Forces armées de la République de Corée

Les Forces armées de la République de Corée (hangeul : 대한민국 국군 ; hanja : 大韓民國國軍) sont les forces militaires de la Corée du Sud. Elles sont responsables du maintien de la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays, mais sont souvent engagées dans des opérations humanitaires et de secours aux sinistrés à l'échelle nationale. Plus récemment, tout en reconnaissant son rôle et ses responsabilités en tant que 10e puissance économique mondiale en termes de PIB, la Corée du Sud a participé à diverses opérations de maintien de la paix et d'opérations antiterroristes.

Forces armées de la République de Corée
대한민국 국군 (大韓民國國軍)
Fondation
Branches
Quartier-général Séoul
Commandement
Commandant en chef Yoon Seok-youl
Ministre de la défense Song Young-moo (en)
Chef d'état-major Général Jeong Kyeong-doo
Main-d'œuvre
Âges militaires 19 - 35 ans
Disponibles au service militaire 12 483 677 hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 344 943  hommes
Actifs 625 000 (2016)[1]
Déployés hors du pays 1 453 soldats
Réservistes 3 200 000 (2010)
Budgets
Budget 38 842,1 milliards de wons (2016)[1]
Pourcentage du PNB 2,62 %
Industrie
Fournisseurs nationaux [réf. nécessaire]
Fournisseurs étrangers Canada
France
Allemagne
Italie
Pays-Bas
Royaume-Uni
Israël
Russie
États-Unis
Articles annexes
Histoire Guerre de Corée (depuis 1950)
Guerre du Viêt Nam (1964-1973)
Guerre du Golfe (1991)
Guerre contre le terrorisme (depuis 2001)

Histoire

Soldat sud-coréen faisant réparer ses chaussures au milieu des ruines pendant la guerre de Corée en octobre 1950.
Soldat sud-coréen du Corps des Marines armé d'un Daewoo K2 en 1998. Un AAV-7A1 est visible au second plan.
ROKS Munmu the Great (DDH 976) de la Marine de la République de Corée.

Héritières de l'armée de libération de Corée, les Forces armées sud-coréennes sont créées en 1948 à la suite de la partition de la Corée à partir d'une force de gendarmerie de 25 000 hommes créée par le Gouvernement militaire de l'armée des États-Unis en Corée. Soutenues par les États-Unis, elles participent activement à la guerre de Corée entre 1950 et 1953 contre les puissances communistes (URSS, Chine et Corée du Nord) dans le cadre de la guerre froide.

Plus de 325 000 hommes ont également été déployés au Sud-Viêt Nam lors de la guerre du Viêt Nam entre 1965 et 1973 afin de lutter contre le Viêt Cong. Considérée comme très efficace dans ce conflit, elle y perd environ 5 100 hommes. Le Pentagone négocia plusieurs accords secrets : les autorités américaines versèrent illégalement 1,7 milliard de dollars pour obtenir la participation de la Corée du Sud à la guerre. Entre les années 1950 et 1970, la Corée du Sud reçoit sept fois plus d'aide militaire extérieure que le Nord[2].

L'armée sud-coréenne a participé à de nombreuses missions sous mandat de l'ONU, notamment en Somalie et au Sahara occidental. En 2003, membre de la Coalition, elle est impliquée dans la guerre d'Irak dans une mission de reconstruction, lors de laquelle elle envoie au total 20 000 hommes dans le cadre de la Coalition militaire en Irak jusqu'en décembre 2008.

Les forces sud-coréennes co-organisent avec les forces américaines plusieurs manœuvres dont l'exercice Ulchi Freedom Guardian[3].

Composantes

L'armée sud-coréenne est divisée en 4 branches dont les commandants constituent le Comité des chefs d'état-major interarmées :

Personnel

Il s'agit, dans les années 2010, de l'une des armées les plus importantes du monde en termes d'effectifs, ceux-ci étant néanmoins en baisse : 655 000 membres du personnel actif et 4 500 000 réservistes, soit un potentiel de 5 155 000 soldats, en 2013[4]. Le nombre d'actifs atteint 653 000 en 2010[réf. nécessaire], 625 000 en 2016}[1], 618 000 en 2018[réf. nécessaire], 522 000 prévus en 2022 suite, entre autres, à l'évolution démographique du pays[5].

La conscription est toujours en vigueur. Les Sud-Coréens âgés de 18 à 28 ans doivent servir deux ans dans l'armée. Près de 20000 objecteurs de consciences ont été emprisonnées depuis la signature de l’armistice de 1953 qui mit fin à la guerre de Corée[6].

Les relations homosexuelles constituent un délit pénal dans le code militaire, donnant lieu à une peine maximale de deux ans de prison, qu’elles soient consenties ou non, et aient lieu ou non dans les unités de l’armée[7].

Budget

29,5 milliards de dollars américains[Combien ?] en 2010, soit 2,62 % du PNB[réf. nécessaire]. Le budget atteint 38 842,1 milliards de wons en 2016[1].

Déploiements internationaux

1 453 soldats sont au total déployés en dehors du pays en 2012[8].

Notes et références

  1. « 국방백서 2016 » [PDF],
  2. Alain Bouc, Soubresauts de la dictature Park, Manière de voir, , p. 20-22
  3. « Ulchi Freedom Guardian, l'exercice qui exaspère Pyongyang - avionslegendaires.net », sur avionslegendaires.net, (consulté le ).
  4. Rapport de forces sur la péninsule de Corée sur RIA Novosti, citant le rapport The Military Balance 2012 de l'IISS de Londres.
  5. (en) « Korea progression -Seoul adapts to threats from the North » [PDF], sur Jane's Information Group, (consulté le ).
  6. « La Corée du Sud reconnaît les droits des objecteurs de conscience », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  7. « South Korea Military Is Accused of Cracking Down on Gay Soldiers », The New York Times, (lire en ligne)
  8. (ko) « 한국군 해외파견 현황입니다.(2012.12.14 기준) » (consulté le )

Annexes

Liens externes

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