Antoine Avinin
Antoine Avinin, né le à Lyon[1] et mort le à Massiac (Cantal), est un homme politique, industriel et résistant français.
Antoine Avinin | |
Fonctions | |
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Député 1945-1946 Sénateur 1946-1952 | |
Gouvernement | IVe République |
Groupe politique | UDSR (1945-1946) GD (1946-1952) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 60 ans) |
Résidence | Seine puis Indochine |
Biographie
Au lendemain de son service militaire, sa mère lui achète une petite usine à Villeurbanne où, avec un associé, il crée une unité de confection.
Parallèlement, Antoine Avinin milite au sein de la Jeune République[2], mouvement démocrate chrétien soucieux d'action sociale, héritier du "Sillon" de Marc Sangnier. Officier de réserve, il est mobilisé en septembre 1939 et commande une compagnie comme lieutenant au 6e Bataillon de Pionniers dans l'Armée des Alpes à Heyrieux en Isère.
Il est le cofondateur, aux côtés de Jean-Pierre Lévy, Jean-Jacques Soudeille et Auguste Pinton du réseau de résistance France-Liberté, qui devient en 1941 le mouvement Franc-Tireur[3]. Arrêté à Lyon le 5 mai 1942 comme rédacteur et diffuseur de tracts et incarcéré au Fort de Montluc puis à Saint-Paul, Avinin est libéré en août, faute de preuves. « Brûlé » à Lyon, il s'exile quelque temps dans le Cantal où il a de nombreuses connaissances.
A l'automne 1942, il rejoint Toulouse où il développe l'implantation du mouvement. Grand orateur, extrêmement persuasif, il devient chef régional de Franc-Tireur puis, jusqu'en octobre 1943, chef régional des Mouvements unis de Résistance (MUR), c'est-à-dire de la fusion des mouvements Combat, Libération et Franc-Tireur, pour la Région R 4 (Sud-ouest). Il réorganise cette région et dirige les départs par les Pyrénées.
Son action lui vaudra d'être fait Compagnon de la Libération par décret du 7 août 1945[4].
En 1945, il s'engage dans la politique active et devient député de la Seine sous l'étiquette UDSR. L'année suivante, il est élu sénateur RGR représentant les Français résidant en Indochine et siège au Conseil de la République de 1946 à 1952.
Il est inhumé au cimetière de Massiac.
Distinctions
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du 7 août 1945[5]
- Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze
- Médaille de la Résistance française avec rosette par décret du 24 avril 1946[6]
- Grand Officier de l'Étoile royale des Comores
Notes et références
- Archives municipales numérisées de l'état civil de Lyon, acte de naissance no 1/1902/59, date et lieu du décès mentionnés en marge de l’acte (consulté le 20 janvier 2013)
- Notice de Dominique Veillon, Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, , p. 356
- Isabelle von Bueltzingsloewen, Laurent Douzou, Jean-Dominique Durand, Hervé Joly et Jean Solchany, Lyon dans la Seconde guerre mondiale : villes et métropoles à l'épreuve du conflit, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 361 p. (ISBN 978-2-7535-4359-1, BNF 44499152), p. 274
- « Notice biographique sur site de l'Ordre de la Libération »
- « Ordre de la libération »
- « Base des médaillés de la résistance »
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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