Apparitions mariales de Međugorje

Međugorje ou Medjugorje (prononciation /ˈmɛdʑu.ɡɔːrje/ selon l'API ou /méh’-djou-gor-yéh/) est une paroisse catholique de la municipalité de Čitluk en Bosnie-Herzégovine. Marie de Nazareth y apparaîtrait à six Croates d'Herzégovine depuis le [l 1], quotidiennement selon trois des voyants.

Apparitions mariales de Međugorje
Église Saint-Jacques de Međugorje
Autre nom Apparitions à Medjugorje
Date depuis le
Voyants:
Ivan Dragićević
Ivanka Ivanković
Jakov Čolo
Marija Pavlović
Mirjana Dragićević
Vicka Ivanković
Lieu Medjugorje, (Bosnie-Herzégovine)

Actuellement, le jugement officiel de l'Église catholique concernant ces phénomènes se réfère au non constat de supernaturalitate de la Déclaration de Zadar : « Sur la base des recherches effectuées jusqu'à présent, il n'est pas possible d'affirmer le caractère surnaturel de ces apparitions ou révélations. »[1]

Cependant, l'organisation de pèlerinages diocésains et paroissiaux dans ce sanctuaire marial[2] est autorisée par l'Église catholique depuis le [3],[4].

Histoire des apparitions

L'histoire des apparitions a commencé en 1981. À l'époque, la Yougoslavie était encore sous régime communiste athée, et Međugorje n'était que la réunion de quelques hameaux qui vivaient essentiellement du tabac, de la vigne et de l'élevage.

Un désaccord subsiste sur le récit des premiers jours du phénomène. Selon le Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie (ouvrage collectif réalisé sous la direction de René Laurentin et Patrick Sbalchiero[Note 1]), le mercredi , Ivanka Ivanković (née le ), Mirjana Dragićević (née le ), Vicka Ivanković (née le ), Milka Pavlović (née entre 1966 et 1968), Ivan Ivanković (né entre 1960 et 1962) et Ivan Dragićević (né le ), partis sur la route de Bijakovici à Cilici, déclarèrent avoir aperçu sur la colline de Podbrdo une « silhouette lumineuse »[l 1]. Le lendemain, reviennent Ivanka, Mirjana, Vicka avec Jakov Čolo (né le ) et Marija Pavlović (née le , sœur de Milka). Ils escaladent la colline et convergent avec Ivan Dragićević, venu par un autre chemin. Le groupe des six voyants est ainsi définitivement constitué[l 1].

Or, d'autres sources provenant principalement des dix-sept interrogatoires des visionnaires enregistrés les 27, 28, 29 et contredisent certains points. Ainsi, Ivan Ivanković a lui-même déclaré le qu'il n'avait jamais vu la Vierge : « Lorsque le père Milan Mikulic [...] eut demandé à Ivan s'il avait vu la Gospa le 24 juin 1981, ce dernier lui répondit : "Je vous ai dit hier que je ne l'avais jamais vue !" »[5]. De même, Ivan Dragicevic ne dit pas dans ses premières déclarations qu'il a vu la Vierge portant un enfant mais simplement : « une lumière »[6]. Il n'était pas non plus présent le deuxième jour : « Le premier soir j'étais avec elles. Le deuxième soir, je n'y étais pas. »[7] et « Le deuxième soir, je n'y suis pas allé. Je travaillais aux champs, je ramassais les feuilles de tabac. »[8]

Après avoir entendu le récit, et d'abord suspicieux, Jozo Zovko, curé de la paroisse, croira relativement vite à l'authenticité de ces apparitions. Dans le contexte politique de l'époque, cette histoire n'est pas prise à la légère par le pouvoir communiste. Le père Jozo est arrêté et condamné à trois ans de prison. Il est relâché un an et demi après. Très vite, des pèlerins commencent à affluer du monde entier. Des scientifiques et des théologiens (comme le père René Laurentin, spécialiste en mariologie) s'intéressent au phénomène,[l 2] et finalement le pouvoir relâche la pression.

La paroisse de Međugorje est à la charge pastorale des franciscains, historiquement influents dans cette région (l'Herzégovine).

Lieux successifs des apparitions

Du 24 au , les apparitions ont lieu sur le mont Crnica[b 1],[l 3]. Par la suite, le lieu des apparitions sera variable, ayant lieu tantôt à l’église, tantôt dans une pièce attenante à la sacristie et enfin à partir de au presbytère, l’évêque de Mostar ayant interdit toute apparition dans les lieux attenants à l’église[l 3]. Par la suite, le lieu des apparitions va grandement se diversifier, les voyants affirmant avoir désormais des apparitions individuelles (quotidiennes pour certains, mensuelles ou annuelles pour d’autres). Ces apparitions se produiraient à l’endroit où se trouvent les voyants[b 2].

Les messages de 1981 à 1983

René Laurentin fournit une longue compilation des messages qu’aurait livrés la Gospa (Gospa signifie Notre-Dame en croate) entre 1981 et 1984[l 4].

Il reste toutefois difficile de se faire une idée précise de leur teneur exacte, les messages semblant avoir fait l’objet de réécritures postérieures à leur enregistrement[b 3]. En outre, dès l’été 1981 les voyants prétendent avoir des apparitions personnalisées avec des messages différents, ce qui empêche toute comparaison[b 4]. Certains commentateurs notent toutefois que le contenu des révélations antérieures à 1984 révélerait des aberrations et des erreurs doctrinales qui mettent en doute leur véracité[b 5]. Joachim Bouflet note aussi qu’à plusieurs reprises, la Vierge aurait pris parti en faveur des franciscains de Medjugorje dans la querelle qui les a opposés à l’évêque de Mostar[l 5],[9], ordinaire du lieu, fait qui ne s’est jamais produit dans une apparition reconnue par l’Église, mais qui a été constaté dans des apparitions non reconnues[b 6]. Par exemple, le , Vicka écrit que la Vierge lui a répondu : « L'Évêque n'agit pas en cela avec Dieu, ni dans la charité, ni dans l'amour de Dieu. Qu'Ivica et Ivan ne se polarisent pas sur l'Évêque qui les charge d'un grand fardeau pour se débarrasser d'eux. Il a commencé par les plus jeunes et poursuit son plan. Je sais que c'est pour eux un rude coup. (…) Ce que fait l'Évêque n'est pas selon la volonté de Dieu à l'égard d'innocents, sans aucune faute et si blâmés, cela Dieu ne le permettrait pas. (…) »[l 6]. Selon Joachim Bouflet, le message original de Medjugorje aurait insisté sur la réconciliation, ce qui aurait une signification très particulière, compte tenu du fait que les apparitions initiales eurent lieu à proximité d'un endroit où au cours de la Seconde Guerre mondiale plusieurs centaines de personnes furent massacrées par les oustachis. Les franciscains qui se chargèrent de la « gestion » du phénomène auraient en fait escamoté cet aspect particulier du message de nature à remettre en cause la conduite d’une partie des membres de leur ordre au cours de la Seconde Guerre mondiale[b 7].

Contenu des messages

Les messages tels qu'ils sont connus et compilés depuis 1984 ont pour thèmes principaux :

Études scientifiques

Le , la sous-commission médicale de la Conférence des évêques de l'ex-Yougoslavie émet la déclaration suivante : « La sous-commission médico-psychologique professionnelle pour établir le statut psychologique des « voyants » de Medjugorje, à la suite de recherches dans la documentation médicale existante à ce jour, et après des examens effectués sur les personnes suivantes : Vicka Ivankovic, Ivan Dragicevic, Mirjana Dragicevic, Marija Pavlovic, Ivanka Ivankovic, Jakov Colo, et selon des critères en usage à la Congrégation pour la Doctrine de la foi, en date du 25 mars 1978, a établi ce qui suit :

  1. Toutes les personnes examinées sont psychiquement équilibrées.
  2. Il n'existe pas de maladie psychique ou inclination psychopathologique qui auraient pu influencer ce supposé événement surnaturel. Il n'existe pas non plus de psychose ni d'hystérie collective ou d'autres phénomènes de ce genre. Les membres soussignés joignent en annexe leurs propres appréciations sur les personnes examinées. »[10],[11].

Position de l'Église catholique

Déclarations officielles

Église de Međugorje et les stations du Rosaire.

Selon les Normes de 1978 (Critères de discernement des apparitions et des révélations)  : « 1. C'est à l'Ordinaire du lieu qu'il appartient au premier chef d'enquêter et d'intervenir.
2. Mais la Conférence épiscopale régionale ou nationale peut être amenée à intervenir : a) si l'Ordinaire du lieu, après avoir rempli les obligations qui lui incombent, recourt à elle pour étudier l'ensemble du fait. b) si le fait concerne également la région ou la nation, moyennant le consentement préalable de l'Ordinaire du lieu.
3. Le Siège Apostolique peut intervenir, soit à la demande de l'Ordinaire lui-même, soit à la demande d'un groupe qualifié de fidèles, ceci en raison du droit immédiat de juridiction universelle du Souverain Pontife (cf. infra, IV). »
[12] C'est donc cette procédure qui a été suivie jusqu'à maintenant.

Un peu plus de six mois après le début des apparitions supposées, dès le , Žanić, évêque du diocèse de Mostar, dont dépend Međugorje, crée une commission d'enquête constituée de deux prêtres séculiers et de deux prêtres franciscains. Le , Žanić, tout en laissant la commission qu'il a créée libre de poursuivre ses recherches, exprime dans un premier rapport ses « soupçons » et ses « doutes » sur le caractère surnaturel des faits. Il fait valoir notamment que des prophéties faites par l’apparition ne se sont pas réalisées, que des promesses de guérison n’ont pas été suivies d'effet et que dans un différend ancien et grave entre lui et des Franciscains sanctionnés, l’apparition a encouragé ceux-ci à la désobéissance. Sans doute sur les conseils de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Žanić élargit en cette commission, en y ajoutant des théologiens de différentes facultés de théologie de Yougoslavie et des experts médicaux[13].

Ainsi selon René Laurentin, le , Žanić « annonce un jugement négatif sur les apparitions pour le mois de mai, se rend à Rome pour proposer ce jugement à la Congrégation de la foi. Mais le cardinal Ratzinger, l'invite à dissoudre sa Commission et le dessaisit du jugement qui sera transféré à la Conférence épiscopale yougoslave. »[l 7]. Ce que confirme aussi l'historienne Sylvie Barnay : « Pour la première fois [dans l'histoire des jugements de l'Église sur des apparitions], l'évêque du lieu, seul juge de la décision, a en effet été dessaisi du dossier alors qu'il s'apprêtait à émettre un jugement négatif. »[14]

Cette version contredit le récit qu'il relatait en 1986, dans son livre Dernières nouvelles de Medjugorje - La prolongation des apparitions : « Le 2 mai 1986, l'évêque réunit la commission à l'évêché de Mostar. (…) Après le déjeuner, l'évêque demanda à chacun d'eux un vote secret, appuyé d'un avis motivé d'une page environ. Puis il déclara la commission dissoute. La question est désormais remise à Rome. C'est le 15 mai qu'il devait aller déposer ces documents. Mais le cardinal Ratzinger étant absent. Ce qu'il a déposé, c'est évidemment le jugement négatif. » [l 8]. Cela concorde avec le communiqué conjoint du cardinal Kubarić et de l'évêque Žanić en date du . Ce dernier rend dans un premier temps un avis négatif après avoir étudié les faits, puis, comme le prévoient les Normes de 1978 lorsque le phénomène dépasse le cadre du diocèse, l'évêque a fait appel à une commission pour l'aider à étudier davantage les faits. L'évêque étant d'accord, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été informée de la transmission de l'étude du phénomène à une commission élargie. Elle a également félicité l'évêque pour son travail accompli[Note 2],[b 8].

Le à Zadar, la Conférence des évêques de l'ex-Yougoslavie déclare que « sur la base des investigations effectuées jusqu'ici, il n'est pas possible d'affirmer qu'il s'agisse d'apparitions ou de révélations surnaturelles. »[Note 3],[b 9].

Le , Perić, qui a succédé à Žanić comme évêque de Mostar, se fondant sur les enquêtes précédentes et sur la connaissance personnelle qu’il a des voyants et du dossier, prend publiquement une position encore plus négative : Constat de non supernaturalitate ; c’est-à-dire qu'il est établi selon lui que les faits ne sont pas d’origine surnaturelle[13].

Le cardinal Tarcisio Bertone, rappelant sa lettre envoyée en 1998 en tant que secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi à Gilbert Aubry, écrivait récemment : « Ce que Mgr Perić a déclaré dans une lettre au secrétaire général de Famille Chrétienne à savoir que “[sa] conviction et position ne sont pas seulement qu'il n'y a pas vérification de la nature surnaturelle, mais également qu'il y a vérification de la nature non surnaturelle des apparitions ou révélations de Medjugorje”, doit être considéré comme l'expression d'une conviction personnelle de l'évêque de Mostar, lequel a tous les droits, en tant qu'ordinaire du lieu, d'exprimer ce qui est et reste son avis personnel. » Puis il ajoute, « en ce qui concerne les pèlerinages à Medjugorje, qui se déroulent de façon privée, cette Congrégation admet qu'ils sont autorisés à condition qu'ils ne soient pas considérés comme une authentification des événements en cours, lesquels demandent encore un examen de la part de l'Église. »[1]

Commission d'enquête internationale sur Medjugorje

Le , la Salle de presse du Saint-Siège a annoncé, dans un communiqué, la création d'une commission d'enquête internationale sur Medjugorje, sous l'autorité de la Congrégation pour la doctrine de la foi[15]. Présidée par le cardinal Camillo Ruini, elle est composée des « cardinaux suivants : Jozef Tomko, Préfet émérite de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, Vinko Puljic, Archevêque de Vrhbosna (Bosnie-Herzégovine), Josip Bozanić, Archevêque de Zagreb (Croatie), Julián Herranz, Président émérite du Conseil pontifical pour les textes législatifs ; et S.Ex. Mgr Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints ; ainsi que Mgr Tony Anatrella, de Mgr Pierangelo Sequeri, Professeur de théologie, du P. David María A.Jaeger, OFM, Consulteur du Conseil pontifical pour les textes législatifs, du P. Józef Kijas Zdzisław, OFM.Conv., Rapporteur de la Congrégation pour les causes des saints, du P. Salvatore M.Perrella, OSM, Professeur de mariologie. En outre, l'Abbé Achim Schütz, professeur d'anthropologie théologique, revêt la charge de secrétaire, et Mgr Krzysztof Nykiel, Official de la Congrégation pour la doctrine de la foi, celle de secrétaire adjoint. »[16].

Une première session s'est tenue le et plusieurs experts étaient présents : « L'Abbé Franjo Topic, professeur de théologie (Bosnie-Herzégovine), le P. Mijo Nikic, SJ, professeur de psychologie (Croatie), le P. Mihály Szentmártοni, SJ, professeur de spiritualité (Rome), et Sœur Verónica Nela Gaspar, professeur de théologie (Croatie) »[16]. Selon une déclaration faite le par le cardinal Ruini, la commission d'enquête internationale serait encore loin de pouvoir produire une déclaration autorisée sur les apparitions de Medjugorje[17].

En , l'archevêque de Sarajevo et membre de la Commission d'enquête internationale sur Medjugorje, le cardinal Vinko Puljić, a exprimé publiquement que la commission souhaite conclure ses travaux d'ici la fin 2012. Elle soumettra l'ensemble de ses conclusions au pape pour qu'il puisse exprimer son jugement[18].

Le , la Commission a officiellement terminé son travail, et son rapport a été remis peu après à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi[19].

En , le pape François annonce avoir reçu les conclusions de l'enquête[20]. Faisant suite à ces conclusions[20], il nomme Henryk Hoser au poste d' « envoyé spécial du Saint-Siège pour Medjugorje » le . Sa mission, exclusivement pastorale, « est d’acquérir des connaissances plus approfondies de la situation pastorale de cette réalité, et surtout, des exigences des fidèles qui se rendent en pèlerinage, et, à partir de cela, suggérer des initiatives pastorales pour le futur ». Hoser n'aura donc pas à traiter des apparitions mariales qui sont de la compétence de la Congrégation pour la doctrine de la foi[21]. Il a clairement indiqué aux fidèles qu'il était chargé d'une enquête pastorale qui ne remet en cause ni la dévotion mariale locale ni le jugement officiel de l'Église sur les apparitions qui reste inchangé depuis la déclaration officielle des évêques de l’ex-Yougoslavie en 1991[22],[23]. Il dénonce, dans une homélie du 4 juillet 2018 reprise par Vatican Insider[24], l'infiltration de la mafia à Medjugorje[25].

Le , dans l'avion qui le ramène de Fátima, le pape François évoque les travaux de la commission d'enquête internationale dont il loue le « très bon travail », tout en faisant état des doutes émanant de la Congrégation pour la doctrine de la foi[26]. Il explique qu'il faut distinguer trois choses, à savoir d'une part les premières apparitions aux enfants sur lesquelles l'enquête doit se poursuivre, d'autre part les apparitions actuelles pour lesquelles « l’enquête émet des doutes » et enfin « le fait spirituel et pastoral » au sujet duquel il rappelle qu'il a chargé Henryk Hoser d'enquêter et de lui remettre un rapport[27].

Le 7 février 2020, David Murgia, journaliste italien à la RAI et à TV2000 (en), ayant eu connaissance du rapport final d'une trentaine de pages, en divulgue sur son blog[28] certains éléments qui sont repris dans la presse italienne[29],[30]. Le rapport, tenu secret depuis 2014, est publié le 21 février 2020 aux éditions italiennes San Paolo par le journaliste de Famiglia Cristiana, Saverio Gaeta. Selon le rapport publié, dont l'authenticité n'est pas confirmée par le Saint-Siège[31],[32], « les sept premières apparitions apparaissent intrinsèquement crédibles », mais la Commission se montre réservée pour les apparitions suivantes, « qui constituent un vrai problème » mettant en doute « la vérité des apparitions répétées à présent de façon programmée». Le rapport critique également un « rapport ambigu avec l'argent » et « le manque d'accompagnement spirituel et humain » des voyants. La Commission se prononce pour la levée de l'interdiction des pèlerinages et l'encadrement pontifical du sanctuaire. De larges extraits du rapport sont également publiés par David Murgia dans un livre paru le 9 décembre 2021 en Italie : le rapport conclut qu'aucune guérison miraculeuse n'a eu lieu à Medjugorje, mais juge que « l’hypothèse d’une origine démoniaque des débuts du phénomène » est exclue « en raison des fruits positifs du phénomène lui-même »[33]. Sur 487 cas de guérisons présumées déposés dans la paroisse de Saint-Jacques à Medjugorje, les membres de la commission ont sélectionné dix dossiers, parmi lesquels deux avaient une documentation suffisante et ont fait l'objet d'une étude par le conseil médical de la Congrégation pour la Cause des Saints[34].

Avis personnels

La position officielle de l'Église catholique concernant ces phénomènes se réfère toujours à la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi faite le . (Voir ci-dessus). La section suivante présente des remarques d'ordre pastoral et des avis personnels qui doivent être considérés comme tels.

Le pape Jean-Paul II

Selon le Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie, le pape Jean-Paul II « a manifesté son désir d'y aller [à Međugorje] et répété son encouragement à s'y rendre »[l 1]. L'un des prêtres franciscains de la paroisse, Slavko Barbaric déclare : « Le Vatican ne se prononce pas, et c'est bien normal ; le Pape, lui, est au courant, et très favorable. »[b 10]. L'abbé René Laurentin affirme en 1986 qu'il a « vu plusieurs fois le Pape. J'ai pu lui remettre mes livres et j'ai su qu'il les avait lus très attentivement l'été 84 puis l'été 85 »[b 11].

Daniel-Ange s'interroge : « Pourquoi occulter ce qui, à des centaines d'indices, semble être l'attitude personnelle du Saint Père (des amis polonais demeurés ses intimes me l'ont certifié). »[b 12]

Cependant, dans une lettre datée du , le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l'archevêque Alberto Bovone, met en garde l'épiscopat italien sur les pressions exercées par les partisans de Medjugorje : « Finalement, pour éviter l'augmentation de cette propagande […] nous profitons de la circonstance pour aviser l'épiscopat italien de décourager publiquement les pèlerinages au supposé centre des apparitions mentionné ci-dessus ainsi que toute autre forme de publicité, spécialement les éditoriaux. »[35].

De même, dans une lettre datée du et adressée à l'un de ses correspondants allemands, le cardinal Joseph Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, nie catégoriquement ces rumeurs de bienveillance papale : « Je dois vous dire que toutes les déclarations (positives) sur Medjugorje, que certaines personnes attribuent au Pape et à moi-même, sont de pures inventions. »[b 13]

En 2005, l'éditeur polonais Świat Książki publie la correspondance du pape Jean-Paul II avec ses amis de longue date Zofia et Marek Skwarnicki dans laquelle on peut lire ce paragraphe à propos de Medjugorje : « Je remercie Zofia pour tout ce qui concerne Medjugorje. Je suis également un pèlerin quotidien là-bas par la prière et je me joins aux prières de tous ceux qui y prient — ou qui entendent l'appel à la prière de ce lieu. Aujourd'hui nous avons une meilleure compréhension de cet appel. Je suis heureux que notre époque ne manque pas d'hommes de prière et d'apôtres. »[36],[Note 4]

En , Slawomir Oder, chargé de rédiger le dossier en béatification de Jean-Paul II, fait paraître un livre, Pourquoi il est saint, dans lequel il affirme que Jean-Paul II soutenait Medjugorje : « Si je n'étais pas pape, je serais déjà à Medjugorje pour me confesser. »[37]. Cette révélation est démentie par un biographe de Jean-Paul II, coauteur avec lui de Dono e mistero et ancien directeur de l'Osservatore Romano, Gianfranco Svidercoschi. Il rappelle que l'Osservatore Romano a choisi de pas accorder une seule ligne à la publication de cet ouvrage et explique que « la phrase sur le désir d'aller à Medjugorje ne peut pas être interprétée comme une approbation des apparitions de Marie aux voyants bosniaques : si Jean-Paul II en avait été convaincu, il les aurait approuvées, ce n'est pas qu'il n'en ait pas eu le temps, ayant régné pendant plus de vingt ans après l'apparition des phénomènes, ni qu'il ait été dans son caractère de ne pas assumer ses responsabilités dans des questions aussi délicates : il suffit de penser à la décision de publier le secret de Fatima. »[Note 5],[38],[39].

Le cardinal Joseph Ratzinger

Dans un article du 13 juin 2022 consacré à la suspension par le Saint-Siège des ordinations dans le diocèse de Fréjus-Toulon, le magazine La Vie rapporte le témoignage d'un prêtre présent à une audience donnée par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi : « Au début des années 2000, Mgr Rey a conduit le clergé du diocèse en visite à Rome. Nous avons été reçus par le cardinal Ratzinger, qui, interrogé sur le sanctuaire de Međugorje, l’a décrit comme une vaste entreprise de manipulation. Mais cela n’a pas empêché l’évêque de laisser des prêtres y conduire des pèlerinages… »[40]

Pavao Žanić

Selon René Laurentin[l 9], dans un premier temps (juillet-), l'évêque du lieu, Pavao Žanić, mariologue, s'intéresse au phénomène et interroge les jeunes gens. Il se montre favorable aux apparitions. Avant le , les autorités du gouvernement sous régime communiste de Bosnie-Herzégovine le convoquent à Sarajevo. Elles jouent le grand jeu contre lui. L'évêque continue pourtant à défendre courageusement les apparitions contre les calomnies de la presse gouvernementale jusqu’au . S’ensuit alors une période silencieuse où il se fait discret. Ce n’est que dans les premiers mois de 1982 que l’interférence avec la querelle franciscaine retournera Pavao Žanić contre les apparitions. C’est toujours avec respect que les pèlerins allèrent visiter l'évêque à Mostar. Plusieurs voyants ont offert leur vie pour que cesse ce conflit, dans lequel Pavao Žanić avait dû interdire à ses prêtres de s'y rendre ou d'encourager leurs paroissiens. Pavao Žanić décède le .

Le sous-entendu de René Laurentin, qui laisse croire que Žanić aurait cédé à des pressions du gouvernement communiste yougoslave, a été repris dans un livre publié en 2011 par quatre journalistes qui ont publié des documents déclassifiés de la police secrète yougoslave. Ces documents laissent en outre entendre que l'évêque aurait collaboré avec les services de sécurité[41]. Le journaliste Andrea Tornielli en a également fait état dans un article publié dans La Stampa en [42], ce qui a provoqué une réaction du successeur de Žanić à l'évêché de Mostar, qui a publié sur le site web de l'évêché un clair démenti le . Dans ce document, Peric relève une série d'affirmations inexactes. Il explique ensuite qu'au début des apparitions, son prédécesseur avait un a priori favorable mais qu'il a revu son jugement par la suite en raison de mensonges des voyants et, essentiellement, parce qu'ils expliquaient que la Gospa prenait ouvertement le parti des Franciscains dans le conflit qui les opposait à l'évêque. Il explique par ailleurs que l'attitude de la Sécurité d'État fut à l'exact opposé: alors qu'au début des apparitions elle chercha à intimider les voyants, au fil temps elle encouragea le phénomène qui attirait de nombreux pèlerins étrangers et permettait donc à l'État d'encaisser des devises étrangères dont il avait grand besoin. Selon Peric, on ne peut exclure que la Sécurité d'État ait cherché à compromettre Žanić en raison de son opposition de plus en plus affirmée à ce qui se passait à Medjugorje qu'il ne considérait plus du tout comme un phénomène d'origine surnaturelle[43]

Ratko Perić

Son successeur, Ratko Perić, reste sur cette même position et rappelle régulièrement que les apparitions de Međugorje n'ont jamais été reconnues par l'Église[44],[45].

Lors de son homélie prononcée au cours de la messe de confirmation à Međugorje en , Ratko Perić résume ainsi sa position :
« 1 - Medjugorje est une paroisse catholique dans laquelle sont réalisées des activités liturgiques et pastorales comme dans les autres paroisses de ce diocèse de Mostar-Duvno. Et personne, excepté l'Église, n'est autorisé à attribuer le titre formel de "sanctuaire" à ce lieu.
2 - Sur la base des investigations de l'Église sur les événements de Medjugorje, il ne peut pas être affirmé qu'il s'agisse d'apparitions ou de révélations surnaturelles. Ceci signifie que jusqu'à maintenant, l'Église n'a accepté aucune des apparitions comme étant surnaturelle ou mariale.
3 - Les prêtres qui administrent canoniquement cette paroisse de Medjugorje ou ceux qui viennent comme visiteurs ne sont pas autorisés à exprimer leurs opinions privées, si celles-ci sont contraires à la position officielle de l'Église sur les prétendues "apparitions" et "messages", ni pendant les célébrations des sacrements, ni pendant d'autres actes communs de piété, ni dans les médias catholiques.
4 - Les fidèles catholiques sont dispensés non seulement de l'obligation de croire en la vérité des «apparitions», mais ils doivent savoir que les pèlerinages diocésains en provenance d'autres paroisses, qu'ils soient officiels, privés, individuels ou collectifs, ne sont pas autorisées s'ils présupposent l'authenticité des «apparitions» ou s'ils sont organisés pour constituer comme une vérification de telles «apparitions». Celui qui dit le contraire, parle contre l'Église.
5 - Sur la base de ces directives et en tant qu’évêque du lieu je maintiens que concernant les événements de Medjugorje tout au long de ces 25 dernières années, l'Église n'a confirmé aucune «apparition» comme étant authentiquement celle de Notre-Dame. Le fait que pendant ces 25 années on ait parlé de dizaines de milliers d'«apparitions» ne contribue aucunement à montrer l'authenticité de ces événements. Notre Saint-Père actuel que j'ai entendu en audience le 24 février de cette année, a commenté qu'à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ils se sont toujours demandés comment une telle quantité d'«apparitions» pouvait être crédible pour le fidèle catholique. Elles ne nous semblent pas authentiques plus particulièrement lorsque l'on considère qu'on sait à l'avance que ces prétendues "apparitions" vont se produire [...] »
[46],[Note 6]

L'archevêque de Sarajevo

Le cardinal Vinko Puljić, président de la Conférence épiscopale de Bosnie-Herzégovine, a donné son avis dans un entretien publié par l'hebdomadaire Oslobođenje en  : « Je pense qu’il faudrait présenter uniquement les faits concernant les phénomènes à Medjugorje, et s'abstenir de formuler des jugements. Lorsqu'il est question de jugement, il faudrait toujours familiariser les gens à nouveau avec la position officielle de l'Église donnée à Zadar le 10 avril 1991 par la Déclaration de la Conférence des évêques de l'ex-Yougoslavie, fondée sur de nombreuses années de recherche, qu'on ne peut pas assurer que ces apparitions et révélations sont surnaturelles avec la réserve qu'il convient de préciser que ces événements n'ont pas encore pris fin et que l'Église n'a pas encore donné un jugement définitif. Nous attendons de nouvelles instructions du Saint-Siège car cela relève de son autorité. Il faut considérer les phénomènes à Medjugorje sous deux aspects : le premier est de nature pastorale: les sacrements, la messe, le repentir, la prière, la proclamation de la Parole de Dieu, la pénitence, etc., qui nécessite une assistance pastorale particulière. Quant à l'aspect des prétendues apparitions et des messages, cela doit être soumis au jugement de l'Église, qui n'est jamais pressée de donner son jugement dans ce type de cas, car elle souhaite mener une démarche approfondie et donner un jugement rigoureux et juste. »[47],[Note 7]

L'archevêque de Vienne

Le cardinal Christoph Schönborn s'est régulièrement exprimé sur la position officielle de l'Église et ce qu'il considère comme « les fruits très nombreux et impressionnants »[48] des apparitions. Lors du IIe Congrès International pour la Nouvelle Évangélisation à Paris en octobre 2004, il réaffirme la position de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont il est membre, qui est le non constat de supernaturalitate : « Ce n’est pas affirmé que cela est surnaturel. Ce n’est pas exclu, ni affirmé : non constat. Ce n’est pas une négation de la surnaturalité, ce n’est pas une affirmation de la surnaturalité. » Il estime que « le jugement définitif de l’Église ne sera certainement pas donné avant que ne cessent les [...] « phénomènes ». Parce que l’Église ne donnera certainement pas un « chèque en blanc » sur des révélations privées éventuellement à venir. » Sur un plan pastoral, il fait le constat personnel que « bon nombre de vocations sacerdotales en Autriche sont passées par Medjugorje »[49] De même, lors de la retraite sacerdotale internationale à Ars en septembre 2009, évoquant la régression du sacrement de réconciliation en Europe, il présente Medjugorje comme « un des hauts lieux de la confession [où] des milliers de personnes se confessent. »[50]

Pour Jean-Marie Guénois « ses quatre jours de « pèlerinage privé » (du 28 décembre au 2 janvier 2010) pourraient être interprétés - en raison de sa dimension publique personnelle - comme une sorte de reconnaissance de la validité de ces "apparitions" » « Même à titre « privé », il est le premier cardinal de ce rang (il figure dans la liste des papabile) et de cette autorité doctrinale (Jean-Paul II et Joseph Ratzinger l'avaient chargé de la rédaction du Catéchisme de l'Eglise catholique) à se rendre ouvertement sur place. D'autres cardinaux l'avaient fait, mais de façon anonyme. »[51]

Le cardinal Saraiva Martins

Le cardinal José Saraiva Martins, Recteur de l'Université pontificale urbanienne et ancien Préfet de la Congrégation pour les causes des saints s'est exprimé le dans une entrevue donnée à Gianluca Barile : « Je ne sais pas si ces apparitions ont été inventées ou si elles assurent des intérêts économiques ; à coup sûr, dans de tels cas, la main du diable peut y être. Mais Dieu est si grand qu’il sait comment faire servir même le mal pour le bien de l’humanité : de cette façon, il est possible d’expliquer les avantages que de nombreuses personnes déclarent recevoir à Medjugorje. »[52],[Note 8] Il rappelle la position de l'Église sur le sujet : « Cela ne fait aucun doute : les apparitions ne devraient pas être considérées comme authentiques, aussi longtemps qu'elles n'ont pas été approuvées par l'Église en la personne du Saint Père. »[52],[Note 9] De même, il précise la position que doit adopter un pèlerin se rendant à Medjugorje : « Il ne doit pas tenir pour acquis et ne doit pas se convaincre que les apparitions sont authentiques ; par conséquent, il doit s'y rendre pour prier, mais pas pour y reconnaître par sa présence la vérité de phénomènes dont l’approbation dépend uniquement et exclusivement de l'Église, [...] »[52],[Note 10]. Concernant les fruits positifs qui suffiraient à reconnaître l'existence du phénomène surnaturel, il ajoute : « [...] que ce soient les conversions, mais aussi les guérisons, ce n'est pas un argument suffisant pour évaluer la thèse de l'authenticité des apparitions. Il n'est pas dit que la Madone apparaisse, juste parce que les gens se convertissent dans ce lieu. »[52],[Note 11]. Sur les voyants eux-mêmes, il fait part de ses réserves : « Comme je l'ai déjà dit, les petits bergers de Fatima se sont faits humbles et ont choisi le silence ; à Medjugorje je ne sais pas si c'est ce qui se passe ; Sœur Lucie est entrée au cloître, à Medjugorje, aucun n'a choisi la vie consacrée ; la même Sœur Lucie a mis par écrit les secrets que lui a confiés Notre-Dame, tandis qu'à Mejdugorje ils continuent à les garder pour eux-mêmes. Non, je ne vois rien de commun entre Fatima et de Medjugorje. »[52],[Note 12].

Le secrétaire d'État du Saint-Siège

Le cardinal Bertone, secrétaire d'État du Saint-Siège et ancien secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, écrit dans un ouvrage publié en 2007 en italien : « Les déclarations de l'évêque de Mostar reflètent une opinion personnelle, elles ne sont pas un jugement définitif et officiel de l'Église. Tout est renvoyé à la déclaration de Zadar des évêques de l'ex-Yougoslavie du 10 avril 1991, déclaration qui laisse la porte ouverte à de futures enquêtes. Les vérifications doivent donc se poursuivre. Dans l'entre-temps, les pèlerinages privés sont permis avec un accompagnement pastoral des fidèles. Finalement, tous les pèlerins catholiques peuvent se rendre à Medjugorje, lieu de culte marial où l'expression de toutes les formes de dévotions est possible. » [53]

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège

Le quotidien La Croix titrait le « Le Vatican confirme que les pèlerinages à Medjugorje sont interdits ». Deux mois plus tard, devant cette erreur reprise par les journaux étrangers, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Joaquín Navarro-Valls, a souhaité apporter une clarification : « Vous ne pouvez pas dire aux gens qu'ils ne peuvent pas aller à Medjugorje à moins que les apparitions n'aient été prouvées fausses. Cela n'a pas été déclaré, chacun peut donc s'y rendre s'il le désire [...] À la lecture de ce que l'archevêque Bertone a écrit on peut penser que jusqu'à maintenant tout est interdit, que les catholiques ne peuvent se rendre à Medjugorje. En réalité, rien n'a changé, rien de nouveau n'a été dit [...] Le problème est que si l'on organise des pèlerinages, en les organisant avec l’Évêque et l'Église, vous donnez une approbation canonique aux évènements de Medjugorje [...] C'est différent d'un groupe qui vient en pèlerinage accompagné d'un prêtre afin qu'il puisse confesser [...] Je craignais que les paroles de l'archevêque Bertone aient pu être interprétées d'une manière restrictive. L'Église et le Vatican ont-ils dit non (au fait que les Catholiques aillent à Medjugorje) ? Non. [...] La différence, dans les termes du droit canon, est qu'un pèlerinage officiel, organisé par le diocèse avec l'évêque, est un moyen de donner une sanction juridique aux faits; vous dites “ceci est vrai”. »[54],[Note 13],[55]

Le Cardinal Maradiaga

Selon l'hebdomadaire La Vie, le cardinal Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga s'est prononcé en faveur des apparitions[56].

L'évêque exorciste d'Isernia-Venafro

Andrea Gemma est évêque émérite du diocèse d'Isernia-Venafro, dans la région Molise (Italie) (retiré le [57]). Comme tous les évêques du monde, il a mission d'exorciste. Interrogé par le quotidien en ligne Petrus, le , il déclare : « C'est un phénomène absolument diabolique, autour duquel gravitent de nombreux intérêts souterrains. La Sainte Église, la seule à avoir son mot à dire par la bouche de l'Évêque de Mostar, a déjà déclaré publiquement, et officiellement, que la Vierge n’est jamais apparue à Medjugorje et que toute cette imposture est l'œuvre du Démon. »[Note 14],[58]. Il déplore à plusieurs reprises l'argent qui gravite autour du phénomène : « A Medjugorje tout se passe en fonction de l'argent : pèlerinages, nuitées, ventes de gadgets. »[Note 15], « Les faux voyants et leurs assistants se remplissent les poches. »[Note 16],[58], critique sévèrement les voyants : « ils sont désobéissants envers l'Église, ils auraient dû se retirer dans la vie privée au lieu de continuer à propager leurs mensonges dans un but lucratif, faisant le jeu du diable ! »[Note 17], « les imposteurs de Medjugorje continuent à vivre confortablement dans le monde sans montrer aucun type d'amour, ni pour Dieu ni pour l'Église »[Note 18],[58] et rappelle la position de l'Église catholique : « Comme je l'ai mentionné précédemment, le Vatican a interdit les pèlerinages de la part des prêtres dans ce lieu et a déjà parlé par la bouche des deux Évêques successifs au cours des années récentes à Mostar, Mgrs Zanič et Perić, avec lesquels j'ai personnellement parlé et qui m'ont toujours exprimé leurs doutes. (…) La vérité c'est que lorsque l'Évêque de Mostar parle, l'Église du Christ parle à travers lui, qui s'exprime avec l'autorité conférée par le Vatican, dont nous devons tenir compte. »[Note 19],[58].

Le mariologue Manfred Hauke

Manfred Hauke est membre de l'Académie pontificale mariale internationale, président de la Société allemande de mariologie et professeur de dogmatique à la Faculté de théologie de Lugano. Dans un entretien accordé en août 2018 au journal catholique allemand Die Tagespost, il déplore que la commission présidée par le cardinal Ruini en charge de se prononcer sur les phénomènes de Medjugorje n'ait pas pris connaissance des transcriptions des entretiens enregistrés sur cassette aux premiers jours des apparitions entre les voyants et les franciscains de Medjugorje, ces transcriptions n'étant disponibles alors qu'en anglais et en français.[59],[60]

Dans une étude publiée en 2018 par la Revue théologique de Lugano, Manfred Hauke a étudié en détail ces transcriptions qui consignent les propos des voyants entre le 27 et le 30 juin 1981 et une partie du journal personnel de la voyante Vicka Ivanković couvrant la période du 24 juin au 6 septembre 1981. A l'analyse de ce matériau historique, il considère qu'il est impossible, comme le fait la commission Ruini, de limiter le phénomène originel aux sept premières apparitions durant les dix premiers jours. En effet, il dénombre durant cette période dans les témoignages des voyants 17 ou 18 apparitions. Questionnant leur origine surnaturelle, il note un certain nombre de points problématiques : dans les enregistrements sur cassette les voyants déclaraient le 30 juin 1981 que "la Gospa" leur avait annoncé qu'elle apparaîtrait seulement encore trois jours, or les apparitions se poursuivent au-delà du 3 juillet, ce qui aux yeux du théologien constitue une « fausse prophétie ». Par ailleurs, on ne distingue pas de message particulier dans les déclarations des voyants aux premiers jours de l'apparition. « Ce n'est que plus tard que la "Gospa" a diffusé une quantité interminable de "messages". »

Manfred Hauke relève aussi un certain nombre d'aspects insolites dans les témoignages immédiats des voyants, absents selon lui dans les apparitions mariales authentiques : le tremblement des mains de l'apparition qui couvre et découvre l'enfant qu'elle tient, sa disparition répétée lorsque son voile est "piétiné", la couleur grise de la robe sans ceinture, la dissimulation des pieds, l'impression de toucher de l'acier à son contact, l'évanouissement de trois voyants quand ils l'aspergent d'eau additionnée de sel bénit, leur course extatique du 25 juin à travers la montagne (qui évoque des faits observés dans les apparitions mariales de Garabandal, non reconnues par l'Église catholique, et dans des cas de possession diabolique). Manfred Hauke conclut, à la suite du religieux français François-Marie Velut (Michel de la Sainte-Trinité) et de l'expert anglais de la mariophanie, Donal Anthony Foley, que « de la phénoménologie de l'apparition elle-même émergent également des aspects très étranges qui, mis ensemble, semblent indiquer une présence préternaturelle (c'est-à-dire démoniaque). »[61],[62]

Le pape François

Le , alors qu'il évoque devant la presse l'enquête de la commission internationale, le pape François déclare au sujet des apparitions qui se poursuivent : « sur les présumées apparitions actuelles, l’enquête émet des doutes. Moi-même je serais plus méchant : je préfère la Madone mère, plutôt que la Madone chef de bureau qui envoie des messages tous les jours. Cette femme n’est pas la mère de Jésus[27] ». D'autre part, sur le plan spirituel et pastoral, le pape reconnaît qu’« il y a des gens qui se rendent là, se convertissent, des gens qui rencontrent Dieu et changent de vie ». « On ne peut pas nier ce fait spirituel et pastoral »[27].

Le 12 mai 2019, le pape François a fait annoncer par voie de presse que l'Église catholique autorisait désormais l’organisation de pèlerinages à Međugorje, sans que cela signifiât la reconnaissance des apparitions mariales[63].

Controverses

Le « cas d'Herzégovine »

Souhaitant résoudre un litige entre les franciscains et le clergé diocésain au sujet des charges pastorales dans les paroisses d'Herzégovine, la Congrégation pour l'évangélisation des peuples a publié un décret en 1975 ordonnant le transfert de la charge pastorale au clergé séculier des paroisses de Blagaj, Jablanica, Ploče, Nevesinje, Čapljina, Humac ainsi qu'une partie de Mostar. Ce décret prend aussi en considération le contexte historique de la présence franciscaine dans la région : « Dans ces régions, aux témoins d'une grande foi, où ce feu que le Christ a apporté sur la terre est toujours resté vivant malgré d'importantes épreuves et ceci, plus particulièrement, grâce au zèle fort louable et à l'esprit apostolique des franciscains, qui durant tant d'années on souffert d'une misère considérable, et ont contribué à ce que le royaume du Christ se répande et s'affermisse dans ce peuple. »[64],[Note 20].

Le litige n'est pas encore entièrement résolu comme en témoigne une récente homélie de Perić : « [...] quelques prêtres, qui ont été exclus de l'ordre franciscain o.f.m. par les autorités supérieures de l'ordre en raison de leur désobéissance au Saint-Père, ont gardé de force et depuis des années plusieurs églises et cures paroissiales avec leur inventaire d'église. Dans ces paroisses, ils agissent non seulement illégalement, mais confèrent les sacrements d'une manière sacrilège, dont certains d'une manière invalide même, tels que la confession et la confirmation ou ont participé à la célébration de mariages invalides. »[46],[Note 21]

Pour la paroisse de Medjugorje, la situation reste inchangée depuis sa fondation en 1892. La légitimité de sa charge pastorale confiée aux franciscains n'a jamais été remise en cause, et aucun des évêques successifs n'a demandé que Medjugorje soit transféré à la charge du clergé séculier[65],[46],[Note 22]

Conflit avec l'évêque concernant les phénomènes de Medjugorje

Les relations sont devenues de plus en plus difficiles entre l'évêché, seule autorité valable dans la hiérarchie catholique locale[66], et l'ordre des Franciscains. L'évêché de Mostar a interdit en que ce lieu soit qualifié de « sanctuaire ». Les autorités diocésaines interdisent notamment aux Franciscains de diffuser les messages des prétendues visions et de les commenter.

Reconnaissance du statut de sanctuaire

Selon le code canonique, Medjugorje n'est pas un sanctuaire[67]. En effet, celui-ci prévoit :

  • « Can. 1230 - Par sanctuaire on entend une église ou un autre lieu sacré où les fidèles se rendent nombreux en pèlerinage pour un motif particulier de piété avec l'approbation de l'Ordinaire du lieu. »
  • « Can. 1231 - Pour qu'un sanctuaire puisse être appelé national, il faut l'approbation de la conférence des Évêques; pour qu'il puisse être dit international, l'approbation du Saint-Siège est requise. »
  • « Can. 1232 - § 1. L'Ordinaire du lieu est compétent pour approuver les statuts des sanctuaires diocésains; la conférence des Évêques pour les statuts des sanctuaires nationaux et le Saint-Siège seul pour ceux des sanctuaires internationaux. § 2. Les statuts détermineront surtout les buts du sanctuaire, l'autorité du recteur, la propriété et l'administration des biens. »[68].

Franjo Kuharić, à l'époque archevêque de Zagreb et président de la Conférence épiscopale de Yougoslavie, déclara en 1993 en interprétant la Déclaration de Zadar : « Nous, évêques, après trois ans d’études effectuées par la Commission, avons accepté Medjugorje comme lieu de pèlerinage, comme sanctuaire. Cela signifie que nous n’avons rien contre, si quelqu’un vénère la Mère de Dieu à la manière et en accord avec l’enseignement de l’Église et avec la foi [...] »[69]. Toutefois, la conférence des Évêques n'a pas confirmé officiellement que Medjugorje est un sanctuaire national et la Déclaration de Zadar n'en fait pas mention.

Ratko Perić, écrit en 1995 : « Ni l'évêque du lieu, en tant que supérieur du diocèse local et de l’Église de Mostar-Duvno, ni aucune instance compétente, n’ont jusqu’à présent officiellement déclaré l’église paroissiale de Medjugorje dédié à St. Jacques l’apôtre, comme sanctuaire marial. Personne n’a approuvé le « culte » de la Gospa fondé sur les prétendues apparitions. Au contraire, à cause de la contestabilité, il a, à plusieurs reprises, interdit de parler de la nature surnaturelle des « apparitions et révélations » depuis l’autel, dans l’église, et d’organiser des pèlerinages officiels au nom des paroisses, des diocèses, et au nom de l’Église en général. Notre ancienne Conférence épiscopale et le Saint Siège lui-même ont publié ces mises en garde et d’autres semblables. Celui qui agit contrairement agit directement contre les positions officielles de l’Église qui, après 14 ans de prétendues apparitions et malgré la propagande commerciale bien développée, demeurent valides dans l’Église. »[70].

Dans une lettre en date du , le cardinal Bertone répond, en tant que secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, aux interrogations de l'évêque de Langres, Taverdet, sur « la position actuelle de l'Église en ce qui concerne les présumés "apparitions à Medjugorje" et s'il était permis aux fidèles catholiques de s'y rendre en pèlerinage. »[b 14]. Il rappelle ainsi la déclaration de Zadar et précise « qu'il n'est pas permis d'organiser des pèlerinages officiels à Medjugorje entendu comme lieu d'apparitions authentiques, que ce soit au niveau paroissial ou diocésain, car cela serait en contradiction avec ce que les évêques de l'ex-Yougoslavie ont affirmé dans la Déclaration ci-dessus mentionnée. »[b 15]. Il confirme ainsi que le Saint-Siège n'a pas donné d'approbation au statut de sanctuaire international.

Le 12 mai 2019, la Salle de presse du Vatican annonce que l'organisation de pèlerinages est autorisée par le Saint-Siège. Le communiqué indique: «Étant donné le flux notable de personnes qui se rendent à Medjugorje et les abondants fruits de grâce qui en ont découlé, une telle disposition s’insère dans l’attention pastorale particulière que le Saint-Père a voulu donner à cette réalité, destinée à favoriser et à promouvoir les bons fruits.» « Ceci en ayant toujours soin d’éviter que ces pèlerinages soient interprétés comme une authentification des évènements connus, qui demandent encore d’être examinés par l’Église. Il faut donc éviter que de tels pèlerinages créent toute confusion ou ambiguïté sur l’aspect doctrinal. Cela concerne aussi les pasteurs de tous ordres et rangs qui ont l’intention de se rendre à Medjugorje et d’y célébrer ou concélébrer, y compris de manière solennelle. »[3]

Jozo Zovko

Le père Jozo Zovko est interdit de sacrements et suspendu par ses supérieurs le [b 16]. Malgré les rappels à l'ordre de sa hiérarchie[b 17],[b 18], il passe outre cette décision, conforté par les messages qu'aurait adressés, en ce sens, la Vierge aux voyants. En 2008, le provincial des Franciscains d'Herzégovine a finalement accepté de le déplacer dans un autre lieu.

Ces actes contribuent à jeter le trouble sur l'authenticité des apparitions car ils contredisent certains éléments rapportés dans la Chronique paroissiale concernant Jozo Zovko : « Jakov et Vicka ont dit qu'ils ont vu Notre-Dame et le frère Jozo. Frère Jozo était joyeux. Les enfants ont vu le tribunal et une personne importante au milieu (probablement le juge principal). Notre-Dame leur a dit que le procès n’est pas terminé, et qu'il continue. Elle a dit également qu'ils ne le (frère Jozo) jugeront pas sévèrement et de ne pas s'inquiéter pour lui, car il est un saint, comme elle leur avait déjà dit auparavant. Elle a dit aussi que frère Jozo souhaite que les enfants persévèrent dans la prière. »[71],[Note 23]

Tomislav Vlašić

Le prêtre franciscain Tomislav Vlašić, qui a été durant plusieurs années le directeur spirituel des six voyants de Medjugorje et qui a déjà fait l'objet d'une sanction en 2008, est réduit définitivement à l'état laïc par le pape Benoît XVI. Tomislav Vlašić est accusé d'« immoralité sexuelle » et de « manipulation des consciences »[72]. De plus, il doit se soumettre à un certain nombre de restrictions sous peine d'excommunication[73]. Cette situation est en contradiction avec les déclarations qu'aurait tenues la Vierge, selon les voyants de Medjugorje, à propos de Vlašić, tels que « Remerciez Tomislav [Vlašić], qui vous guide si bien ! » (message du ), « Tomislav [Vlašić] a bien commencé, qu'il continue ! Il est sur la bonne voie. » ()[l 10]. Enfin, lui-même se présente comme « Celui qui, par la divine Providence, dirige les voyants de Medjugorje »[b 19]. Tomislav Vlašić sera finalement excommunié par un décret de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 15 juillet 2020[74].

En , Francesco Bravi (procureur général de l'Ordre des Frères mineurs) a souhaité apporter des explications dans une déclaration à l'agence ZENIT : « L'acceptation, par Benoît XVI, de la perte de l'état clérical du père Tomislav Vlašić, ne constitue pas un jugement sur les témoignages d'apparition de Marie à Medjugorje, a expliqué le procureur général de l'Ordre des Frères mineurs (Franciscains). Le P. Francesco Bravi, ofm, a affirmé que cette mesure n'a pas été imposée par le Saint-Siège mais qu'il s'agit de la conséquence de la demande présentée par le P. Vlašić, qui était jusqu'à présent membre de l'Ordre des Frères mineurs, d'être dispensé non seulement du célibat sacerdotal mais aussi des vœux religieux. « C'est lui qui l'a demandé », a déclaré le P. Bravi. Le procureur général de l'Ordre des Frères mineurs a par ailleurs précisé que s'il est vrai que le P. Vlašić était vicaire à la paroisse de Medjugorje à l'époque des premiers témoignages des apparitions (1981), il vivait en Italie depuis plus de vingt ans (depuis 1985). [...] Le P. Bravi a expliqué que le P. Vlašić a demandé au Saint-Siège d'être dispensé des obligations du ministère sacerdotal, car il refuse d'accepter les sanctions imposées par la Congrégation pour la doctrine de la foi par le décret (prot. 144/1985) du 25 janvier 2008, signé par le cardinal Levada, préfet, et par Mgr Angelo Amato, secrétaire de la Congrégation. [...] Il explique que les sanctions ont été imposées à la suite d'accusations portées contre le P. Vlašić. Il était notamment accusé de « diffusion d'une doctrine douteuse, de manipulation des consciences, de mysticisme suspect, de désobéissance à des ordres donnés de façon légitime ». Il était également accusé d'avoir violé le sixième commandement (actes impurs). [...] Le P. Francesco Bravi a expliqué à ZENIT que le P. Vlašić refusait de reconnaître les accusations portées contre lui et qu'il refusait donc également les sanctions. Comme conséquence de ce rejet, il a demandé à être dispensé de l'exercice de son ministère sacerdotal et de sa condition de religieux. Il lui est en même temps interdit d'exercer toute forme d'apostolat et de faire des déclarations, spécialement sur Medjugorje. »[75],[76]

René Laurentin

Spécialiste dans l'étude des apparitions mariales, René Laurentin a cessé d'écrire à propos de Međugorje à la suite d'une requête en ce sens de l'évêque de Mostar en 1998[l 11]. Par ailleurs, il a déclaré à un journaliste italien en  : « Je réitère le point précédent : je n'ai jamais exprimé d'opinion sur l'authenticité ou non des apparitions [à Međugorje]. »[77],[Note 24] ainsi qu'à Francesco Dal Mas quelques années plus tôt : « Je suis tenu par une certaine réserve [concernant Međugorje], suite aux dispositions qui m'ont été ordonnées. Je n'ai jamais dit que la Vierge y est réellement apparue. Mais je peux certifier d'un certain nombre de signes positifs et négatifs (comme à Lourdes, d'ailleurs). Parmi les signes positifs il y a sans doute la liturgie à Medjugorje et les fruits vraiment extraordinaires des confessions et des conversions. »[78],[Note 25]

Jugement sur la rectitude de la vie morale des voyants

La vie des voyants est un autre sujet d'interpellation au sein de l'Église. À l'inverse de Bernadette Soubirous ou Lúcia de Jesus dos Santos, aucun des voyants n'a choisi un état de vie religieux ou relativement modeste. D'autres voyants d'autres sanctuaires n'ont pas embrassé la vie religieuse, ainsi de Maximin Giraud, d'Estelle Faguette ou des petites voyantes de L'Île-Bouchard. Les voyants de Medjugorje sont tous mariés et ont des enfants. De plus, selon Adriana Dias Lopes du magazine Veja, ils se sont considérablement enrichis grâce aux nombreuses conférences, produits dérivés et spectacles autour de Medjugorje[72].

Lucie de Fatima et Medjugorje

Sœur Emmanuel Maillard.

Selon les partisans des apparitions, la voyante sœur Lucie de Fatima parlait avec la Vierge Marie de ses visites à Medjugorje[79]. Cette information est relayée dans une vidéo parue en 2005, Medjugorje, continuation de Fatima, par une religieuse de la Communauté des Béatitudes et fondatrice de l'association Les enfants de Medjugorje, sœur Emmanuel Maillard. Dans son livre, Medjugorje, les années 90 - Le triomphe du cœur, sorti en 1995, elle écrivait : « Et comment ne pas évoquer ici le bonheur de sœur Lucie elle-même, qui n'a jamais cessé de voir la Vierge depuis 1917 et à qui Marie parle aujourd'hui… de ce qu'elle fait à Medjugorje. »[80].

Cette rumeur fait l'objet en 1998 de deux démentis de la part du père Luciano Cristino, directeur des études et de l'office de diffusion du sanctuaire de Fatima : « L'affirmation selon laquelle Notre-Dame de Fatima "parle à sœur Lucie de ce qu'elle fait à Medjugorje" est tout à fait fausse. »[b 20] ainsi que de la prieure du carmel de Coïmbra et supérieure de sœur Lucie, sœur Inacia de Carmo : « Au sujet de Medjugorje, sœur Lucie ne dit rien ni pour ni contre, parce qu'elle pense, à juste titre, qu'elle n'est pas compétente en la matière. »[b 21].

Pèlerinage du cardinal Schönborn

Le déplacement du cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, du 28 décembre au 2 janvier 2010, vient alimenter la polémique sur les prétendues apparitions de Medjugorje[81]. Dans un communiqué du 3 janvier, l'évêque du lieu, Mgr Ratko Perić estime que sa visite « pourrait apparaître comme un soutien à un grand nombre de nouvelles communautés et associations religieuses désobéissantes de Medjugorje, qui peuvent lire dans la visite du cardinal un encouragement à leur désobéissance » et « ajoute aux tourments déjà existants de l'Église locale de nouveaux tourments qui ne contribuent pas à sa paix indispensable et à son unité ». Le lendemain, le cardinal justifie sa visite en rappelant qu'elle revêtait un caractère de pèlerinage privé et qu'il souhaitait « voir le lieu à l'origine de beaucoup de fruits positifs » où il désirait « avant tout prier »[82]. Après avoir été reçu en audience privée par Benoît XVI le 15 janvier, le cardinal, dans une lettre d'excuses adressée à l'évêque regrette que son pèlerinage ait pu « donner l'impression de nuire à la paix » en précisant que ce n'était « pas [son] intention »[83].

Adaptation au cinéma

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Filmographie

  • Les voyants de Međugorje : au banc d'essai de la science, film de Michael Mayr réalisé par Martin Auer, 2005

Bibliographie

  • (it) Paolo Apolito, Internet e la Madonna - Sud visionarismo religioso in Rete, Milano, Feltrinelli, 2002
  • (it) Raffaele Ascheri, L'imbroglio di Medjugorje : le false apparizioni della Madonna, Milano, Kaos Edizioni, 2007
  • Cyrille Auboyneau, La vérité sur Medjugorje, clef de la paix, Éditions François-Xavier de Guibert, 1993
  • Cyrille Auboyneau, Paroles du Ciel. Messages de Marie à Medjugorje, Éditions des Béatitudes, Nouan-le-Fuzelier, 2000 (ISBN 290548070X)
  • Cardinal Tarcisio Bertone et Giuseppe De Carli (trad. Marie-Ange Maire Vigueur, présentation du pape Benoît XVI), La dernière voyante de Fatima : Ce que m'a dit sœur Lucia, Paris, Bayard, (ISBN 9782227477605), p. 106-111
  • (en) Mart Bax, Medjugorje : Religion, Politics, and Violence in Rural Bosnia, Amsterdam, VU Uitgeveriji, 1995
  • Joachim Bouflet, Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, Éditions Salvator, Paris, 1999 (ISBN 270670201X)
  • Joachim Bouflet, Ces dix jours qui ont fait Medj' , Éditions CLD, 2007, (ISBN 9782854435122)
  • Joachim Bouflet, Faussaires de Dieu, Presses de la Renaissance, Paris, 2007, (ISBN 9782750903411)
  • Janko Bubalo et Vida Ivanković (trad. V. Knez̆ević), « Je vois la Vierge » : Aînée des voyants de Medjugorje, Vicka raconte les apparitions et son extraordinaire expérience, Éditions François-Xavier de Guibert, Paris, 1999, 3e éd. (1re éd. 1984) (ISBN 2868395805).
  • André Castella et Marijan Ljubic, Medjugorje, dernière invitation à la prière et à la conversion, Hauteville, Éditions du Parvis, 1986.
  • Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Éditions Perrin, Paris, 1998 (ISBN 2262010242)
  • Yves Chiron, Medjugorje (1981-2006) "Constat de non supernaturalite" - a journal de Medjugorje. Conférence de Mgr Peric (2004). Déclarations épiscopales, Niherne, éditions Nivoit, 2006
  • Yves Chiron, Medjugorje démasqué, Via Romana, Versailles, 2010 (ISBN 978-2-916727-70-7) [présentation en ligne]
  • Elisabeth Claverie, Les guerres de la vierge : Une anthropologie des apparitions, Gallimard, Paris, coll. « NRF Essais », 2003 (ISBN 2070763900).
  • Collectif, Miracles, apparitions - Que croire ? Qui croire ?, Paris, Les Cahiers d'Edifa no 1, 1997
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  • Sœur Emmanuel et Denis Nolan, Medjugorje : Que dit l'Église ?, Ephèse Diffusion, Diffusion Téqui, 1997, 3e éd. (ISBN 2740302606) ; 6° édit., 2005-2006 (ISBN 2952135193)
  • Sœur Emmanuel, Medjugorje, les années 90 : Le triomphe du cœur !, Éditions des Béatitudes, Nouan-le-Fuzelier, 1999, 12e éd. (ISBN 284024098X)
  • Sœur Emmanuel, L'enfant caché de Medjugorje, Éditions des Béatitudes, 400 p., 2° édit., 2006, (ISBN 9782840242567) [le titre se réfère à Jésus]
  • Sœur Emmanuel, Medjugorje, la guerre au jour le jour, Éditions des Béatitudes, 1992.
  • Sœur Emmanuel, Međugorje, les années 1990, Éditions des Béatitudes, 1996.
  • Ivo Sivric, Louis Belanger, ofm, La Face cachée de Medjugorje, tome I, Éditions Psilog, Saint-Francois-du-Lac, 1988
  • Mark Waterinckx, Medjugorje - Danser sur un volcan. La bombe est sur le point d'exploser, Chez l'auteur, Brugge, 1988
  • Mark Waterinckx, Le cardinal Ratzinger démasque les mensonges de Medjugorje, Chez l'auteur, Brugge, 1998
  • Mark Waterinckx, Medjugorje - Rébellion contre Rome, Chez l'auteur, Brugge, 1999
  • Adib Zakhour, La Hiérarchie de l’Église et les Apparitions de la Vierge à Medjugorje, 303 pages, 2008, Beyrouth (?).

Notes

  1. Liste des collaborateurs : Dom Thomas Acklin o.s.b., psychanalyste - Sylvie Barnay, historienne, maître de conférence à l'université de Metz - Dom Bernard Billet o.s.b., théologien et historien - Michel de Boucaud, psychiatre, professeur à l'université de Bordeaux-I - Gino Caneggianini, cinéaste et producteur - Christian Cannuyer, professeur à l'université catholique de Lille - Michel Corteville, prêtre, théologien - René Humetz, ancien juge d'instruction - Françoise Jeanlin, professeur à l'Institut orthodoxe Saint-Serge - Henri Joyeux, chirurgien, professeur de cancérologie digestive à la faculté de médecine de Montpellier - René Laurentin, théologien et journaliste, ancien expert de Vatican II - Philippe Loron, neurologue à La Salpêtrière - Michel Magdelaine, curé de Notre-Dame-de-Lourdes à Bastia - Roland Maisonneuve, théologien, essayiste - Christian Parmentier, journaliste - Émile Poulat, sociologue, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales - François Rossier, marianiste, théologien, université de Dayton - Patrick Sbalchiero, historien et journaliste - Bernard Sesé, professeur émérite à l'université Paris-X Nanterre - R. P. Alain Toméi, canoniste, official du diocèse d'Ajaccio.
  2. « [La Congrégation pour la doctrine de la foi] a exprimé sa satisfaction pour le travail accompli par la commission diocésaine sous la responsabilité de l’ordinaire local et a encouragé la poursuite de ses travaux au niveau des instances épiscopales nationales. »
  3. « Na temelju dosadasnjeg istrazivanja ne moze se ustvrditi da se radi o nadnaravnim ukazanjima i objavama. »
  4. Citation originale : (pl) « Pani Zofii dziękuję za wszystko, co łączy się z Mediugorje. Ja też codziennie pielgrzymuję tam w modlitwie i łączę się w modlitwie z Wszystkimi, którzy tam się modlą — albo stamtąd czerpią wezwanie do modlitwy. Dziś to wezwanie zrozumieliśmy lepiej. Cieszę się, że naszym czasom nie brakuje ludzi modlitwy i apostołów. »
  5. Citation originale : (it) « la frase sul desiderio di andare a Medjugorje non può essere interpretata come un'approvazione delle apparizioni mariane ai veggenti bosniaci: se Giovanni Paolo II ne fosse stato convinto le avrebbe approvate, non è che non ne abbia avuto il tempo, avendo regnato per più di venti anni dopo l'inizio dei fenomeni, né che non fosse proprio del suo carattere assumersi responsabilità anche in materie così delicate: basta pensare alla decisione di pubblicare il segreto di Fatima. »
  6. Citation originale : (hr) « 1 - Međugorje je katolička župa u kojoj se ostvaruje liturgijski i pastoralni život kao i u ostalim župama ove mostarsko-duvanjske biskupije. I nitko nije ovlašten pridavati službeni naslov „svetišta“ ovomu mjestu, osim Crkve. 2 - Na osnovi crkvenih proučavanja međugorskih događanja ne može se ustvrditi da se radi o nadnaravnim ukazanjima ili objavama. To znači da Crkva do sada nije prihvatila nijedno ukazanje ni kao nadnaravno ni kao Gospino. 3 - Nijedan svećenik koji kanonski djeluje u ovoj župi Međugorju ili je u prolazu nije ovlašten iznositi privatno mišljenje, suprotno službenomu crkvenom stajalištu, o takozvanim „ukazanjima“ i “porukama“, ni prigodom sakramentalnih slavlja, ni za uobičajenih pobožnosti, ni u katoličkim medijima. 4 - Katolički su vjernici ne samo oslobođeni obveze da vjeruju u istinitost „ukazanja“ nego trebaju znati da nisu dopuštena ni službena ni privatna, ni osobna ni kolektivna, crkvena hodočašća iz drugih župa, ako pretpostavljaju istinitost „ukazanja“ ili koja bi time ovjeravala takva „ukazanja“. Tko suprotno govori, necrkveno govori. 5 - Na temelju dosadašnje prouke i prakse kao mjesni biskup držim da u vezi s međugorskim zbivanjima kroz svih ovih 25 godina nije na crkvenoj razini utvrđeno nijedno „ukazanje“ kao autentično Gospino. A autentičnosti ne doprinosi ni činjenica da se kroz ovih 25 godina govori o desetcima tisuća „ukazanja“ koja su, prema riječima sadašnjega Svetog Oca, kojega sam čuo u audijenciji 24. veljače ove godine, na Kongregaciji za nauk vjere uvijek pobuđivala pitanje kako mogu biti vjerodostojna za katoličkoga vjernika. Pogotovo nam ne djeluju kao vjerodostojna kada se već unaprijed zna da će se navodna „ukazivanja“ događati [...] »
  7. Citation originale : (hr) « Mislim da bi o fenomenu Međugorja trebalo pisati samo činjenice, a ne donositi prosudbe. Kada je riječ o prosudbama, trebalo bi uvijek iznova upoznavati ljude sa službenim crkvenim stajalištem odnosno Izjavom koju je 10. travnja 1991. u Zadru dala Biskupska konferencija tadašnje države prema kojoj se, na temelju višegodišnjih istraživanja, ne može ustvrditi da se radi o nadnaravnim ukazanjima i objavama s tim da treba napomenuti kako još uvijek nije završilo to događanje u Međugorju niti je donesen konačni sud Crkve. Očekujemo nove poteze Svete Stolice jer je ona za to mjerodavna. Fenomen u Međugorju treba promatrati s dvije razine: prva je razina pastoralne naravi: sakramenti, mise, obraćenja, molitve, naviještanje Božje Riječi, pokora itd. i tu je potrebna pastoralna asistencija. A kada su u pitanju navodna viđenja i poruke, to treba biti podvrgnuto sudu Crkve, a ona nikad u tim stvarima ne žuri jer želi pristupiti temeljito i sa svom ozbiljnošću kako bi donijela ispravan sud. »
  8. Citation originale : (it) « Non so se si siano inventati queste apparizioni o se abbiano interessi economici; di sicuro, in casi del genere, può esserci lo zampino del demonio. Ma Dio è così grande che sa servirsi anche del maligno per il bene dell’umanità: potrebbero spiegarsi così i benefici che molti sostengono di ricevere a Medjugorje. »
  9. Citation originale : (it) « Non ci sono dubbi: le apparizioni non vanno considerate autentiche fin quando non saranno approvate ufficialmente dalla Chiesa nella persona del Santo Padre. »
  10. Citation originale : (it) « Non deve dare per scontato e non deve essere convinto che le apparizioni siano autentiche; deve, quindi, recarsi in quel luogo per pregare ma non per riconoscere con la sua presenza la veridicità di fenomeni la cui approvazione dipende solo ed esclusivamente dalla Chiesa [...] »
  11. Citation originale : (it) « [...], quello delle conversioni, ma anche delle guarigioni, non è un argomento sufficiente per avvalorare la tesi dell’autenticità delle apparizioni. Solo perché in quel luogo ci si converte, non è detto che appaia la Madonna. »
  12. Citation originale : (it) « Come dicevo prima, i pastorelli di Fatima si fecero umili e scelsero il silenzio, a Medjugorje non so se questo stia avvenendo; Suor Lucia entrò in clausura, a Medjugorje nessuno ha scelto la vita consacrata; la stessa Suor Lucia mise per iscritto i segreti affidatigli dalla Madonna, mentre a Mejdugorje continuano a serbarli per sé. No, non vedo punti in comune tra Fatima e Medjugorje »
  13. Citation originale : (en) « You cannot say people cannot go there until it has been proven false. This has not been said, so anyone can go if they want [...] When one reads what Archbishop Bertone wrote, one could get the impression that from now on everything is forbidden, no possibility for Catholics to travel to Medjugorje. But, in fact, nothing has changed, nothing new has been said [...] The problem is if you systematically organize pilgrimages, organize them with the bishop and the church, you are giving a canonical sanction to the facts of Medjugorje [...] This is different from people going in a group who bring a priest with them in order to go to confession [...] I was worried that what Archbishop Bertone said could be interpreted in too restricted a way. Has the church or the Vatican said no (to Catholics visiting Medjugorje)? NO. [...] The difference, in the terms of canon law, is that an official pilgrimage, organized by the diocese with the bishop, is a way of giving a juridical sanction to the facts; you are saying this is true. »
  14. Citation originale : (it) « “E’ un fenomeno assolutamente diabolico, intorno al quale girano numerosi interessi sotterranei. La Santa Chiesa, l’unica a potersi pronunciare per bocca del Vescovo di Mostar, ha già detto pubblicamente, e ufficialmente, che la Madonna non è mai apparsa a Medjugorje e che tutta questa messinscena è opera del Demonio”. »
  15. Citation originale : (it) « A Medjugorje tutto avviene in funzione dei soldi: pellegrinaggi, pernottamenti, vendita di gadgets. »
  16. Citation originale : (it) « I falsi veggenti e i loro assistenti intascano denaro. »
  17. Citation originale : (it) « sono disobbedienti verso la Chiesa, avrebbero dovuto ritirarsi a vita privata e invece continuano a propagandare le loro menzogne per scopi di lucro, facendo così il gioco del Diavolo! »
  18. Citation originale : (it) « gli impostori di Medjugorje continuano a vivere comodamente nel mondo senza manifestare alcun tipo di amore né per Dio, né per la Chiesa. »
  19. Citation originale : (it) « Come accennavo in precedenza, il Vaticano ha vietato i pellegrinaggi da parte di sacerdoti in quel luogo ed ha già parlato per bocca dei due Vescovi succedutisi in questi anni a Mostar, i Monsignori Zanic e Peric, con cui ho parlato personalmente e che mi hanno sempre manifestato i loro dubbi. (…) La verità è che quando parla il Vescovo di Mostar, parla la Chiesa di Cristo ed è a lui, che si esprime con l’autorità conferitagli dal Vaticano, che bisogna dare ascolto. »
  20. Citation originale : (hr) « U ovim krajevima, svjedocima tolike vjere, uvijek je, unatoč teškim kušnjama, plamtio onaj oganj, poslan od Krista na zemlju, i to poglavito zbog pohvalne revnosti i apostolskog duha franjevaca, koji su toliko godina, trpeći mnoge nedaće, pridonijeli da se Kristovo kraljevstvo raširilo i učvrstilo u tom narodu. »
  21. Citation originale : (hr) « [...] nekoliko svećenika, koje je Vrhovna uprava Male braće otpustila iz Franjevačkoga reda zbog neposluha Svetom Ocu, godinama nasilno drži više župnih crkava i ureda s crkvenim inventarom. U tim župama djeluju ne samo nezakonito nego dijele sakramente svetogrdno, a neke i nevaljano, kao što su ispovijed i krizma ili asistiraju nevaljanim vjenčanjima. »
  22. Citation originale : (hr) « Nijedan svećenik koji kanonski djeluje u ovoj župi Međugorju [...] » [traduction : « Les prêtres qui administrent canoniquement cette paroisse de Medjugorje [...] »
  23. Citation originale : (hr) « Jakov i Vicka kažu da su vidjeli Gospu i Fr. Jozu. Fra Jozo je bio veseo. Vidjela su djeca i sudnicu i jednog glavnog u sredini (valjda glavni sudac). Gospa im je rekla da suđenje nije završeno te da se nastavlja. Također je rekla da ga (Fr. Jozu) neće mnogo osuditi i da se za nj ne brinu, jer je on svetac, kao što im je još prije rekla. Također je rekla da Fr. Jozo želi da oni ustraju u molitvi. »
  24. Citation originale : (it) « Ribadisco il concetto di prima: non ho mai espresso giudizi sull’autenticità o meno delle apparizioni »
  25. Citation originale : (it) « Sono tenuto al riserbo, a seguito di alcune disposizioni che mi sono state date. Non ho mai detto che la Madonna è realmente apparsa. Ho invece certificato una serie di segni positivi e negativi (come per Lourdes, del resto). E tra i segni positivi ci sono senz'altro le liturgie che ci sono a Medjugorie con un seguito davvero straordinario di confessioni e di conversioni. »

Références

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  10. Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, pp. 232-234, note 2 : Pour l’Unité, octobre 1985, p. 42
  11. Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, pp. 232-234, note 3: Conférence à Liège, 7 mars 1986.
  12. Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, pp. 232-234, note 1: Père Daniel Ange, Medjugorje – Pourquoi bombarder l’oasis de la paix ?, chez l’auteur, Jeunesse-Lumière, Pratlong, Vabre, p.8.
  13. Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, p. 234.
  14. Ces dix jours qui ont fait Medj' , Annexes II, p. 250
  15. Ces dix jours qui ont fait Medj' , Annexes II, p. 251
  16. Ces dix jours qui ont fait Medj' , Lettre N°423/94 de Mgr Perić du 14 juin 1994
  17. Ces dix jours qui ont fait Medj' , Lettre de Mgr Perić du 7 février 2000, Prot. N° 131/2000
  18. Ces dix jours qui ont fait Medj' , Lettre de Mgr Perić du 26 juin 2004, Prot. N° 843/2004
  19. Ces dix jours qui ont fait Medj' , Lettre de Tomislav Vlašić à Jean-Paul II, 13 avril 1984
  20. Ces dix jours qui ont fait Medj' , p. 221, Lettre en date du 10 novembre 1998, du père Luciano Cristino, directeur du SESDI, Réf. 1J5.1/11.209 N°5938
  21. Ces dix jours qui ont fait Medj' , p. 222, Lettre en date du 22 décembre 1998, de mère Garcia de Carmo, prieure du carmel Sainte-Thérèse de Coimbra.
René Laurentin
  1. René Laurentin (dir.), Patrick Sbalchiero (dir.) et al. (préf. cardinal Roger Etchegaray), Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie : Inventaire des origines à nos jours : Méthodologie, bilan interdisciplinaire, prospective, Paris, Fayard, , 1426 p. (ISBN 978-2-213-63101-1), p. 1196-1197.
  2. René Laurentin, La Vierge apparaît-elle à Medjugorje ?, Éditions François-Xavier de Guibert, Paris, 2002, 5e édition (ISBN 286839762X)
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  4. René Laurentin et René Lejeune, Message et pédagogie de Marie à Medjugorje, O.E.I.L., Paris, 1988, (ISBN 2-86839-187-7), pp. 141-206.
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  6. René Laurentin et René Lejeune, Message et Pédagogie de Marie à Medjugorje, Éditions O.E.I.L., 1998, page 308.
  7. René Laurentin, La Vierge apparaît-elle à Medjugorje?, O.E.I.L, 1990, Chronologie, p. 303
  8. René Laurentin, Dernières nouvelles de Medjugorje, Éditions François-Xavier de Guibert, , p. 55.
  9. René Laurentin et René Lejeune, Message et Pédagogie de Marie à Medjugorje, Éditions O.E.I.L., 1998, page 32
  10. René Laurentin, Message et pédagogie de Marie à Medjugorje. Corpus chronologique des messages, Éditions François-Xavier de Guibert, , p. 129 et 179
  11. (hr) René Laurentin poriče, Diocèse de Mostar-Duvno, Mostar, 17 novembre 2008 [lire en ligne]
Autres
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  2. Claire Lesegretain, « Le Pape François autorise les pèlerinages à Medjugorje », La Croix, 12 mai 2019, https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Le-Pape-Francois-autorise-pelerinages-Medjugorje-2019-05-12-1201021200
  3. « Le Pape François autorise les pèlerinages à Medjugorge », Vaticannews.va, 12 mai 2019, https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2019-05/pape-pelerinage-sanctuaire-medjugorje-bosnie-vierge-marie.html
  4. « Medjugorje, la foi mariale et la décision du Pasteur », Vaticannews.va, 12 mai 2019, https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2019-05/medjugorje-la-foi-mariale-et-la-decision-du-pasteur.html
  5. Ivo Sivric3 et Louis Belanger, La face cachée de Medjugorje, Saint-François-du-Lac, Éditions Psilog, , p. 177, note 4.
  6. Sivric, Belanger, p. 303.
  7. Sivric, Belanger, p. 214.
  8. Sivric, Belanger, p. 220.
  9. Medjugorje démasqué, Yves Chiron, Via Romana, Versailles, 2010, (ISBN 978-2-916727-70-7), pp. 52-53.
  10. Daria Klanak, Comprendre Medjugorje : Regard historique et théologique, vol. 1, Éditions Sakramento, , 269 p. (ISBN 978-9958-36-017-6 et 978-2-915380-19-4, lire en ligne), annexe II, pages 219 à 229
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    Seules trois autorités peuvent se prononcer sur d'éventuelles apparitions : l'évêque, la conférence épiscopale du pays concerné et, très rarement et toujours pour émettre un jugement négatif, la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi.
  67. Bruno Bouvet, « Medjugorje, après trente ans d'« apparitions » », sur La Croix, (consulté le ) : « Medjugorje ne peut donc prétendre à l'appellation de sanctuaire, puisque les pèlerinages diocésains n'y sont pas autorisés. »
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  80. Sœur Emmanuel Maillard, Medjugorje, les années 90 - Le triomphe du cœur, Nouan-le-Fuzelier, Éditions des Béatitudes, , p. 86.
  81. Jean-Marie Guénois, « Le site marial de Medjugorje crée toujours la polémique », sur Le Figaro,
  82. Anna LATRON, « Le cardinal Schönborn appelle à réfléchir aux « fruits » de Medjugorje », sur La Croix,
  83. Anna Latron, « Le cardinal Schönborn cherche à apaiser la polémique sur Medjugorje. », sur La Croix,
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