Affaire Priore

L'affaire Priore repose sur la prétendue découverte par un technicien en électricité et électronique Antoine Priore (francisé ultérieurement en Prioré), né à Trieste en Italie, le et mort à Bordeaux le , d'un rayonnement électromagnétique complexe supposé guérir le cancer baptisé « onde Priore ». A partir de 1960, il construit chez lui, d'abord seul puis avec l'assistance de l'entreprise Leroy-Somer, plusieurs machines successives de dimensions de plus en plus imposantes.

Appareil Priore capot ouvert

Malgré certains résultats obtenus sur des animaux, avec le concours de scientifiques et donnant lieu à une dizaine de communications officielles à l’académie des sciences, le traitement de tumeurs cancéreuses humaines, jamais officiellement réalisé dans des conditions scientifiques, n'est pas démontré[1]..

L'affaire fait l'objet de longues et virulentes controverses entre scientifiques de très haut niveau, Priore ayant aussi le soutient de personnalités politiques de premier plan, dont Jacques Chaban-Delmas. Obsédé par le souci paranoïaque de garder le secret sur ses découvertes, Antoine Priore meurt dans la pauvreté en 1983, sans laisser de documents permettant de connaître le détail du fonctionnement de son procédé.

Biographie d'Antoine Priore

Né en Italie, et y vivant jusqu'en 1944, Antoine Priore est diplômé à 18 ans par l'école d'électricité Alessandro Volta et suit ensuite des cours à l'école supérieure d'électronique de Bologne[2]. Bien que possédant un petit bagage de connaissances, il est considéré ultérieurement par les scientifiques comme un autodidacte intégral[3], mais de compétence reconnue en tant qu'ingénieur électricien[4].

Officier radariste dans la marine royale italienne pendant la Seconde Guerre mondiale; il fait, au cours d'une mission en Albanie, une découverte qui déclenchera ses recherches futures : des oranges oubliées plusieurs semaines dans un champ électromagnétique ont été parfaitement conservées[5].

Fait prisonnier en Grèce par les Allemands et d'abord interné près de Königsberg, ceux-ci l'utilisent comme technicien dans leurs différentes bases. En , il est affecté à la base sous-marine de Bordeaux. Avec la complicité de Louis Durand, un commissaire principal de police appartenant à la résistance, il s'en évade en et rejoint le maquis F.T.P. en Dordogne où il prend part aux derniers combats pour la libération de la région[6].

Revenu à la vie civile, il s'installe à Bordeaux et y ouvre un petit atelier de réparation de postes de radio. Il complète ses revenus en travaillant le soir comme projectionniste dans une salle de cinéma. Il complète alors sa formation pendant une année. Faussement accusé d'avoir séduit deux jeunes filles, le hasard fait que l'affaire est suivie par le même commissaire Durand qui le prend alors sous sa protection[7]. De ce fait, il noue de nombreux contacts dans les milieux de la police et de la résistance. Au bout de quelques années, il s'installe dans un petit pavillon à Floirac (Gironde)[N 1], dans la proche banlieue de Bordeaux, qui sera sa résidence pour le restant de sa vie. C'est dans une pièce de cette maison, et dans les bâtiments construits sur son terrain, qu'il entreprendra la construction de ses machines[8]. Marié et père de trois enfants, il investit son temps et ses ressources dans des recherches dont il ne tire aucun profit, accumulant les dettes pour subvenir aux besoins de sa famille[3].

Antoine Priore s'exprime dans un français souvent incompréhensible : « le jargon du personnage, une sorte de sabir franco-italien parsemé de mots techniques, compliqués et savants... » contribue à lui donner une personnalité pittoresque[9]. Il n'hésite pas à déclarer dans une émission télévisée qu'il ne délivrerait son secret qu'en échange de sommes astronomiques, sinon « ce serait trop facile, tout le monde il gagnerait des sous (sic) »[4].

Il se présente, non pas en bienfaiteur de l'humanité, mais plutôt comme le détenteur d'un secret industriel. Totalement imperméable à l'esprit scientifique, il a des relations difficiles, voire impossibles, avec les médecins qui cherchent à évaluer sa découverte[4].

Diabétique et victime en 1980 d'un AVC en 1980 qui le rend hémiplégique, il meurt en dans un hôpital de Bordeaux des suites de ces deux affections[N 2].

L'affaire Priore

Recherches initiales

Durant toutes les années de guerre, Priore n’arrête pas de repenser aux implications possibles de sa découverte fortuite, en Albanie, d’oranges a priori conservées de façon anormale par un rayonnement électromagnétique. Dès qu’il est socialement installé dans une activité de dépannage d'appareils radio-électrique dans la journée et de projectionniste le soir, il entreprend d’essayer, sans grands résultats, de mettre au point un appareil permettant de stopper le développement des moisissures et des bactéries. En 1949, ses retrouvailles fortuites avec le commissaire Durand lui permettent de prendre contact, par son intermédiaire, avec le docteur Berlureau, le vétérinaire, directeur des abattoirs de Bordeaux. Priore obtient de Jacques Chaban-Delmas, récemment élu maire de Bordeaux, l'accord d'utiliser pour ses recherches les équipements du laboratoire des abattoirs. Commence alors une série de mesures et d’expériences, menées dans le plus grand flou, et la construction d’un premier appareil, de petite taille, dont il ne reste aucune trace. Le docteur Berlureau, qui deviendra son mentor, lui fournit des fragments d’animaux pour ses expériences et lui communique une plaquette, rédigée par Charles Laville, un ingénieur ESE, intitulée « Le cancer, dérangement électrique »[10]. Ce document, truffé d’affirmations péremptoires sans bases scientifiques, telles que : « le cancer marque un dérangement dans le fonctionnement électrique normal de l’être », devient la source d’inspiration du chercheur amateur[11].

En 1953, survient, un évènement décisif : une chatte âgée, atteinte d’une tumeur aux mamelles, est confiée au docteur Berlureau pour être opérée. Avant traitement, un prélèvement est envoyé au professeur Drieux, professeur d'anato-histo-pathologie à École nationale vétérinaire d'Alfort, lequel relève (rapport 6808) « une tendance à l'évolution maligne ». Exposée au rayonnement de l’appareil de Priore pendant deux semaines, à raison d’une demi-heure chaque jour[N 3], sa tumeur régresse. Un nouveau prélèvement, envoyé au professeur Drieux sans indiquer le lien avec l'envoi précédent, provoque la réponse suivante (rapport 6811/ a et b) « ...ne présente que l'aspect de l’adénome arcineux...qui est fréquent dans les tumeurs mammaires des félins »[12]. Suite au traitement, la tumeur en évolution maligne est devenue bénigne. Dès lors, la recherche du traitement du cancer devient l'objectif fondamental des recherches empiriques de Priore.

Traversée du désert

Le , un courrier envoyé à l'institut du cancer à Villejuif, pour l'informer des résultats constatés et demander l'envoi d'animaux porteurs de cancers expérimentaux, reste sans réponse. En 1954, Priore prend contact avec le professeur Lachapèle, responsable du centre anticancéreux de Bordeaux et lui propose d'effectuer, sous son contrôle, des expériences sur des animaux cancéreux, mais celui-ci refuse[13].

Puisqu'il ne peut expérimenter le traitement du cancer comme il le souhaite, il entreprend des expériences sur le vin, qu'il fait vieillir de plusieurs années en quelques séances, sur les œufs de poule qu'il fait éclore avec deux jours d'avance, sur les végétaux dont il accélère la croissance.[réf. nécessaire]

Début des expériences sur le traitement du cancer

Fin 1959, il rencontre le professeur Francis Tayeau, vice-doyen de la faculté de médecine de Bordeaux[N 4], qui le met en contact avec deux chercheurs cancérologues : G. Biraben, chef de travaux en anatomie pathologique, et son assistant J. Belmon. C'est à partir de ce moment que ses recherches sur le traitement du cancer vont réellement démarrer. Dès 1960, il met au point une machine artisanale génératrice d'un « rayonnement électromagnétique pulsé et d'un champ magnétique ». Une première expérience est entreprise par ces deux chercheurs sur un lot de 60 rats porteurs d'une tumeur expérimentale dite « T8 »[N 5].

Ce lot est séparé en trois groupes de 20. Le premier groupe est conservé comme groupe témoin, le second est traité classiquement par des rayons X et le dernier est traité par l'appareil de Priore. Le groupe traité aux rayons X réagit de la façon habituelle : la tumeur est ralentie pendant un courte période, puis se développe à nouveau jusqu'à la mort de l'animal. Par contre, le groupe soumis aux ondes de Priore, à raison de deux fois 15 minutes par jour, s'il ne guérit pas, voit ses tumeurs réduire de 60 %, son temps de survie tripler et est beaucoup moins sujet aux métastases ganglionnaires. Forts de ces premiers résultats, les chercheurs multiplient les expériences en variant les paramètres, tandis que Priore modifie les réglages de son installation, qu'il est le seul à maitriser, avec des résultats allant parfois jusqu'à la guérison.

Pour des motifs de priorités personnelles des deux chercheurs, ces résultats ne seront publiés qu'en février 1966, sous forme d'un mémoire intitulé « La croissance du carcinome de Guérin sous l'action de champs magnétiques »[14],[15]. Le caractère novateur n'est pas dans la résorption de la tumeur : il s'agit d'une tumeur greffée qui ne présente pas la même malignité qu'une tumeur naturelle et il est facile d'en obtenir l'élimination. Mais dans l'absence d'effets secondaires nocifs, contrairement à la chimiothérapie ou à la radiothérapie[4].

Selon Pierre Darmon : « on peut être sceptique et il n'est pas impossible que l'effet Priore corresponde au besoin de rêver » qui cite aussi Simon Schraub, « le mystère demeure sur la valeur du rayonnement mis au point par Priore »[4],[16].

Premières controverses

Chaban-Delmas, alors député-maire de Bordeaux, qui est au courant des expériences de Priore, décide de constituer une commission de spécialistes pour avoir leur avis sur le sujet. Une première réunion, présidée par le professeur Tayeau, vice-doyen de la faculté de médecine, se tient le 21 juin 1960 dans le bureau du docteur Dangoumau, directeur du laboratoire municipal de la ville, en présence des deux chercheurs ayant effectué les expériences et du docteur Berlureau. Les conclusions sont mitigées : il y a incontestablement des résultats très encourageants, mais l'absence d'informations sur le procédé en lui-même interdit une approche scientifique sérieuse. Pour obtenir un avis plus précis Chaban-Delmas demande une nouvelle réunion. Deux cancérologues se joignent à la commission qui se réunit le 3 décembre 1960 : le professeur Lachapèle, qui avait éconduit Priore en 1954, et le professeur Jean Courtial, cancérologue de renom, directeur de l'institut Curie. Les nouvelles conclusions sont que, d'une part, les tumeurs greffées traitées étant trop spécifiques et sensibles pour que les résultats soient incontestables, de futurs essais devront être effectués sur d'autres types de tumeurs dans le cadre de protocoles scientifiques stricts et que, d'autre part, il faut impérativement que Priore décrive très précisément le fonctionnement de ses appareils, ce qu'il n'acceptera jamais de faire sa vie durant.[réf. nécessaire]

Traitements clandestins de malades cancéreux

Ce qui embarrasse par ailleurs les membres de la commission, ce sont les références aux traitements de malades cancéreux effectués plus ou moins clandestinement par Priore depuis plusieurs années. Une lettre ambigüe du docteur Grenoillau, inspecteur divisionnaire de la santé de la région de Bordeaux, traduit cet embarras :

« Il m'a été rapporté que vous auriez, à diverses reprises, utilisé certains procédés pour traiter des malades atteints d'affections cancéreuses. S'il paraît intéressant de poursuivre une étude expérimentale dans des conditions parfaitement définies et sous strict contrôle médical, en liaison avec le centre anticancéreux de Bordeaux, je souligne toutefois particulièrement à votre attention qu'aucun essai de traitement ne saurait être entrepris en dehors de ces conditions très précises, sans risques de poursuite pour exercice illégal de la médecine. »

Selon certaines rumeurs, les résultats seraient « catastrophiques », le professeur Reboul, responsable du centre anticancéreux de Bordeaux, fait état des patients traités par Priore et venant mourir dans son service[17]. Quelques indices paraissent indiquer que, dans certains cas, il s'est toutefois produit des améliorations sensibles de leur état, voire des guérisons, comme semblent l'établir des documents concernant deux malades[18] mais, hors de leur contexte, ces éléments ne peuvent être considérés comme des preuves incontestables.

Priore propose au professeur Reboul, de visiter son laboratoire. Le professeur est proprement effaré par la masse d'appareils et par les réponses invraisemblables qui lui sont données. Il organise toutefois, le 25 juin 1962, une réunion dans le but de constituer une commission de contrôle des malades, chargée de suivre les traitements administrés par Priore, mais face aux risques juridiques, le processus est interrompu.[réf. nécessaire]

Un brevet incompréhensible

Devant l'insistance de ses partisans comme de ses détracteurs, mais aussi pour protéger sa découverte[réf. nécessaire], Priore effectue, le 1er juin 1962, la démarche de dépôt d'un brevet d'invention qui lui est délivré le 7 octobre 1963 sous le no 342-772. Cependant, les quelque 600 lignes décrivant sa machine sont absolument incompréhensibles, tant sa description manque de précision et est émaillée d'affirmations dont la phraséologie paraît farfelue à des scientifiques. Par exemple : « En état d’équilibre normal, le noyau cellulaire est en charge positive, mais peut devenir à charge négative par suite de phénomènes analogues à une polarisation. » ou « ... le couple cellulaire noyau-protoplasme est doué de conductivité électrique directement en rapport avec les mouvements d'échanges ioniques provoqués par des phénomènes métaboliques. »

Ces phrases témoignent que Priore veut utiliser le vocabulaire de la science. Mais sa formation ne le dispose pas à maîtriser ces concepts et ce, dans une langue qui, de surcroît, n'est pas la sienne, pour expliquer le fonctionnement de sa machine.[réf. nécessaire] Il en résulte que, pour les chercheurs professionnels des laboratoires et des grands instituts, c'est du charabia pseudo-scientifique, ce qui ne fait évidemment que renforcer la défiance à l'égard de l'autodidacte Priore. Dans une lettre du 9 avril 1965, le professeur André Lwoff qualifiera ce brevet de « tissu d'âneries »[19].

Notes à l'académie des sciences

Les conclusions des commissions bordelaises ayant fermé toutes possibilités locales, Priore prend contact, par l'intermédiaire d'un député de la Gironde, avec le professeur Maurice Guérin, cancérologue mondialement connu, directeur du laboratoire de médecine expérimentale de l'institut du cancer de Villejuif, et découvreur de la tumeur T8 qui a servi aux premiers essais. Le professeur, qui est parfaitement au courant des premiers résultats, ne pose pas comme préalable de connaitre le fonctionnement de l'appareil de Priore. Il décide immédiatement d'envoyer sur place son collaborateur, le professeur Marcel-René Rivière. Pendant deux ans, ce dernier effectuera des voyages incessants entre Paris, Floirac et Rennes où il a une charge d'enseignant à la faculté de médecine. Les premiers travaux consistent à recommencer, avec toute la rigueur scientifique nécessaire, les traitements sur des rats greffés avec la tumeur T8 réputée incurable. Les résultats sont si spectaculaires que le professeur Guérin n'hésite pas à communiquer une note[20] à l'académie des sciences. Celle-ci est publiée le 21 décembre 1964 sous le titre « Cancérologie. Action des champs électromagnétiques sur les greffes de la tumeur T8 sur le rat » :

« Des rats porteurs de la tumeur T8, soumis à l'action de champs électromagnétiques à différents stades du développement de la greffe présentent, lorsque le traitement est appliqué à des doses suffisantes, une régression complète de la tumeur et la disparition totale des métastases qui l'accompagnent habituellement. »

De nouvelles expériences sont tentées avec un autre type de cancer, le lymphosarcome lymphoblastique 347, également rigoureusement incurable, et dont les effets sont foudroyants, les animaux succombant en général en seulement deux semaines. Les résultats sont, là encore, spectaculaires et permettent, le 8 février 1965, la présentation d'une seconde note[21] à l'académie indiquant ce qui suit :

« ... une régression complète de la tumeur et des métastases ganglionnaires généralisées qui les accompagnent. De même le syndrome leucémique, qui s'installe très précocement après la greffe, est lui aussi totalement enrayé et les animaux présentent rapidement un état général satisfaisant qui persiste après l'arrêt du traitement. »

[source secondaire nécessaire]

Sans attendre, Guérin et Rivière entreprennent une troisième expérimentation portant cette fois sur des souris porteuse du lymphosarcome LS 2, une tumeur extrêmement maligne. Les résultats sont tout aussi stupéfiants et vont donner lieu à une troisième communication qui aura un très grand retentissement.[réf. nécessaire]

Entrée en scène des sommités scientifiques

Dès que les premiers résultats ont été convaincants, le professeur Rivière prend contact avec son ancien maître, le professeur Robert Courrier, endocrinologue, membre du collège de France, ancien président de l’académie de médecine et secrétaire perpétuel de l’académie des sciences. Celui-ci mesure immédiatement l’importance de la découverte potentielle et communique l’information, avec ses commentaires, à Gaston Palewski, alors ministre d’état chargé de la recherche scientifique qui lui répond dès le 7 janvier 1965 : « J’estime que ces chercheurs méritent d’être encouragés au maximum et je suis prêt à leur accorder les crédits nécessaires à la poursuite de leurs travaux. ».

À la réception de ce message, Robert Courrier organise, le 13 janvier 1965, une rencontre de Priore, accompagné du professeur Rivière, avec les physiciens Louis de Broglie, titulaire du prix Nobel de physique 1929, et Pierre Jacquinot, directeur du CNRS. Les deux scientifiques sont conscients de l’importance des guérisons obtenues, mais ont un préjugé défavorable, facilement compréhensible, vis-à-vis de l’appareillage que Priore leur décrit confusément dans son mauvais français. Ils demandent à Priore de présenter son appareil à M. Servant, professeur de physique à Bordeaux. Priore et Rivière sont reçus le même jour par Gaston Palewski et par André Maréchal, délégué général à la recherche scientifique, qui ne comprennent absolument rien aux explications de Priore. Le doute s’installe sur une possibilité de fraude.

Après de nombreuses discussions et péripéties, un protocole d'expérimentation très strict est mis en place par Robert Courrier. Avec l’assistance locale du professeur Raymond Pautrizel, directeur du laboratoire d’immunologie de la faculté de médecine de Bordeaux, madame Rose Colonge, maître-assistant au collège de France, et proche collaboratrice du professeur Courrier, emporte elle-même à Bordeaux les 18 rats greffés par Rivière et les garde sous sa surveillance constante pendant toute la durée des expériences qu’elle effectue personnellement. Tout se déroule parfaitement et les résultats sont identiques à ceux précédemment obtenus. Alors que les expériences sont pratiquement terminées, madame Colonge tombe malade et c’est Anne-Marie Pautrizel, la propre sœur du professeur Pautrizel qui travaille au CNRS, qui assure le suivi et la surveillance des rats jusqu'à son rétablissement.

[source secondaire nécessaire]

Communication officielle et polémiques

Les deux premières communications à l'académie des sciences l'ont été sous forme de simples notes, déposées dans une relative discrétion, avec pour principal objet de prendre date dans les publications. Le lundi 1er mars 1965 à 14 heures, c'est une communication[22] orale du secrétaire perpétuel en personne qui, par son retentissement, va marquer le départ de ce qui deviendra « l'affaire Priore ».[source secondaire nécessaire] Les premières notes ont toutefois été remarquées par des journalistes, et une conférence de presse intempestive d'Antoine Priore, ont déjà généré des articles dans la presse.[réf. nécessaire]

La communication relate les trois expériences réalisées par Guérin et Rivières, à laquelle Robert Courrier ajoute celle réalisée sous ses directives par son assistante madame Rose Colonge. Dès la communication achevée, le professeur Antoine Lacassagne, professeur au collège de France et président de la Ligue nationale contre le cancer, prend la parole pour signaler que, depuis des dizaines d'années, tous les travaux conduits de par le monde sur le traitement des cancers par des rayonnements électromagnétiques se sont révélés négatifs. Il déplore que la technique utilisée ne soit pas décrite et que les allées et venues entre Bordeaux et Paris du professeur Marcel-René Rivière impliquent une curieuse organisation. Il demande que ses réserves soient publiées :

« M. Lacassagne constate que cette Note, comme deux précédentes des mêmes auteurs, est relative à la résorption de greffes, problème biologique très différent de celui de la guérison des cancers spontanés. Il regrette les conclusions qui en ont été hâtivement tirées, notamment dans la grande presse, ce qui peut avoir une influence fâcheuse sur le public. »

[réf. nécessaire]

Le débat enflamme immédiatement le monde scientifique et, via la presse, la France entière. Curieusement, personne ne semble chercher à approfondir le sujet, la plupart des spécialistes se positionnant a priori « pour » ou « contre ». Quelques académiciens émettent bien l'idée de créer une commission pour faire la lumière sur la question, mais, que ce soit en séance publique ou en comité secret, le sujet n'est pas abordé. Un savant étranger de passage à Paris s'en étonne : « Une communication faite devant la plus haute instance scientifique française, par l'un de ses plus éminents de ses membres, est publiquement mise en doute, sans que cela suscite de réaction. »[23].[non neutre]

Concrètement, les académiciens proposent que la délégation générale à la recherche scientifique et technique (DGRST) prenne en charge la poursuite des recherches. Une réunion pour examiner les données disponibles et étudier un éventuel projet de recherche est organisée le 2 avril 1965 à l'institut de Villejuif. Cette réunion, et les diverses réactions qui y font suite, radicalise les positions des uns et des autres, avec une argumentation parfois spécieuse :
  • Les opposants estiment qu'on ne peut déroger aux règles scientifiques qui imposent qu'on doit décrire intégralement l'expérimentation - donc y compris le fonctionnement détaillé de l'appareil de Priore - de façon qu'elle puisse être refaite et vérifiée par des tiers.
  • Les soutiens considèrent qu'en raison de la personnalité particulière de Priore et au vu des premiers résultats obtenus, il faut continuer d'expérimenter son appareil sans exiger de lui qu'il en livre le secret. Lorsque les performances de sa machine auront été vérifiées et universellement reconnues, il en livrera de lui-même tous les détails.
Robert Courrier résume ainsi sa position :

« Quand il s'agit d'un problème aussi grave que le cancer et qu'on voit poindre une lueur, on a le devoir de rechercher ce que représente cette lueur, on n'a pas le droit de l'éteindre avant de savoir ce qu'elle vaut. »

[réf. nécessaire]

Soupçons de fraude

Le retentissement international de la communication du professeur Courrier fait réagir le professeur Haddow du Chester Beatty Research Institute de Londres[N 6] qui délègue auprès de Priore son assistant, le docteur Ambrose, avec un lot de quarante souris porteuses de tumeurs diverses. Toutes repartent guéries mais, le 4 mars 1966, le docteur Koller du même institut écrit, s'agissant des souris en retour : « Nous leur fîmes une greffe de peau en provenance de souris de leur lignée d'origine, toutes les greffes furent rejetées. De cela, nous avons conclu que ces souris n'étaient pas celles que nous avions envoyées à Bordeaux. » La conclusion est sans appel : il y a eu substitution, donc fraude. Le docteur Ambrose, qui a réalisé l'expérimentation sur place et suivi la régression des tumeurs, est d'un avis différent : selon lui, l'identification des souris ne pose de problème que pour seulement six des quarante souris, et il n'est même pas sûr que l'erreur ne provienne pas de l'institut lui-même. Selon des expériences ultérieures effectuées au CNRS, il se pourrait également que les souris aient subi, du fait de leur passage dans la machine des modifications de leur système immunitaire expliquant le rejet des greffes. Mais désormais, même fragile, l'accusation de fraude est clairement exprimée et sera reprise en permanence par les adversaires de Priore.[réf. nécessaire]

Expériences sur le trypanosome

Le professeur Pautrizel, qui avait été le relais local du professeur Courrier pour son expérimentation, entreprend à son tour des expériences sur le traitement du trypanosome[24], sa spécialité, qui présente l'avantage d'être un sujet moins sensible que le cancer. Il constate que les effets de l'injection massive du parasite, qui normalement tue les souris en 5 jours, est considérablement réduit après une exposition à l'appareil de Priore : 80 % sont encore vivantes à cette échéance et guérissent totalement au bout d'une semaine de traitement supplémentaire. En outre, les souris guéries sont définitivement immunisées. Le 1er août 1966, il publie à son tour une note[25] à l'académie des sciences. Il poursuivra ses expériences sur le traitement du trypanosome par les appareils Priore durant de nombreuses années, et communiquera plusieurs autres notes sur ce thème en 1969[26], 1971[27], 1975[28] et 2 en 1978[29],[30].[source secondaire nécessaire]

Les appareils Priore

Outre les premières installations antérieures à 1957, dont il ne reste aucune trace à part une photographie, Priore construit quatre appareils pour ses essais, les deux premiers par lui-même, les seconds étant réalisés par la société Leroy-Somer, sous ses directives, dans des hangars extérieurs[31].

Sovirel

Dès 1961 la société Sovirel, filiale du groupe verrier Saint-Gobain[N 7], productrice française du verre Pyrex, s'intéresse aux travaux de Priore. À partir de 1962 et pendant presque 20 ans cette société va fournir gratuitement à Priore les « lampes » spéciales, de plus en plus grandes, qui sont le cœur de ses appareils successifs. À partir de 1970, et pour près de dix ans, la société Sovirel détache également, en permanence, un de ses techniciens auprès de Priore pour faire produire, contrôler, monter et réparer les nombreuses lampes dont il a besoin.[réf. nécessaire]

Moteurs Leroy

À la suite des communications faites à l'académie des sciences, Georges Chavanes, qui préside la société des Moteurs Leroy[N 8], organise une rencontre avec Priore le 4 mars 1965. S'ensuit, le 15 juillet 1965, la création de la SARL Sereso, détenue à 80 % par les Moteurs Leroy, dont Priore reçoit une petite part et dont il devient salarié en qualité d'ingénieur. À la suite de cet accord, Sereso-Leroy entreprend la construction à ses frais d'un appareil dans un hangar construit dans le jardin de Priore. Celui-ci souhaite un appareil d'une dimension et d'une puissance permettant le traitement d'un humain, mais l'entreprise fait valoir qu'elle n'engagera un tel investissement que lorsque des résultats incontestables auront été produits sur des animaux. Le nouvel appareil sera donc construit sur la base d'un lampe de 235 mm de diamètre[N 9] et d'un champ magnétique de 900 gauss.[réf. nécessaire]

Premiers appareils

L'appareil P1 est construit en 1957 dans une pièce de sa maison, il sert aux expérimentations conduites par divers chercheurs pendant dix ans. L'ingénieur Ivan Peychès, responsable de la recherche de Saint-Gobain, décrit ainsi sa découverte de l'installation de Priore en septembre 1962 :

« J'avoue que la première impression que j'ai recueillie au vu du laboratoire de « recherche scientifique » a été désastreuse ! De toute évidence, si nous étions en présence d'un bricoleur peut-être de génie, nous n'avions absolument pas affaire à un scientifique pas plus qu'à un biologiste ; une invraisemblable accumulation de moyens dans une toute petite pièce laissait penser à la fois à un dessin de Dubout et à un magasin d'articles électroniques d'occasion[32] ! »

Cet appareil est démoli en 1967 en raison de sa vétusté.[réf. nécessaire]

L'appareil P2 est construit entre mai 1967 et août 1968 à la même place que le précédent grâce au financement du professeur Pautrizel, cet appareil, en fait une installation occupant tout une pièce, subit plusieurs arrêts, notamment en 1972, en raison des problèmes engendrés par les travaux considérables liés à la construction du M 600.[réf. nécessaire]

L'appareil M 235 est construit en 1965 par la société Leroy-Somer dans un hangar édifié derrière la maison d'Antoine Priore, il est très peu utilisé. Abandonné fin 1966 il est détruit pour laisser la place au M 600.[réf. nécessaire]

Appareil M 600

La construction de cette énorme machine, également confiée à Leroy-Sommer, est entreprise en 1972. Pour satisfaire aux exigences de l'inventeur, il faut construire un ensemble de bâtiments hauts de plus de trois étages - qui englobe le pavillon où habitent toujours Priore et sa famille - et réaliser de nombreux exploits industriels inédits. La lampe principale, un tube en verre pyrex, haut de 6 mètres et d'un diamètre de 600 mm, doit être remplacée deux fois après des implosions accidentelles. L'appareil et son environnement technique pèsent une cinquantaine de tonnes, la bobine générant le champ magnétique de 5 000 gauss pesant, à elle seule, 3,5 tonnes. L'appareil a coûté trois millions et demi de francs[4]. Du fait de l'accumulation des problèmes techniques, l'installation n'est mise en route qu'en février 1975, et fonctionne 73 heures avant de tomber en panne[4] à la suite de la destruction des trois générateurs de 20 MHz et 7,5 kW chacun. Priore conteste les simplifications introduites par Paul Ribeau, l'ingénieur chargé de la réalisation de l'appareil. Quelques cancéreux traités durant ce laps de temps auraient présenté une amélioration[réf. nécessaire], mais la machine ne fut jamais réparée, faute de crédits[4], le coût de la réparation étant prohibitif[N 10]. Le M 600 ne sera jamais remis en route. La construction d'un appareil M 315, d'une taille intermédiaire entre le M 235 et le M 600, commencée ne fut jamais terminée[33].

L'onde Priore

La prétendue « onde Priore » émise par ces appareils est restée une énigme. Selon son concepteur, il s'agit d'un mélange complexe de 17 rayonnements électromagnétiques, depuis la haute fréquence jusqu'à l'ultra haute fréquence et variant dans le temps. Et Priore d'affirmer:

...« L'énergie produite par la machine n'existe nulle part dans la nature et ne peut être reproduite par aucune autre machine sur terre »[34].

Des mesures des rayonnements émis sont effectuées, sur l'appareil P2, par deux ingénieurs du CNRS qui ont rédigé un rapport de synthèse, daté de juin 1971, adressé au CNRS et à la direction de la recherche et des moyens d'essais du ministère des armées qui en était la commanditaire, ainsi qu'une note adressée à l'académie des sciences[35]. Il en ressort que les rayonnements émis dans le spectre visible et dans l'infrarouge n'ont aucun effet biologique, qu'il n'y a pas de rayonnement X et que l'on constate bien des champs électromagnétiques pulsés dans toute une gamme de fréquences, y compris d'hyperfréquences, mais à un niveau très faible qui ne génère aucun effet thermique significatif[36],[37].

Notes et références

Notes

  1. Situé au 83 cours Gambetta à Floirac, département de la Gironde. La maison existe toujours, enchâssée dans le bâtiment construit pour abriter la machine M 600
  2. Et non d'un cancer comme parfois annoncé dans la presse
  3. Selon d'autres sources, il est question de dix minutes par jour pendant dix jours…
  4. et futur président de l'Académie nationale de médecine de 1985 à 2002.
  5. ou tumeur de Guérin et Oberling, du nom de ses découvreurs.
  6. Devenu depuis l'Institute of Cancer Research, l'Institut de recherche sur le cancer du Royaume-Uni
  7. Saint-Gobain a depuis revendu Sovirel à la société américaine Corming.
  8. Les Moteurs Leroy deviendront l'actuelle société Leroy-Somer.
  9. D'où son nom de M (pour Moteurs Leroy) 235.
  10. Le coût du remplacement des trois émetteurs, fabriqués aux États-Unis, est estimé à 4 millions de francs de l'époque, soit environ 2,6 millions d'euros 2010.

Références

  1. « Le secret d'Antoine Priore », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  2. Graille, p. 20
  3. Pierre Rossion et Henri-Pierre Penel, A-t-on retrouvé l'onde qui soigne le cancer?, in Science & vie no 1011, décembre 2001 p. 73
  4. P. Darmon, Les cellules folles, l'homme face au cancer de l'Antiquité à nos jours, Plon, (ISBN 2-259-02532-3), p.442-444
  5. Bader, p. 17-18
  6. Bader, p. 18-19
  7. Bader, p. 20
  8. Graille, p. 21
  9. Graille, p. 22
  10. Charles Laville, Introduction à la mécanique de la vie Volume VI Le cancer, dérangement électrique, J. Dumoulin, éditions Laville SA, 1928, 51 pages (ASIN B0017Z4DK0)
  11. Bader, p. 21
  12. Graille, p. 30-32
  13. Bader, p. 23
  14. Revue de pathologie comparée, tome 3-2-775 pp. 65-68
  15. http://immunomodulation.fr/wp-content/uploads/2015/01/Delmon_Biraben_fev66_T8.pdf.
  16. S. Schraub, La magie et la raison, Médecines parallèles, psychisme et cancer, Calman-Lévy, (ISBN 2-7021-1554-3), p. 198
  17. Jean-Pierre Bader, Le cas Priore : Prix Nobel ou imposture ?, J.C. Lattès, 1984 p. 31
  18. Jean-Michel Graille, Dossier Priore : une nouvelle affaire Pasteur ?, Denoël, Paris, 1984 pp. 33-34
  19. Jean-Michel Graille, Dossier Priore : une nouvelle affaire Pasteur ?, Denoël, Paris, 1984 p. 78
  20. Comptes-rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 259, 21 décembre 1964 groupe 14 p. 4895 Lien Gallica
  21. Comptes rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 260, 15 février 1965, groupe 14, p. 2099 Lien Gallica
  22. Comptes rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 260, , groupe 14 p. 2639 Lien Gallica
  23. Robert Clarke, Cancer : l'incroyable affaire Priore, in Science & Vie no 572, mai 1965 p. 118
  24. Parasite dont une des variétés, le Trypanosoma brucei est responsable de la maladie du sommeil chez l'homme
  25. Comptes rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 263, , p. 579 Lien Gallica
  26. Comptes rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 268, 9 avril 1969, p. 1889 Lien Gallica
  27. Comptes rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 272, 15 février 1971, p. 1003 Lien Gallica
  28. Comptes rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 280, 28 avril 1975, p. 1915 Lien Gallica
  29. Comptes rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 286, 22 mai 1978, p. 1487 Lien Gallica
  30. Comptes rendus de l'académie des sciences de Paris, tome 287, 18 septembre 1978, p. 575
  31. Université de Bordeaux II, Remarques explicatives sur quelques points du rapport, 18 juillet 1983, pp. 1-2
  32. Lettre adressée le 21 janvier 1965 au professeur André Maréchal, délégué général à la recherche scientifique.
  33. Jean-Michel Graille, Dossier Priore : une nouvelle affaire Pasteur ?, Denoël, Paris, 1984 pp. 244-246
  34. Jean-Pierre Bader, Le cas Priore : Prix Nobel ou imposture ?, J.C. Lattès, 1984 p. 62
  35. Convention DRME 69-34-693-00-480-75-01 Référence CNRS 659-0438
  36. Pierre Rossion et Henri-Pierre Penel, A-t-on retrouvé l'onde qui soigne le cancer?, in Science & Vie no 1011, décembre 2001 p. 70
  37. Jean-Michel Graille, Dossier Priore : une nouvelle affaire Pasteur ?, Denoël, Paris, 1984 p. 197

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Robert Clarke, « Cancer : l'incroyable affaire Priore », Science & Vie, no 572, , p. 114-118
  • Pierre Rossion, « L'étrange machine qui guérit le cancer », Science & Vie, no 643, , p. 53-59
  • Jean-Pierre Bader, « L'affaire Priore continue », Science & Vie, no 799, , p. 16-20 (C'est un résumé de son ouvrage Le cas Priore : Prix Nobel ou imposture ?)
  • Jean-Pierre Bader, Le cas Priore : Prix Nobel ou imposture ?, Paris, J.C. Lattès, , 223 p. (ISBN 978-2-709-60303-4)
    Contient en annexe les fac-similés de lettres officielles et le rapport final de la commission de l’académie des sciences au ministre d'état du 22/3/1982.
  • Jean-Michel Graille, Dossier Priore : une nouvelle affaire Pasteur ?, Paris, Denoël, , 305 p. (ISBN 978-2-207-23002-2)
  • P. Darmon, Les cellules folles : l'homme face au cancer de l'Antiquité à nos jours, Paris, Plon, (ISBN 2-259-02532-3), p. 442-444
  • Jean-Pierre Lentin, Ces ondes qui soignent, ces ondes qui tuent, Paris, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-12696-2)
  • Pierre Lance, Savants maudits, chercheurs exclus, t. 1, Paris, Guy Tredaniel, (ISBN 978-2-84445-457-7)
  • Pierre Rossion et Henri-Pierre Penel, « Qui se souvient de la machine de Prioré ? », Science & Vie, no 1008, , p. 91
  • Pierre Rossion et Henri-Pierre Penel, « A-t-on retrouvé l'onde qui soigne le cancer ? », Science & Vie, no 1011, , p. 66-74
  • Georges Chavanes et Jean-Louis Née, Leroy-Somer : Aventure Industrielle et humaine au XXe siècle, Sud Ouest, 208 p. (ISBN 978-2817702377)

Articles connexes

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