Anselme Pétetin

Anselme Pétetin, né le 27 septembre 1807 à Morzine en Savoie et mort le 8 novembre 1873 à Lyon, est avocat, journaliste, un conseiller d'État, directeur de l’Imprimerie impériale, second préfet de la Haute-Savoie en 1860 et un républicain modéré.

Anselme Pétetin

Fonctions
Conseiller d'État
28 septembre 1862 - 15 septembre 1870
Directeur Imprimerie nationale
11 juillet 1861 - 6 septembre 1870
Préfet de la Haute-Savoie Haute-Savoie
14 juillet 1860 - 10 mai 1861
Gustave-Léonard Pompon-Levainville
Directeur Imprimerie nationale
1850-1860
Préfet de la Côte-d'Or
1848-1849
Préfet du Jura
1848

Biographie
Naissance	27 septembre 1806 ou 27 septembre 1807 Morzine
Décès	5 novembre 1873 ou 8 novembre 1873 Lyon
Nationalités	Française (septembre 1807 - 1815) Duché de Savoie (depuis 1815) Française (avant 1848)
Activités	Avocat, journaliste

Autres informations
Distinction	Commandeur de la Légion d'honneur‎ (1867)

Biographie

Origine et formation

Anselme-Jean-Baptiste-Damien Pétetin naît le 27 septembre 1807 à Morzine, dans le département du Mont-Blanc. Le duché de Savoie a été annexé par la France en 1792. Il est le fils de Jean Petetin qui était « lieutenant d'ordre dans les gabelles impériales »[1].

Anselme Pétetin fait partie des nombreux Savoyards qui migrent sur Paris. Là, il fait ses études de droit et devient journaliste. Il est rédacteur au Précurseur et au National[2].

Carrière administrative

Devenu fonctionnaire, il exerce différentes fonctions[3] :

1848 : commissaire de la République de l’Ain et du Jura, 25 mars 1848[2] (Commissaire du gouvernement du Jura, avant le 1^er avril) ;
1848 — 1857 : ministre plénipotentiaire à Hanovre[2], du 18 juin 1848 au 20 mai 1857 ;

Il participe à travers de nombreux articles publiés à Paris au débat concernant l'union du duché de Savoie à la France[4]. La France ratifie le traité de Turin de 1860 et le 14 juin elle prend officiellement possession du territoire. Le 14 juillet 1860, il est nommé préfet français de Haute-Savoie[2]. Son dévouement et surtout son origine savoisienne le rendent tout désigner pour remplacer Gustave-Léonard Pompon-Levainville. Il ne reste en place que 8 mois, sans avoir joué de rôle particulier. Jules Philippe, lui aussi partisan de l'Annexion, laisse une entrée à son nom dans son ouvrage Les Gloires de la Savoie et dit de lui « il avait réussi à s'attirer les sympathies de la généralité de ses compatriotes »[4]. Les deux hommes se fréquentent d'ailleurs au sein du milieu annécien[1].

1861-1862 jusqu'au 6 septembre 1870 : Directeur de l'Imprimerie impériale[2] ;
28 septembre 1862 au 15 septembre 1870 : conseiller d'État[2] au service ordinaire hors section ;
1864 puis 1870 : Conseiller général du canton de Beaurepaire (Isère).

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 28 mars 1860, officier le 14 août 1862 (décret impérial du 12 août 1862) puis commandeur le 13 août 1867.

Le chef du Cabinet Émile Ollivier lui propose un fauteuil de sénateur, mais le décret du 20 juillet 1870 ne sera jamais appliqué[5].

Ouvrages

Premier préfet du nouveau département de la Haute-Savoie, il est un acteur majeur de l'intégration de ce territoire à la France. Il a rédigé quelque temps avant cette annexion, un ouvrage intitulé « De l'annexion de la Savoie », le 26 août 1859[6]. Il publie en 1862 Discussions de politique et mélanges, un recueil de ces articles sur le sujet de l'Annexion[4].

Voir aussi

Bibliographie

Jean-Christophe Richard, Chronique de Morzine : l'histoire de Morzine des origines à 1900, Bossey, Jean-Christophe Richard, 534 p. (ISBN 978-2-9524101-0-6 et 9782952410106, BNF 41372962), p. 399-400, Reprise d'un travail de l'abbé Pissard de 1912-1926.
Évariste Bavoux, La France sous Napoléon III. L'Empire et le régime parlementaire, Paris, Adamant Media Corporation, 1870 (ISBN 978-0-543-89155-6), « Tome 2 », p. 414-421.

Articles connexes

s Liens externes

Notices d'autorité :
« Un journaliste dans les combats du XIX^e siècle », sur lyon19.canalblog.com, 13 janvier 2008 (consulté le 30 avril 2009) : « Marie-Christine Blaise, Bernard Collonges, Texte paru dans le n°16 de Gryphe, revue de la bibliothèque de Lyon (mai 2007) »

Notes et références

Louis Dépollier, « Jules Philippe (1827-1888) », Revue savoisienne, vol. 7,‎ 1929, p. 173-174 (lire en ligne).
Pierre Henry, Histoire des préfets : Cent cinquante ans d’administration provinciale, 1800-1950, Nouvelles Éditions latines, 1950, 360 p. (lire en ligne), p. 107-108, note de bas de page.
Sebastien Charlety, Revue d'Histoire de Lyon, BiblioBazaar, LLC, 2008 (ISBN 978-0-554-42520-7), p. 180, note de bas de page.
Jules Philippe, Les Gloires de la Savoie, Paris, J.-B. Clarey, 1863, 313 p. (lire en ligne), p. 259, Article « Marguerite Chevron ».
Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques, A. Colin, 1973, p. 200.
Anselme Pétetin, De l'annexion de la Savoie, Paris, A. Bourdilliat, 1859, 31 p. lire en ligne sur Gallica).

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[Dépollier-1] Louis Dépollier, « Jules Philippe (1827-1888) », Revue savoisienne, vol. 7,‎ 1929, p. 173-174 (lire en ligne).

[Histoire_des_préfets-2] Pierre Henry, Histoire des préfets : Cent cinquante ans d’administration provinciale, 1800-1950, Nouvelles Éditions latines, 1950, 360 p. (lire en ligne), p. 107-108, note de bas de page.

[3] Sebastien Charlety, Revue d'Histoire de Lyon, BiblioBazaar, LLC, 2008 (ISBN 978-0-554-42520-7), p. 180, note de bas de page.

[Gloires_de_la_Savoie-4] Jules Philippe, Les Gloires de la Savoie, Paris, J.-B. Clarey, 1863, 313 p. (lire en ligne), p. 259, Article « Marguerite Chevron ».

[5] Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques, A. Colin, 1973, p. 200.

[6] Anselme Pétetin, De l'annexion de la Savoie, Paris, A. Bourdilliat, 1859, 31 p. lire en ligne sur Gallica).