Antonia Sitchès de Mendi
Antonia Sitchès[1] de Mendi ou Antonia Léonard (Talavera de la Reina, - Maisons-Laffitte, [2]) est une cantatrice et compositrice d'origine espagnole, qui a épousé le violoniste Hubert Léonard.
Surnom | Antonia Molina (de Mendi) |
---|---|
Nom de naissance | Antonia Sitches de Mendi |
Naissance |
Talavera de la Reina (Royaume d'Espagne) |
Décès |
(à 86 ans) Maisons-Laffitte (République française) |
Activité principale |
artiste lyrique soprano |
Style | Opéra |
Activités annexes | Compositrice |
Maîtres | Manuel Garcia, Pauline Viardot |
Ascendants | Paolo Sitches |
Conjoint | Hubert Léonard |
Famille |
cousins : Manuel Garcia junior Maria Malibran Pauline Garcia-Viardot Louise Héritte-Viardot |
Biographie
En tant que fille de Mariquita Lucas de Paredes[3] et de Paolo Sitches, frère de la deuxième épouse du célèbre ténor Manuel García, elle est la cousine de Maria Malibran et de Pauline Viardot. Elle arrive très jeune à Paris et y étudie la musique sous la direction d'un autre de ses cousins, Manuel Garcia junior, professeur de chant au Conservatoire de Paris. Elle débute au Théâtre-italien de Saint-Pétersbourg dès l'hiver 1844-1845 avec sa cousine Pauline, de six années son aînée, dans des rôles secondaires, tels qu’Adalgise dans Norma de Bellini ou dans La sonnambula et L'elisir[TMS 1],[4].
En France, elle est remarquée dès 1847, dans un concert au Conservatoire de Paris, le [5],[6],[Fetis 1], dans la Sicilienne de Pergolèse et un air d’Orlando de Haendel, pour lequel la Société des concerts lui envoie une médaille[Fetis 2]. De nouveau un concert de avec Chopin lui donne l'occasion d'être appréciée[7]. En , elle est encore remarquée dans des duos avec sa cousine Pauline à Boulogne-sur-Mer[8].
Elle voyage plusieurs fois en Angleterre avec sa tante Joaquína[Fetis 2].
Elle épouse en 1851, le violoniste et compositeur belge Hubert Léonard, avec lequel elle voyage en Hollande, en Suède, au Danemark et en Russie[Fetis 2]. Elle a assez de succès pour que les critiques voient en elle, à l'occasion d'un concert de bienfaisance à Bruxelles en 1855, « une des premières vocalisatrices de l'époque »[9]. Les deux époux donnent ainsi des concerts où les talents du violonistes et la voix de la cantatrice sont appréciés. Elle chante ainsi à Bordeaux (1852[10]), Paris (1852[11], 1866[12], 1867[13]), Caen (1860[14]), Spa (1861[15], 1862[16], 1864[17], 1866[18]), Reims (1862[19]), Rouen (1862[20]), Bade (1864[21]), Ems (1867[22]), souvent sur les airs suivants :
- l'air du Serment[20]
- la tyrolienne de Betly[20],[10],
- l'air de La Sonnambula[16],[12],[13]
- les variations du Toréador d'Adam[19],[16],[13],[18],[21],
- l'air de Zilda de Flotow[18],
- un duo de Félicien David avec Jourdan[18],
- la romance de Nina de Dalayrac[11]
- l'air de Nina de « Paesiello »[11].
Elle se fixe ensuite à Bruxelles où son mari enseigne au Conservatoire et elle se consacre à l'enseignement du chant, tout en composant des romances[Fetis 2] :
- Le Pain du pauvre[23].
- La Chaumière dans les champs[24].
- Florine.
- Quand viendra la saison nouvelle.
- Anne Rose.
- Le vieux Ménétrier.
- Chansons du Moissonneur[25],[26].
Elle s'installe à Paris avec son mari, qui a démissionné du conservatoire de Bruxelles, en 1867[27]. Ils continuent de se produire dans des concerts, par exemple à Ems (1868[28]) ou à Spa (1868[29]). On signale encore leur retour à Paris et la reprise de leurs leçons de violon et de chant en [30].
Elle meurt à Maisons-Laffitte pendant l'été 1914, peu après qu'un bel hommage a été rendu à la mémoire de son époux défunt[2].
Interprétations
Après quelques débuts à l'opéra, elle se produit surtout dans des concerts avec son mari. On peut citer la critique élogieuse qui est faite d'elle en Allemagne en 1864 : « C'est une chanteuse qui brille au premier rang, dont la voix de soprano atteint le mi avec la plus grande aisance. Son chant est d'un style correct et élégant, digne en tout point de l'école du célèbre Garcia. Elle dit ses arpèges, ses fioritures, quelques difficiles qu'ils soient, avec une facilité ravissante. Nous n'avons entendu que fort rarement des trilles aussi bien rendus. »[21]
Références
- (ca) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en catalan intitulé « Antonia Sitcher de Mendi » (voir la liste des auteurs).
- Orthographiée Sitcher par François-Joseph Fétis, « Léonard (Mme Antonia Sitcher de Mendi) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, vol. 5, Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 276 et dans Wikipédia catalan et suédois. Cette orthographe serait erronée d'après Thérèse Marix-Spire, Lettres inédites de George Sand et de Pauline Viardot (1839-1849), Nouvelles Éditions Latines, , 316 p. (lire en ligne), p. 204 (note 4)
- « Nécrologie », Le Ménestrel, t. 80, no 29, , p. 8 (232) (lire en ligne)
- « Nécrologie », Le Ménestrel, t. 43, no 47, , p. 7 (lire en ligne), qui la nomme « Maria Lucas de Paredes »
- « Chronique étrangère », Revue et gazette musicale de Paris, t. 11, no 47, , p. 393 (lire en ligne)
- « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, t. 14, no 16, , p. 3 (lire en ligne)
- « Société des concerts. Cinquième matinée », Revue et gazette musicale de Paris, t. 14, no 12, , p. 3 (95) (lire en ligne)
- « Concert donné par Chopin dans les salons de Pleyel », Revue et gazette musicale de Paris, t. 15, no 8, , p. 2 (58) (lire en ligne)
- « Nouvelles », Revue et gazette musicale de Paris, t. 15, no 36, , p. 7 (275) (lire en ligne)
- « Correspondance », Revue et gazette musicale de Paris, t. 22, no 7, , p. 53 (lire en ligne)
- À Bordeaux, en avril 1852, cf. « Semaine dramatique. Grand-théâtre », L'éventail, no 110, , p. 1 (lire en ligne)
- « Nouvelles dramatiques », Le nouvelliste, , p. 2 (lire en ligne)
- À Paris en décembre 1866, cf. « Nouvelles diverses », Revue et gazette musicale de Paris, t. 33, no 52, , p. 413 (lire en ligne)
- À Paris le , cf. « Revue des eaux », La Comédie, t. 5, no 235, , p. 4 (lire en ligne)
- Le , avec son époux et l'organiste Alfred Lebeau, cf. « IX. les dernières années », Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, , p. 242 (lire en ligne)
- Le , cf.« Nouvelles des eaux », Gazette des eaux, vol. 3, no 132, , p. 6 (lire en ligne)
- « Chronique étrangère », Revue et gazette musicale de Paris, t. 29, no 37, , p. 303 (lire en ligne); cf aussi « Nouvelles », Gazette des eaux, vol. 5, no 233, , p. 287 (lire en ligne)
- Le , cf. « Courrier », Gazette des eaux, vol. 7, no 336, , p. 275 (lire en ligne)
- À Spa, le , cf. « Chronique étrangère », Revue et gazette musicale de Paris, t. 33, no 34, , p. 271 (lire en ligne), cf. aussi « Nouvelles », Gazette des eaux, vol. 9, no 430, , p. 199 (lire en ligne).
- À Reims en , cf. « Chronique départementale », Revue et gazette musicale de Paris, t. 29, no 17, , p. 142 (lire en ligne)
- À Rouen, le , cf. « Chronique départementale », Revue et gazette musicale de Paris, t. 29, no 8, , p. 66 (lire en ligne)
- À Bade, pendant l'été 1864, « Chronique de la saison », L'Illustration de Bade, t. 7, no 3, , p. 2-3 (lire en ligne)
- Fin août, cf. « Nouvelles des eaux », Gazette des eaux, vol. 10, no 492, (lire en ligne)
- « Notice bibliographique », qui date le morceau de 1855, publié chez Schott frères à Bruxelles.
- « Notice bibliographique », qui le date de 1856, chez Schott frères, à Bruxelles
- « Musique de chant », Le Ménestrel, t. 30, no 30, , p. 7 (239) (lire en ligne), chez Schott à Paris
- « Notice bibliographique », sur catalogue.bnf.fr, qui le date de 1869, chez Scholl (sic) frères à Paris
- « Paris et départements », Le Ménestrel, t. 34, no 2, , p. 7 (lire en ligne), qui lui donne comme nom de jeune fille « Mlle A. Fitches de Mendi », et attribue sa formation à son cousin Manuel Garcia junior.
- « Nouvelles », Gazette des eaux, vol. 11, no 542, , p. 266 (lire en ligne)
- « Nouvelles », Gazette des eaux, vol. 11, no 532, , p. 186 (lire en ligne)
- « M. et Mme Léonard », Le Ménestrel, t. 46, no 45, , p. 8 (lire en ligne)
- François-Joseph Fétis, « Léonard (Mme Antonia Sitcher de Mendi) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, vol. 5, Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 276
- Alors que Fétis, vol. 5, p. 276 date ce concert du .
- Fétis, vol. 5, p. 276.
- Thérèse Marix-Spire, Lettres inédites de George Sand et de Pauline Viardot (1839-1849), Nouvelles Éditions Latines, , 316 p. (lire en ligne), p. 204 (note 4)
- T. Marix-Spire, p. 204.
Liens externes
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