Antoine Dufour (homme politique)
Antoine Dufour (Pierre Antoine Charles Joseph Dufour), né le à Moûtiers (Savoie), mort le à Nantes[1], est un négociant, un avocat et un homme politique français, maire de Nantes de 1866 à 1870.
Pour les articles homonymes, voir Antoine Dufour.
Maire de Nantes | |
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Vice-président (d) Chambre de commerce et d'industrie du Havre |
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Château de l'Hermitage (d) |
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Biographie
Origines et débuts professionnels
Antoine Dufour[2] est le fils de Charles-Marie-Discret Dufour, avocat au Sénat de Savoie, et de Marie Venago.
En 1837, il épouse une Nantaise, Marie-Elisabeth Maës, fille de Pierre-Joseph Maës et d’Elise Haentjens[1], mais s'installe au Havre où il dirige sa maison de commerce. Il devient vice-président de la Chambre de commerce du Havre en 1852. Il y est aussi juge au Tribunal de commerce[1].
Il revient ensuite à Nantes pour s'occuper des affaires de la famille Maës.
Dans les années 1850, Antoine Dufour acquiert le château de l'Ermitage à Remouillé (ses initiales sont inscrites sur une pierre)[3].
Maire de Nantes
Aux élections municipales de , il est candidat sur la liste d'opposition au régime impérial, l'Union libérale, qui rassemble des gens d'horizons divers, notamment Ange Guépin et René Waldeck-Rousseau, mais aussi des orléanistes. Cette liste l’emporte largement, puisque seuls 3 anciens conseillers sont réélus (le maire Ferdinand Favre, Charles Chesneau et Vincent Papin de la Clergerie) ; Antoine Dufour est le dernier élu (4 591 voix contre 8 668 au premier, Louis Babin-Chevaye. Le conseil est installé le , mais Ferdinand Favre reste maire par intérim jusqu’au , date du décret impérial nommant la nouvelle administration municipale avec à sa tête Antoine Dufour[4]. Parmi ses adjoints, on retrouve Charles Chesneau et Vincent de la Clergerie.
Aux élections municipales suivantes, les 7 et , les républicains, qui ont formé une liste à part, l'emportent contre la liste gouvernementale dont Antoine Dufour a pris la tête. Ni lui, ni ses adjoints ne sont réélus ; comme ils ne souhaitent pas poursuivre leur mandat dans ces conditions, un arrêté préfectoral nomme maire par intérim René Waldeck-Rousseau, élu avec le plus de voix.
Dès lors, Antoine Dufour abandonne la vie politique.
Il décède le dans son hôtel particulier, situé place Notre-Dame (aujourd'hui place du Sanitat)[1].
Hommages
La rue Dufour à Nantes, lui rend hommage depuis 1936[5].
Notes et références
- Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et les Nantais sous le Second Empire, Ouest éditions, , 300 p. (ISBN 978-2-908261-92-9), p. 280
- La ville de Nantes de la Monarchie de juillet à nos jours - http://www.infobretagne.com/remouille.htm
- Cf. site Patrimoine de Remouillé : www.infobretagne.com
- Les maires sont choisis et nommés par le pouvoir, éventuellement hors du conseil.
- « Dufour (rue) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Alexandre Perthuis et Stéphane de La Nicollière-Teijeiro, Le Livre doré de l’hôtel-de-ville de Nantes, Tome 2, Imprimerie Grinsard, 1873, pages 123-127.
- Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et les Nantais sous le Second Empire, Ouest Éditions, 1992, [ (ISBN 2908261928)]. Fiche biographique page 280.
- Philippe Le Pichon, "Ange Guépin dans l'histoire de Nantes", dans Alain Croix dir., Du sentiment de l'histoire dans une ville d'eau Nantes, Nantes-Histoire/Éditions de l'Albatros, Thonon-les-Bains, 1991, p. 155-172. [ (ISBN 2908528312)]
Articles connexes
Liens externes
Chronologie
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