Antoine Delamarre
Antoine Delamarre, né à Saint-Thibault le , mort à Grandvilliers (Oise) le , est un homme politique français.
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Antoine Delamarre | |
Fonctions | |
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Député de l'Oise | |
– (3 ans, 1 mois et 21 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (1 an, 7 mois et 6 jours) |
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Député au Conseil des anciens | |
– (1 an, 8 mois et 11 jours) |
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Député au Corps législatif | |
– (3 ans, 6 mois et 6 jours) |
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Maire de Grandvilliers | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Thibault (Oise) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Grandvilliers (Oise) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Plaine Modérés |
Profession | Notaire Conseiller de préfecture |
députés de l'Oise | |
Biographie
Fils d'Alexis Delamarre et de Marie-Anne Duponchel, notaire et procureur fiscal à Grandvilliers dans l'Oise, il devint en 1791 secrétaire de l'administration de son district, puis administrateur du département. Élu le député de l'Oise, le 11e sur 12, à la Convention nationale, il siégea sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vota pour l'appel au peuple, pour la détention « jusqu'à six mois après la paix » et pour le bannissement à la paix.
Il fit partie des 73 députés qui protestèrent contre les journées du 31 mai et du 2 juin 1793. Décrété d'arrestation et emprisonné, il fut réintégré à la Convention le 18 frimaire an III (). Envoyé en mission dans le Nord, il s'appuya sur les cadres girondins modérés, faisant appel à eux pour former le directoire du département et le directoire du district[1], et désarma les « terroristes »[2]; il annonça à l'Assemblée la dissolution de la Société populaire de Lille et un mouvement populaire à Arras dû à l'augmentation du prix du pain.
Il fut réélu député de l'Oise au conseil des Cinq-Cents avec 181 voix le 22 vendémiaire an IV, puis au Conseil des Anciens le 24 germinal an VI.
Favorable au coup d'État du 18 brumaire, il fut nommé le 4 nivôse an VIII par le Sénat conservateur, député de l'Oise au Corps législatif. Il fut également nommé conseiller de la préfecture de son département le 23 germinal an XII, puis maire de Grandvilliers en 1807. Fait historique avéré; Louis XVIII pendant les 100 jours passera la nuit chez son ami Antoine Delamarre qui organise sa fuite localement. Antoine Delamarre est un député révolutionnaire modéré, ayant voté le bannissement de Louis XVI. Personnage humain, discret, et efficace, Tocqueville royaliste lui reprochera ses années révolutionnaires, sans connaitre ses véritables fonctions pendant les heures chaudes.Louis XVIII le rétablira lors de la deuxième restauration. Delamarre usé et fatigué se retirera définitivement à Granvilliers en tant que "Maire" améliorant plusieurs cultures agricoles locales. Aujourd'hui à Grandvilliers dans l'Oise, sa propriété subsiste encore avec une stèle de pierre qui rappelle cette période. Ses mémoires sont conservées aux archives départementales de l'Oise (fonds Delamarre-Collemant 91 J[3]).
Références
- Louis Trénard, Histoire de Lille, Giard, 1970, vol.3, p. 284.
- Les pouvoirs régionaux: représentants et élus (actes du 111e Congrès national des sociétés savantes, Poitiers, 1986), Comité des travaux historiques et scientifiques, éditions du CTHS, 1987, 460 pages, p. 187 (ISBN 2735501221).
- « Inventaire du fonds Delamarre-Collemant », sur ressources.archives.oise.fr (consulté le )
Sources
- Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Paris Bourloton, 1889, tome 2, p. 306
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