Antoine-François Hardy
Antoine-François Hardy, né le à Rouen et mort le à Paris, est un homme politique français, député sous la Révolution et le Consulat.
Pour les articles homonymes, voir Hardy.
Antoine-François Hardy | |
Fonctions | |
---|---|
Député de la Seine-Inférieure | |
– (3 ans, 1 mois et 21 jours) |
|
Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 9 jours) |
|
Député au Corps législatif | |
– (2 ans, 6 mois et 6 jours) |
|
Président du Conseil des Cinq-Cents | |
– (1 mois et 1 jour) |
|
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rouen (Normandie) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | Girondins Gauche Bonapartiste |
Profession | Médecin |
députés de la Seine-Inférieure | |
Biographie
Antoine-François Hardy exerça à Rouen la profession de médecin avant la Révolution, fit un cours de chimie et d’histoire naturelle et fut reçu membre correspondant de la Société de Médecine de Paris. Ayant embrassé avec enthousiasme les principes proclamés en 1789, il fut, en 1792, élu député à la Convention par le département de la Seine-Inférieure et se montra d’abord très modéré dans ses opinions.
Lors du procès du roi, il vota pour la détention et le bannissement jusqu’à la paix ; puis, sur la question de l’appel au peuple, il lut à la tribune et déposa sur le bureau son opinion ainsi motivée : « Si le résultat des opinions des membres de la Convention, d’accord avec le vœu national exprimé dans l’acte constitutionnel qui défend de juger le roi d’après le code pénal, n’est pas pour la mort, l’appel au peuple est inutile, et je dis non. Si, au contraire, au mépris de l’acte constitutionnel, on veut juger Louis comme un simple citoyen, d’après le code pénal, et le condamner à mort, l’appel au peuple est indispensable, et je dis oui. Hardy se déclara ensuite pour le sursis à l’exécution et s’unit avec les Girondins contre Robespierre et son parti.
Proscrit avec ses collègues par la Convention, dans la séance du , il parvint à se soustraire aux poursuites dirigées contre lui et reprit l’exercice de son mandat après la chute de la Montagne.
Nommé membre du Comité de sûreté générale, il prit part à toutes les mesures violentes qui assurèrent le triomphe de la Convention dans la journée du 13 vendémiaire 1795 et il s’éleva avec énergie contre les sections de Paris, dont il fit suspendre la permanence.
Entré au Conseil des Cinq-Cents où, plus tard, il remplit les fonctions de secrétaire et de président, il y attaqua vivement la conduite des prêtres réfractaires et dénonça les manœuvres des différents partis qui travaillaient à renverser la République. À l’expiration de son mandat, en mai 1798, Hardy fut réélu par son département et présenta un projet de loi sur les écoles de médecine.
S’étant montré favorable aux événements qui suivirent le 18 brumaire, il fut nommé membre du Corps Législatif d’où il sortit en 1803. Devenu alors directeur des droits-réunis, il conserva cet emploi jusqu’à la Restauration, époque à laquelle il reprit l’exercice de la médecine à Paris.
Voir aussi
Bibliographie
- Elphège Boursin, Augustin Challamel, Dictionnaire de la Révolution française, institutions, hommes & faits, Paris, Elphège Boursin, Jouvet et cie, 1893, p. 315
- « Antoine-François Hardy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Fiche sur Assemblée nationale
Liens externes
- Portail de la Révolution française
- Portail de la politique française