Antonio Irineo Villarreal

Antonio Irineo Villarreal González, né le à Lampazos de Naranjo, Nuevo León et mort le à Mexico, était un homme politique et révolutionnaire mexicain. Il fut Président de la Convention Révolutionnaire Souveraine entre et [1],[2],[3],[4].

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Antonio Irineo Villarreal
Fonctions
Président de la Convention Révolutionnaire
Souveraine du Mexique

(6 jours)
Prédécesseur Fonction crée
Successeur Fonction disparue
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nuevo León (Mexique)
Date de décès
Lieu de décès Mexico (Mexique)
Nationalité Mexicain
Liste des chefs d'État du Mexique

Antonio I. Villareal est le frère des militantes révolutionnaires et féministes María Andrea et Teresa Villarreal González.

Biographie

Opposant libéral à la dictature du président Porfirio Díaz, Antonio Irineo Villareal est notamment secrétaire du Club libéral "Ponciano Arriaga" de San Luis Potosí. Contraint à l'exil en 1904, comme nombre d'opposant, Villareal participe à la fondation du Parti libéral mexicain (Partido Liberal Mexicano, PLM) aux côtés des frères Ricardo et Enrique Flores Magón, Librado Rivera, Juan Sarabia, Manuel Sarabia, et Rosalío Bustamante. Pour ses activités politiques, il passe trois ans en prison aux États-Unis, pour infraction aux lois de neutralité[5].

Lorsque la révolution mexicaine éclate, en novembre 1910, Villareal rejoint le mouvement anti-réélectionniste de Fransisco I. Madero. Lui et Juan Sarabia rompent alors avec le PLM, qui refuse de s'allier avec le mouvement madériste considéré comme un mouvement bourgeois. Cette rupture entre les éléments libéraux classiques et le Parti entérine l'orientation anarchiste-communiste de celui-ci[6].

Villareal mène la lutte armée au Chihuahua et au Sonora en compagnie de 127 hommes menant de nombreuses batailles contre l'armée fédérales. Le 20 juin 1911, Villarreal obtient le grade de colonel pour ses victoires. Après l'abdication de Porfirio Díaz, Antonio I. Villareal est nommé consul général du Mexique en Espagne, le 12 août 1912, Antonio I. Villareal y épouse Blanca Sordo ArzateIl, à Cangas de Onís. Il est ensuite nommé consul général au Japon. Mais n'a cependant pas le temps de rejoindre son poste du fait du coup d'État de février 1913.

En mars 1913, le Plan de Guadalupe est proclamé contre Victoriano Huerta, Villarreal rejoint la lutte de l'armée consitutionnaliste commandée par Venustiano Carranza. Il participe à la campagne militaire dans les États de Coahuila et de Nuevo León. Il participe de façon décisive aux combats de Salinas Victoria, en octobre, à ceux de Topo Chico le 22, et, entre le 24 et le 25, contribue à l'occupation de Monterrey. Villareal est promu au grade de général de brigade, ses troupes combattent à General Terán, Montemorelos et Linares. Elles entrent dans Tamaulipas en novembre, pour occuper Ciudad Victoria et ensuite attaquer la place de Guerrero. En avril 1914, il marche à nouveau sur Monterrey, contribuant à la prise de cette place le 23. La ville occupée, Villarreal est nommé gouverneur et commandant militaire du Nuevo León.

Au cours de son administration, il émet des décrets sur les relations de travail au profit des travailleurs. Il interdit aussi le culte religieux.

En octobre 1914, Antonio I. Villareal assiste à la Convention d'Aguascalientes. Il est nommé président de cette convention qui se déclare souveraine, il est donc officiellement chef de l'État mexicain pendant la période.

Il quitte finalement ses fonctions de gouverneur le 5 janvier 1915, il est alors remplacé par Rafael Cepeda de la Fuente.

Villarreal est Secrétaire à l'agriculture et au développement de 1920 à 1924, sous la présidence d'Álvaro Obregón. Très actif, il dirige alors l'application de la réforme agraire. En 1923, il quitte l'armée et prend ses distances avec les obregonistes pour rejoindre les forces d'Adolfo de la Huerta qui se révolte en décembre 1923 contre la concentration rapide du pouvoir dans les mains du président. Antonio I. Villarreal dirige la rébellion delahuertiste dans le Nuevo León et le Tamaulipas. L'insurrection est militairement vaincue en février 1924, et Villarreal fini par s'expatrier à San Antonio, au Texas[7].

Il retourne au Mexique quelques années plus tard pour soutenir la rébellion escobariste (1929). Il est ensuite candidat à la présidence de la République à trois reprises. Le 12 décembre 1940, il rejoint l'armée avec le grade de général de division, son grade est ratifié par le Sénat.

Antonio I. Villarreal meurt à Mexico le 16 décembre 1944, à l'âge de 65 ans. Ses restes reposent dans l'Explanada de los Héroes, sur la Macroplaza de Monterrey[8].

Notes et références

  1. Biblioteca Digital UANL, Nuevo León, México, 1933 (es)
  2. Instituto Nacional de Estudios Históricos de México, San Ángel, México, D.F (INEHRM) (es)
  3. Gobernates de México, Panorama Editorial, 1985 (es)
  4. (es) Cancilleres del México Independiente sur Abctlaxcala.com
  5. (en) John W. Sherman, « REVOLUTION ON TRIAL: The 1909 Tombstone Proceedings Against Ricardo Flores Magón, Antonio Villarreal, and Librado Rivera », The Journal of Arizona History, vol. 32, no 2, , p. 173–194 (ISSN 0021-9053, lire en ligne, consulté le )
  6. (es) Marco Antonio Samaniego López et Marco Antonio Samaniego López, « No eran socialistas, patriotas, reformistas, ni sindicalistas: Eran anarquistas del Partido Liberal Mexicano (1911-1918) », Historia (Santiago), vol. 52, no 2, , p. 519–545 (ISSN 0717-7194, DOI 10.4067/S0717-71942019000200519, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Linda B. Hall, « Alvaro Obregón and the Politics of Mexican Land Reform, 1920-1924 », The Hispanic American Historical Review, vol. 60, no 2, , p. 213–238 (ISSN 0018-2168, DOI 10.2307/2513216, lire en ligne, consulté le )
  8. Patrice Melé, « Monterrey : construire un centre pour la métropole moderne », dans Patrimoine et action publique au centre des villes mexicaines, Éditions de l’IHEAL, coll. « Travaux et mémoires », (ISBN 978-2-37154-001-9, lire en ligne), p. 167–183

Bibliographie

  • (es) Lucas Alamán, Historia de México desde los primeros movimientos que prepararon su independencia en 1808 hasta la época presente, México D.F., Fondo de Cultura Económica,
  • (es) Carmen Blázquez Domínguez, Veracruz, una historia compartida, Mexico, Gobierno del Estado de Veracruz, Instituto Veracruzano de Cultura, , 369 p. (ISBN 978-968-61-7360-4, BNF 40009536)
  • (es) Francisco Bulnes, La guerra de Independencia, México, Distrito Federal, 1910.,
  • (es) Carlos María de Bustamante, Cuadro histórico de la Revolución mexicana, México D.F., INEHRM, (réimpr. 1985)
  • (es) Luis Garfias Magana, Guerrilleros de México : Personajes famosos y sus hazanas, desde la Independencia hasta le Revolución mexicana, México D.F., Panorama, , 138 p.
  • Alexander Von Humboldt, Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, Paris,
  • (es) Luis Pazos, Historia sinóptica de México : de los Olmecas a Salinas, México D.F., Diana, , 165 p. (ISBN 978-968-13-2560-2, BNF 37498961)
  • (es) Guillermo Prieto, Memorias de mis tiempos, Editorial Pátria, (réimpr. 1906)
  • Vicente Rivas Palacio (coord.), Julio Zárate, México a través de los siglos, vol. III : La guerra de independencia (1808 - 1821), México D.F., Cumbre, (réimpr. 1970)
  • Vicente Rivas Palacio (coord.), Juan de Dios Arias, Enrique de Olavarría y Ferrari, México a través de los siglos, vol. IV : México independiente (1821 - 1855), México D.F., Cumbre, (réimpr. 1970)

Voir aussi

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