Antoine-François-Claude Ferrand
Antoine François Claude Charles, comte Ferrand ( à Paris - à Paris), est un homme politique, auteur politique, dramaturge, ministre d'État et pair de France.
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Fauteuil 28 de l'Académie française |
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Biographie
Il est le fils du conseiller au parlement de Paris Michel Antoine Germanique Ferrand, seigneur du Vernai, et de Catherine Elisabeth Nouët.
Il est conseiller au parlement de Paris de 1769 à la Révolution (sauf pendant la période de la réforme Maupeou). En 1787-1788, il se discrédite auprès de ses collègues en soutenant la réforme du garde des Sceaux Lamoignon[1]. Il s'efforce en vain d'empêcher la convocation des états généraux[2].
Son attachement à la monarchie absolue le pousse à émigrer en 1790. Pendant l'émigration, il fait partie du conseil du prince de Condé.
Rentré en 1801, il partage ses loisirs entre les lettres et les travaux politiques. Il a pendant un temps la confiance de Louis XVIII, qui le nomme ministre d'État, directeur des postes, et qui même le consulte pour la rédaction de la Charte. Il est surnommé « le Marat blanc[3],[4]».
Il est nommé par ordonnance en 1816 membre de l'Académie française.
Son épouse, Marie Denise Rolland, est la fille du magistrat au parlement Barthélemy-Gabriel Rolland d'Erceville.
Sa sœur Elisabeth Michèle Charlotte Ferrand épouse en 1775 Louis Christophe Hericart de Thury (1738-1810), il devient l'oncle de Louis-Étienne Héricart de Thury.
Il est lié à la famille Balzac. Honoré s'inspire de lui pour créer le « comte Fontaine », père d'Émilie de Fontaine, personnage principal du Bal de Sceaux. Il en parle dans sa lettre à sa sœur Laure datée du (Pléiade Corr. 19-4).
Œuvres
- Essai d'un citoyen. - [S.l.] : [s.n.], [s.d. (ca 1789)] [BM de Senlis]
- Le dernier coup de la ligue, ca 1790 [BM de Senlis]
- Les Conspirateurs démasqués. Par l'auteur de Nullité et despotisme.****. - A Turin : [s.n.], 1790 [BM de Senlis]
- État actuel de la France. - Paris : [s.n.], 1790 [BM de Senlis]
- Le rétablissement de la monarchie, . [BNF]
- Éloge funèbre de Mme Élisabeth, sœur de Louis XVI (1795)
- L'Esprit de l'histoire, ou Lettres d'un père a son fils sur la manière d'étudier l'histoire (4 volumes, 1802)
- Éloge historique de Madame Élisabeth de France (1814)
- Œuvres dramatiques (1817)
- Théorie des révolutions rapprochée des principaux événements qui en ont été l'origine, le développement ou la suite (4 volumes, 1817)
- Histoire des trois démembrements de la Pologne, pour faire suite l'Histoire de l'anarchie de Pologne par la Russie (3 volumes, 1820)
- Mémoires du Comte Ferrand, ministre d'Etat sous Louis XVIII, publiés pour la Société d'histoire contemporaine par le vicomte de Broc A. Picard et fils, Paris, Alphonse Picard et fils, 1897 .
Notes et références
- “M. Ferrand (2), conseiller au Parlement, est bien brouillé avec sa compagnie. On l’accuse de s’être laissé gagner par M. de Lamoignon, sur la promesse d’une commission de premier président. Il a demandé l’assemblée de la Chambre pour se justifier; l’assemblée s’est réunie: on l’a écouté pendant deux heures, on lui a demandé si ‘était tout; alors chacun s’est levé, et sur ce qu’un conseiller a observé qu’il fallait au moins récapituler ce qui avait été dit par M. Ferrand, tout le monde s’est mis à rire, de manière que M Ferrand sera obligé de se défaire de sa charge....” Correspondance et Mémoires de Barbaroux, Claude Perroud éd., (lettre du 26 septembre 1788)
- "La demande des états généraux, si contraire aux principes du Parlement, si dangereuse et si impolitique en tout temps, ne fut réellement repoussée que par d’Outremont et moi." Mémoires du comte Ferrand, p. 10.
- Dossiers d'histoire : Maréchal Ney, pair de France et prisonnier du Luxembourg, Sénat.fr, juillet 2002.
- Cooelctif, Le maréchal Ney : les dessous d'une exécution, Place Des Éditeurs, 22 nov. 2012 - 97 pages.
Sources
- « Antoine-François-Claude Ferrand », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
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