Anzy-le-Duc
Anzy-le-Duc est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Leduc.
Anzy-le-Duc | |||||
Vue du sud. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Marcigny | ||||
Maire Mandat |
Jean Marc Pommier 2020-2026 |
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Code postal | 71110 | ||||
Code commune | 71011 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
444 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 19′ 15″ nord, 4° 03′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 243 m Max. 345 m |
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Superficie | 25,06 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Paray-le-Monial | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Anzy-le-Duc fait partie du Brionnais. La commune est traversée par la rivière l'Arconce, affluent de la Loire. Elle est située à 5,5 km de Marcigny, 21 de Paray-le-Monial, 23 de la Clayette. La gare SNCF la plus proche est celle de Paray-le-Monial.
- Hameaux
(liste non exhaustive)
- Le Lac, dit aussi : Saint-Martin-du-Lac, avant la Révolution. Aujourd'hui commune, dont un des écarts dit Rejus, situé entre l'église et Champceau, était la possession des moines de Saint-Martin d'Autun, sur la paroisse d'Anzy-le-Duc, au XVIe siècle[1].
Communes limitrophes
Vindecy | Montceaux-l'Étoile | Saint-Didier-en-Brionnais | ||
N | Sarry | |||
O Anzy-le-Duc E | ||||
S | ||||
Baugy | Semur-en-Brionnais |
Urbanisme
Typologie
Anzy-le-Duc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (79,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), terres arables (4,7 %), forêts (4,3 %), zones urbanisées (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Suivant les auteurs Anzy-le-Duc a été appelé Enziacum, Aziacum, Andiacum, Andicius, Antidius : il s'agit d'un nom de famille suivi du suffixe domanial acum[9],[10].
- Ancien moulin du Cray, sur l'Arconce.
- Pont sur l'Arconce.
Histoire
On sait peu de chose sur l'installation des premiers habitants sur le site d'Anzy-le-Duc. Il est fort probable qu'une villa rustica romaine se soit installée sur ce site propice à l'agriculture et proche des premières voies de communications (Loire et voies gallo-romaines qui passent sur le territoire de la commune). C'est sans doute de cette villa que le seigneur Letbalde fit don en 876 à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun pour y fonder un établissement bénédictin. Son premier prieur, Hugues de Poitiers fut choisi pour édifier ce monastère dès 880. La renommée de ce prieur donna rapidement une certaine importance au prieuré dans le Brionnais. Mais c'est sa mort qui finit de donner une grande notoriété à cet établissement. Il devint en effet un important lieu de pèlerinage au Xe siècle et XIe siècle où les reliques de saint Hugues de Poitiers étaient exposées. Ce pèlerinage apporta de nombreuses richesses à ce monastère et une population s'installa rapidement à l'ombre du prieuré. Le pape Alexandre III, réfugié en France, confirme Saint-Martin d'Autun dans sa propriété du prieuré par une bulle d'avril 1164[11].
Le hameau Le Lac dit aussi Saint-Martin du Lac, appartient au XVe siècle à la famille Petitjean, qui donnera son dernier abbé régulier à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun. Le fief passera vers 1550 à la famille de Massenet. Guillaume de Massenet est le mari de Jeanne de Digoine, la sœur du doyen de la collégiale de Saint-Hilaire de Semur[12].
En 1576 Anzy souffre de l'invasion des reîtres. Quelques années après, le , Le prieuré, semblable à une citadelle, est pris et pillé pour le compte du roi par d'Amanzé. Mais il est repris quelques semaines après par Després, ligueur. Anzy perd alors une partie de sa population et de son importance[13].
Lors de la révolution les bâtiments du prieuré sont mis en vente .. C'est M. de Chamapgny, duc de Cadore qui s'en rend acquéreur. À la mort de celui-ci ses héritiers les vendent à M. Thomas d'Anzy. C'est M. Lamy, gendre de ce dernier, qui restaure le prieuré afin d'en faire son habitation[14].
En 1770, le prieur, paie 40 écus de patronage à l'abbé de Saint-Martin.
Saccagé à de nombreuses reprises, le prieuré commença de décliner à partir du XVIIe siècle. En 1789, avant la Révolution, le prieuré ne comptait plus que 2 à 3 moines. L'église, promise à la démolition du fait de l'existence d'une église paroissiale, fut rachetée par 3 habitants de la commune.
1793 : Anzy-le-Duc, à l'instar de quelque cent cinquante autres communes de Saône-et-Loire, change de nom et devient Anzy[15].
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 444 habitants[Note 2], en diminution de 0,89 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Évolution et structure récente de la population
En 2013, les 448 habitants de la commune se répartissent en 138 personnes de moins de 30 ans, 169 personnes de 30 à 60 ans et 141 personnes de plus de 60 ans. 218 personnes sont des hommes et 230 des femmes[20].
De 2008 à 2013, la population a augmenté de 6 personnes. Elle avait augmenté de 8 personnes de 1999 à 2008, alors que de 1968 à 1999, elle avait diminué de 64 personnes.
186 personnes sont classées dans les « actifs », dont 96 hommes et 89 femmes. L'effectif scolarisé est de 101.
Logements
Le nombre de logements est de 247[20], dont 186 résidences principales, 33 résidences secondaires ou occasionnelles, 29 logements vacants. 242 de ces logements sont des maisons individuelles et 5 des appartements.
143 occupant des résidences principales sont propriétaires de leur logement, 33 sont locataires et 10 sont logés gratuitement. 114 ménages, sur un total de 186, habitent la commune depuis plus de 10 ans.
Économie et emploi
Emploi
Le nombre d'emplois dans la commune est de 92 alors que le nombre d'actifs habitant la commune et ayant un emploi est de 174[20].
Le statut professionnel des 92 emplois sur le territoire communal est, pour 57 personnes, le statut de salariés et pour 36 celui de non salariés.
Entreprises
Le nombre d'établissements implantés dans la commune, en 2014, de 54 ; ils emploient, ensemble 42 salariés.
23 appartiennent au secteur de l'agriculture 3 à celui de l'industrie, 2 à la construction, 21 au commerce et services divers et 5 à l' "administration publique, santé, enseignement, action sociale".
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église prieurale Notre-Dame-de-l'Assomption, des XIe et XIIe siècles, classée au titre des monuments historiques en 1851[21].
- Prieuré d'Anzy-le-Duc des XIIe, XVIe et XVIIe siècles, classé au titre des monuments historiques en 1922 et 1992[22].
- Château du Lac, transformé en chambres d'hôtes.
- Chapelle de Notre-Dame de La Touche : La Touche est un hameau d'Anzy-le-Duc, à la limite de Semur-en-Brionnais, sur un chemin qui conduit à Montmégin, à l'orée de la forêt domaniale des Charmays. Le nom de la Touche aurait, pour Mario Rossi[23], comme origine « un mot préceltique qui désignait la forêt laissée après les défrichements ; ce nom est resté au moyen âge avec le sens de bouquet d'arbres ». À La Touche existe une chapelle répertoriée aux archives départementales de Saône-et-Loire comme « chapelle de pèlerinage »[24]. Grâce à la vierge des miracles auraient eu lieu près d'une source qui coulait à proximité. La chapelle est construite par les habitants d’Anzy-le-Duc en 1870, elle est consacrée le [25].
- Notre-Dame de La Touche, vue générale.
- L'entrée de la chapelle.
- Le chœur de la chapelle.
En littérature
- Honoré de Balzac situe à Anzy-le-Duc une grande partie de son roman La Muse du département. C'est là que son héroïne Dinah de La Baudraye possède un château où elle invite sa cour[26].
Personnalités liées à la commune
- Paul Duraffour (1905-1992), député-maire.
- Patrick Raynal (1926-2010), humoriste.
Pour approfondir
Bibliographie
- Olivier Beigbeder, « Symbolisme des chapiteaux de la nef d'Anzy-le-Duc », in Gazette des beaux-arts, 1962, 20 p.
- Circuit des églises du Brionnais, Documentation du Centre international d'Études des Patrimoines culturels du Charolais-Brionnais
- Félix-Pierre Fornas, Art roman en Bourgogne, tome I : L'Architecture, Édition La Taillanderie, 2000
- Félix-Pierre Fornas, Art roman en Bourgogne, tomeII : La Sculpture, Édition La Taillanderie, 2001
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Jean Gregaine, Journal d'un bourgeois de Marcilly, pendant la Ligue en Brionnais (1589-1596), MSE, tome 38, 1910, BnF, Gallica
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- . Ragut, « Anzy-le-Duc », Statistiques du département de Saône-et-Loire t.1, (consulté le ), p. 14.
- Mario Rossi, Les noms de lieux du Brionnais-Charolais, Editions Publibook, -, , 579 pages, p. 179.
- Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun: Charte N°XVIII.
- Jean Gregaine: Journal d'un bourgeois de Marcilly pendant la Ligue (1589-1596)-MSE, t.38, 1910, BnF-Gallica.
- Courtépée "Description historique et topographique du duché de Bourgogne" tome IV, 1779 Dijon, chez Causse imprimeur, 692 p. p. 195 (consultable sur Google livres)
- Archives départementales de Saône-et-Loire, Mme Oursel, « Anzy-le-Duc » (consulté le ).
- E. Lauxeur, Les changements de noms des communes de Saône-et-Loire pendant la Révolution, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 4 d'avril 1970, pages 9 à 13.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Dossier complet Commune d’Anzy-le-Duc (71011) », sur INSEE.fr (consulté le ).
- « Église Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no PA00113071, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Prieuré (ancien) d'Anzy-le-Duc », notice no PA00113070, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Mario Rossi, Les noms de lieux du Brionnais-Charolais : témoins de l histoire du peuplement et du paysage, [Bourgogne du Sud], Éditeur Editions Publibook, , 579 p. (ISBN 978-2-7483-5072-2), p. 36.
- « Archives 71 Anzy-le-Duc », sur archives71.fr.
- « Lieux sacrés, Notre-dame de La Touche », sur http://lieuxsacres.canalblog.com/ (consulté le ).
- Édition dite du Furne, vol. 6, p. 392-93-98, 400, 401, 410.
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