Anton Friedrich Justus Thibaut

Anton Friedrich Justus Thibaut, né le à Hamelin ; mort le à Heidelberg, est un juriste allemand et historien du droit, qui a contribué également à la redécouverte de la musique ancienne.

Anton Friedrich Justus Thibaut
Biographie
Naissance
Décès
(à 68 ans)
Heidelberg
Sépulture
Cimetière de montagne d'Heidelberg (d)
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Bernhard Friedrich Thibaut (en)
Enfant
Karl Thibaut (d)
Autres informations
A travaillé pour
Dir. de thèse
Signature
Sépulture de Thibaut à Heidelberg.

Biographie

D’origine huguenote[1], après ses études à Göttingen, Kiel et Université de Königsberg et une brève activité à Iéna il devient en 1805 professeur de droit romain à l'université de Heidelberg.

Soirée de chant choral dans la maison de Thibaut

Il fait des pandectes l'objet principal de son activité et cherche à les développer en un système juridique. Il s'oppose à Savigny sur la question de savoir s'il faut donner un code civil à l'Allemagne. Il est favorable à la création d'un tel code contrairement à Savigny qui développe une critique sévère de la codification.

Dans son ouvrage de 1824, Über Reinheit der Tonkunst (Sur la pureté dans la musique), il s'oppose aux conceptions musicales dominantes de son époque. Il propose un retour à des compositeurs "classiques" alors oubliés comme Giovanni Pierluigi da Palestrina, Tomás Luis de Victoria ou Orlando di Lasso.

Plusieurs musiciens contemporains comme Robert Schumann ou Felix Mendelssohn ont été influencés par les idées et par les concerts de chant choral a cappella que Thibaut organisait dans sa maison. Mendelssohn a ainsi pris la décision de donner à nouveau en concert la Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastian Bach.

Thibaut a également influencé la philosophie de la musique de Georg Wilhelm Friedrich Hegel[2].

Léopold Auguste Warnkoenig, professeur à l'université d'État de Louvain, est l'un de ses élèves.

Œuvres
  • System des Pandektenrechts, t. I, Jena, bey Johann Michael Mauke, 1803
  • Über die Notwendigkeit eines allgemeinen bürgerlichen Rechts für Deutschland, Heidelberg, bey Mohr und Zimmer, 1814
  • Über Reinheit der Tonkunst, Heidelberg, im Verlag von J. C. B. Mohr, 1824 [lire en ligne]

Notes et références
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Anton Friedrich Justus Thibaut » (voir la liste des auteurs).
  1. (de) « Thibaut, Anton Friedrich Justus », sur Deutsche Biographie.
  2. Alain Patrick Olivier, Hegel et la musique, Champion, 2003, cité dans Jacques Darriulat, Hegel et la musique

Bibliographie
  • Rainer Polley, Anton Friedrich Justus Thibaut (AD 1772-1840) in seinen Selbstzeugnissen und Briefen, tome I : Abhandlungen - tome II : Briefwechsel - tome III : Register zum Briefwechsel, Francfort-sur-le-Main, Berne, 1982. (ISBN 978-3-8204-6039-1)
  • Joachim Rückert: Thibaut, Anton Friedrich Justus, in: M. Stolleis (Hrsg.): Juristen. Ein biographisches Lexikon. München 1995, 610-612. (ISBN 3-406-39330-6)
  • « Heidelberg um 1804 oder : die erfolgreiche Modernisierung der Jurisprudenz durch Thibaut, Savigny, Heise, Martin, Zachariä u.a. », F. Strack (éd.), Heidelberg im säkularen Umbruch, 1987, p. 83-116.
  • Klaus-Peter Schroeder, Vom Sachsenspiegel zum Grundgesetz : eine deutsche Rechtsgeschichte in Lebensbildern, Heidelberg, 2002, p. 85-113.

Liens externes
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail du droit
  • Portail de la musique classique
  • Portail du Saint-Empire romain germanique
  • Portail du Grand-duché de Bade
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.