations, le Parti radical de gauche, Cap21 et Urgence écologie, est officialisé[14]. La composition de la liste est présentée le samedi sur le site de la Malcombe : la moyenne d'âge est de 47 ans et elle comporte 14 élus sortants et 26 personnes issues de la société civile[15],[16]. En deuxième position se trouve le socialiste Nicolas Bodin, 48 ans, deuxième adjoint lors de la mandature 2014-2020 ; Christophe Lime, chef de file du Parti communiste est en quatrième position ; l'ancienne députée socialiste et désormais membre de Génération.s Barbara Romagnan est en dernière position.

Le , une trentaine d'élus et anciens élus de la ville et de la région publient un texte de soutien à la candidate : « Nous sommes convaincu·e·s qu’Anne Vignot et son équipe feront de Besançon une ville pleinement ancrée dans le XXIe siècle : une ville où il fait bon vivre, une ville résiliente, une ville durable, une ville attractive. »[17]. Parmi les signataires se trouvent la présidente socialiste de la région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay, l'ancienne députée socialiste Barbara Romagnan, le sénateur Martial Bourquin, l'ancien conseiller régional écologiste et frère du maire sortant Alain Fousseret, et des anciens ou actuels adjoints du maire sortant. Le , elle reçoit le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de la maire de Rennes, Nathalie Appéré[18].

Le , à l'issue du second tour des élections municipales qui se tient durant la pandémie de Covid-19 et qui est marqué par une abstention record, la liste qu'elle conduit arrive en tête avec 43,83 % des voix, devant celles de Ludovic Fagaut (LR) et d'Éric Alauzet (LREM)[19],[20],[21], ce qui représente environ 17% des électeurs inscrits. Le , elle est élue maire par le conseil municipal de Besançon, devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction[22]. Le , elle est élue présidente de Grand Besançon Métropole par le conseil communautaire[23].

Politique municipale et prises de position

En décembre 2021, à l'occasion de la journée internationale des migrants, Anne Vignot et un de ses conseillers municipaux présentent leur plan d'accueil pour les migrants dans les années à venir : environ 350 réfugiés seront accueillis annuellement sur le territoire bisontin. Elle s'engage à signer la charte de l'association nationale des villes et territoires accueillants (ANTIVA). Cette charte oblige les acteurs des territoires à se rassembler pour trouver des solutions d'accueils. Afin de réussir cette insertion, des logements seront trouvés, l'accès aux soins et à l'éducation sera facilitée[24].

Polémiques

Durant l'été 2018, elle se trouve au cœur d'une polémique à la suite de la parution d'un arrêté antimendicité que le Maire Jean-Louis Fousseret a signé sans l'avoir mis aux voix de l'assemblée municipale[25]. Anne Vignot a demandé le retrait du texte[25] et regretté cette approbation[26].

En octobre 2020, des propos tenus par son adjointe à la culture lors d’une conférence de presse à la Rhodiacéta font polémique : « ce lieu de mémoire des luttes sociales montre l’aliénation des travailleurs. La lutte contre le capital et le patronat va continuer ». Le monde économique de Grand Besançon Métropole porté par la chambre de commerce et d'industrie du Doubs dénonce « un très mauvais signe adressé aux entreprises, dirigeants et salariés[27]. »

Publications

  • Dir. avec Monique Clavel-Lévêque, Cité et Territoire : colloque européen, Béziers, 24-26 octobre 1997, t. II, Paris, Presses universitaires de Franche-Comté, , 276 p. (ISBN 2-913322-07-7)
  • Équilibres et rupture dans les écosystèmes depuis 20 000 ans en Europe de l'Ouest : Actes du colloque international de Besançon 18-22 septembre 2000, Presses universitaires de Franche-Comté, , 488 p. (ISBN 978-2-84627-057-1)

Notes et références

  1. Juliette Delage, « Anne Vignot, du CNRS à la mairie de Besançon », Libération, (lire en ligne)
  2. Catherine Chaillet, « Retour sur le parcours personnel et politique d’Anne Vignot, la candidate verte », L'Est républicain, (lire en ligne).
  3. Marie-Coralie Fournier, « Municipales à Besançon : qui est Anne Vignot, la nouvelle maire ? », sur France Bleu Besançon, (consulté le ).
  4. Jérémy Chevreuil, « Portrait. Qui est Anne Vignot, la nouvelle maire écologiste de Besançon ? », sur France 3 Franche-Comté, (consulté le ).
  5. Mathilde Garnier, « Anne Vignot, maire de Besançon: «J’habitais dans la cité ouvrière de Tavaux» », sur le site du quotidien Le Progrès, (consulté le )
  6. « Municipale à Besançon : portrait de Anne Vignot (EELV - PS - PC - Génération.s - À Gauche Citoyens) », sur le site d'actualité macommune.info, (consulté le )
  7. « Anne Vignot, une femme écologiste à la tête de Besançon », L'Obs, (lire en ligne).
  8. « La liste des candidats aux élections régionales Bourgogne Franche Comté », sur doubs.gouv.fr, (consulté le ).
  9. Jérémy Chevreuil, « Anne Vignot : « Je suis aujourd'hui candidate pour un projet écologiste à Besançon » », sur Le blog politique, (consulté le ).
  10. « Municipale à Besançon : portrait de Claire Arnoux (Besançon Verte et Solidaire) » sur le site de MaCommune.info (consulté le ).
  11. « Municipale 2020 : trois politiques créent "L'équipe" pour représenter la gauche bisontine », sur macommune.info, (consulté le )
  12. « Anne Vignot pressentie tête de liste de l'"Équipe" EELV - PCF - À Gauche Citoyen », sur macommune.info, (consulté le )
  13. « Municipales 2020 : l’union de la gauche, nouvelle version à Besançon. », sur L'Est républicain, (consulté le ).
  14. Virginie Vandeville, « Municipales 2020 à Besançon : la liste " Besançon par nature " est lancée par Anne Vignot », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  15. Marianne Naquet, « Municipales à Besançon : Anne Vignot dévoile les noms de sa liste "Besançon par nature" », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  16. Damien Poirier, « Municipale : Anne Vignot dévoile l'intégralité de sa liste "Besançon par nature" », sur macommune.info, (consulté le ).
  17. « Municipale 2020 : Marie-Guite Dufay, Patrick Ayache, Alain Fousseret soutiennent... Anne Vignot », sur macommune.info, (consulté le ).
  18. Marie-Coralie Fournier, « Municipales à Besançon : la maire sortante de Paris, Anne Hidalgo, soutient l'écologiste Anne Vignot », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  19. « Besançon : L'écologiste Anne Vignot vit ses premières heures comme nouvelle maire de la ville du Doubs », sur France 3 Franche-Comté, (consulté le ).
  20. AFP, « Anne Vignot, une femme écologiste à la tête de Besançon », Le Point, (lire en ligne)
  21. « Municipales à Besançon: l'écologiste Vignot devance d'une courte tête le candidat LR », Le Figaro, (lire en ligne)
  22. « Besançon : Anne Vignot élue par 10% des bisontins » sur le site de radio BIP (consulté le ).
  23. « Grand Besançon Métropole : Anne Vignot élue présidente, les vice-présidents désignés eux aussi », sur L'Est républicain, (consulté le ).
  24. La mairie de Besançon s'engage à accueillir les migrants dans de meilleures conditions, francebleu.fr, 19 décembre 2021
  25. « Arrêté antimendicité à Besançon : rétropédalage des élus Verts et PCF » sur le site de l'Est républicain (consulté le ).
  26. « Anne-Vignot, adjointe EELV au maire de Besançon : « Je ne suis pas déçue, mais consternée » » sur le site de Vosges Matin (consulté le ).
  27. Damien Roset, « Besançon. Le monde économique (très) en colère contre Anne Vignot », sur www.estrepublicain.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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