Armand-Gaston Camus
Armand-Gaston Camus, né le à Paris et mort le à Paris dixième arrondissement (5Mi1 1155), est un avocat, jurisconsulte et homme politique français, qui joua un rôle important dans le déclenchement de la Révolution.
Pour les articles homonymes, voir Camus.
Armand-Gaston Camus | |
Armand-Gaston Camus. | |
Fonctions | |
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Député de Paris | |
– (2 ans, 4 mois et 17 jours) |
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Gouvernement | Assemblée constituante de 1789 |
Groupe politique | Tiers état |
Député de la Haute-Loire | |
– (3 ans, 1 mois et 21 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 13 jours) |
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Président de l'Assemblée constituante | |
– (15 jours) |
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Président du Conseil des Cinq-Cents | |
– (29 jours) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | |
Lieu de décès | Montmorency (Seine-et-Oise) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Gauche |
Profession | Avocat |
députés de la Haute-Loire | |
Proche du mouvement janséniste, avocat du clergé de France au Parlement de Paris[1], il aurait pris part, autour de 1771, à la lutte contre la réforme parlementaire imposée par le chancelier Maupeou. En 1789, il devient député du Tiers état pour Paris avec Bailly et Guillotin, intègre très tôt le Club breton puis prend l'initiative de rédiger et de faire voter la Constitution civile du clergé, avec l'aide de Lanjuinais.
Biographie
Il est le fils de Pierre Camus, procureur au parlement de Paris.
Membre du Société des amis de la constitution, Armand-Gaston Camus est rédacteur avec Bailly et Guillotin du Cahier de doléances de Paris où il demande la démolition de La Bastille, puis élu député du tiers état aux États généraux par la ville de Paris, le , l'un des premiers à prêter le serment du Jeu de paume. Élu président de l'assemblée constituante le , il conserve cette fonction jusqu'au de la même année.
Nommé, dès le , archiviste à la Commission des archives de l'Assemblée constituante, il est à l'origine de la création des Archives nationales. Il conserve ces fonctions d'archiviste national et de bibliothécaire du corps législatif jusqu'à sa mort.
C'est lui qui collationne, fait imprimer et communique à ses collègues de la Convention nationale une liste de pensions secrètes payées par le Trésor royal appelée le Livre rouge.
Armand-Gaston Camus se fait haïr par certains de ses anciens clients, en rédigeant et en faisant voter la Constitution civile du clergé. Il fait également supprimer les annates versées à la papauté, et pousse à l'annexion du comtat Venaissin. Le , il obtient la suppression des titres de noblesse.
Élu à la Convention par le département de la Haute-Loire le , il est en mission lors du jugement de Louis XVI, mais il écrit, le , qu'il vote « la mort sans appel et sans sursis ». Dès son retour, il est nommé membre du comité de salut public.
Il est envoyé en Belgique comme commissaire de la Convention près l'armée du Nord, commandée par le général Dumouriez, qui le fait arrêter ainsi que ses collègues, et les livre aux Autrichiens, le . Transférés à Mons, où est le quartier général du prince de Cobourg, ils sont avertis par le baron de Mack qu'ils sont retenus en otages pour sauver la reine Marie-Antoinette et son fils, et que leurs têtes en répondent ; détenus par la suite à Maastricht, Coblence et Olmütz, ils sont échangés à Bâle le 4 nivôse an IV (vendredi ) contre la fille de Louis XVI, Madame Royale, et rentrent en France après trente-trois mois de captivité.
Élu au Conseil des Cinq-Cents dont il devient président, il refuse le ministère des Finances et de la Police qu'on lui propose.
Œuvres
Armand-Gaston Camus a publié :
- Lettres sur la Profession d'avocat, 1772, qu'il compléta en 1777 par sa Bibliothèque de droit, et qui ont été reproduites par M. André Dupin sous le titre de Manuel de l'avocat en 1832, et beaucoup d'écrits sur les matières ecclésiastiques et juridiques comme son Code matrimonial de 1770.
Camus cultivant aussi avec succès la littérature grecque, on lui doit :
- des traductions de l'Histoire des animaux d'Aristote, Paris, 1783, première traduction publiée en français,
- du Manuel d'Épictète,
- du Tableau de Cébès, 1796, travail réalisé en prison en Autriche.
S’intéressant aux techniques de l’imprimerie, il publie aussi en 1801 :
- Histoire et procédés du polytipage et de la stéréotypie, Paris, Brumaire an X
et sur les voyages dans le monde :
- Mémoire sur la collection des grands et petits voyages, et sur la collection des voyages de Melchisedech Thevenot, Paris, 1802 (sur Archive).
Sources partielles
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Armand-Gaston Camus » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- « Armand-Gaston Camus », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Les papiers personnels d'Armand-Gaston Camus sont conservés aux Archives nationales sous la cote 163AP[2].
Notes et références
- Assemblée Nationale, « Armand, Gaston Camus », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le )
- Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales
Liens externes
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- Bibliothèque nationale d’Argentine
- WorldCat
- Reproduction d'une édition de l'Esprit des Lois, de Montesquieu, annotée par Camus
- Les archives des services chargés du papier-monnaie (Trésorerie nationale, Archives de la République, Timbre et Loterie nationale) (1789-an V) sont conservées aux Archives nationales (France).
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