Antoine-Léonard Courtois
Antoine-Léonard Courtois, né le à Tongres et mort le à Saint-Nazaire, est un prestidigitateur belge. Il a fondé le théâtre des Féeries fantastiques, ou théâtre de la famille Courtois, avec ses frères et sœurs dès 1859, quelques mois avant le décès de son père, le célèbre prestidigitateur belge Louis Courtois.
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(à 78 ans) Saint-Nazaire |
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Tournées et spectacles présentés
Antoine-Léonard Courtois est né à Tongres (Belgique) en 1823[1] et est décédé à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) en 1901[2],[3]. Accompagnant son père, le prestidigitateur belge Louis Courtois[4], dans ses tournées européennes dès son plus jeune âge, il perpétua cette tradition en créant son propre théâtre ambulant.
Les spectacles présentés aux publics français[5],[6],[7],[8], belges[9], et suisses[10] proposaient de la prestidigitation, de l'acrobatie ainsi que la mise en scène de phénomènes physiques et chimiques divers.
Ainsi, Antoine-Léonard développe plusieurs tours qu'il intitule « jeux indiens et japonais » qui consistent en lancés d'objets divers comme des boulets, des assiettes, des poignards ou des anneaux. Au moment où les spectacles de physique amusante commencent à être nombreux et à lasser le public, il se renouvelle en mettant en œuvre son nouveau tour : « Spectres magiques ». Il consiste en une projection d'images de silhouettes fantomatiques se déplaçant sur les murs de la salle, ce qui a eu un certain succès à partir de 1868[11],[12].
Outre son créateur, la troupe était composée de son frère, Jules Courtois (également prestidigitateur), de son épouse Euphrosine Picolo[1] (artiste dramatique, fille de Jean Picolo du théâtre Picolo), de son beau-frère Théodore Picolo (dit Domingo), et d'autres artistes et acrobates comme Célestin Gastaldi, Joseph Ragoy, et les propres enfants d'Antoine-Léonard Courtois.
Les tournées des Fééries fantastiques durèrent un quart de siècle, jusqu'en 1884, date de la reprise du théâtre par les enfants d'Antoine-Léonard, Jules et Jean-Léonard[13].
Utilisation du cinématographe
À partir de 1899, le fils d'Antoine-Léonard, Jules Courtois, qui proposait déjà des projections d'images fixes à partir d'un « dioramatographe », a acquis les systèmes « Photorama Edison » et « Cinématographe Lumière ». Ce théâtre ambulant a alors progressivement abandonné les représentations de prestidigitation qui faisaient la renommée de la famille depuis trois générations pour s'orienter définitivement vers le cinéma ambulant[14]. Les tournées de la famille Courtois ont alors atteint l'ensemble des régions françaises, de Marseille à Toulouse et de Belfort à Brest, jusqu'en 1914.
Notes et références
- Acte de mariage Courtois-Picolo, , Rambervillers, relevé de la Fédération des cercles généalogiques vosgiens
- Le Voyageur forain, no 610 du 20 avril 1901.
- Archives de Loire-Atlantique, acte n°278, vue 37 / 108
- Robelly, Le Livre d’or de ceux qui ont eu un nom dans la magie, Tours, 1949.
- Journal Le Courrier des Alpes du 13 août 1864
- Journal L’Impartial Dauphinois du 5 avril 1868
- "Le Journal de la Savoie" du 17 mai 1868
- Journal Le Petit Breton, édition du 28 juin 1882
- Journal Gazette van Lokeren du 27 décembre 1868
- Feuille d'avis de Neuchâtel, no 41 du 21 mai 1864.
- Journal de Neuchatel du 1er août 1864
- Journal Le Républicain du Finistère du 30 mai 1874
- Journal "L'Industriel Forain", édition de juin 1884
- Journaux L'Express du Midi du 10 novembre 1900, Le Journal de Toulouse du 24 novembre 1900
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