Armand de Kersaint
Guy-Armand Simon de Coëtnempren de Kersaint, comte de Kersaint, né au Havre le , et guillotiné à Paris le , est un officier de marine, écrivain et conventionnel français du XVIIIe siècle.
Pour les autres membres de la famille, voir Kersaint.
Guy-Armand Simon de Coëtnempren Comte de Kersaint | ||
Armand de Kersaint (Album du Centenaire) | ||
Naissance | au Havre |
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Décès | (à 51 ans) à Paris (guillotiné) |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Marine royale française | |
Grade | Vice-amiral | |
Années de service | 1755 – 1793 | |
Conflits | Guerre de Sept Ans Guerre d'indépendance des États-Unis |
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Famille | Guy François de Kersaint (Son père) Guy Pierre de Kersaint (Son frère) Claire de Duras (Sa fille) |
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Biographie
Débuts dans la Marine royale pendant la guerre de Sept Ans
Garde-marine à Brest en novembre 1755 après avoir fait une campagne comme volontaire dans l’escadre de Mac Nemara, il est promu enseigne de vaisseau en avril 1757. Il embarque sur L'Intrépide, commandé par son père, Guy François de Kersaint, participe à la campagne d’Angola et des Antilles et aux combats livrés à cette occasion. Passé l’année suivante sur l’Améthyste et en 1760 sur l’Opale, il navigua aux Antilles en mission d’escorte
La paix revenue, il repasse dans ces eaux en 1765 sur La Danaé. Enseigne de vaisseau, il reçoit le commandement de la chaloupe canonnière La Lunette en 1767, et prend part à la campagne du Maroc sous les ordres du comte de Breugnon. Ce dernier, envoyé extraordinaire du roi Louis XV, signe un traité avec Mohammed III, le . Sur la Belle-Poule en 1768 aux Antilles, il est promu lieutenant de vaisseau en février 1770 et commanda en 1771 le Rossignol à la Martinique.
Guerre d'indépendance américaine
Commandant la Favorite en 1776-1777, puis l’Iphigénie en mars 1778, il fait avec cette frégate une fructueuse campagne en Manche sous les ordres du comte d’Orvilliers puis aux Antilles au cours de laquelle il prit les frégates britanniques Lively (en) et Cérès puis participe aux opérations contre la Dominique. capitaine de vaisseau en mars 1779, il combat en 1780 dans l’escadre du comte de Guichen contre l'amiral Rodney et s’empare le 29 avril d’une corvette britannique.
En janvier 1782, commandant une division de cinq bâtiments menés par l’Iphigénie, il attaqua et fit capituler les établissements d’Essequibo et de Berbice en Guyane conquis l'année précédente pas les Anglais. Revenu en France à la paix, il s’intéressa à divers problèmes techniques (doublage en cuivre, voiles, cuisines à bord), voyagea en Grande-Bretagne et inonda les bureaux de projets de réforme de la marine. Commandant le Réfléchi en 1784, le Léopard en 1787, il expérimenta sur ce vaisseau, à la demande du ministre, diverses innovations techniques. En 1789, il est très fier de son invention : une certaine coupe triangulaire pour les basses voiles des vaisseaux. Son projet est partout repoussé. Le 16 décembre 1789, il démissionne de la marine. Il est alors âgé de 47 ans.
Sous la Révolution
Rallié aux idées nouvelles, président de l’assemblée des électeurs de Paris en 1789, il présenta vainement à la Constituante un plan de réorganisation de la marine. C'est l'officier de vaisseau qui s'engage le plus dans la Révolution. Il multiplie ses idées utopiques auprès de la Constituante. Il souhaite rétablir la presse, moins coûteuse que le système des classes. La Constituante le repousse.
Contre-amiral en , administrateur du département de la Seine, il s’inscrivit aux Jacobins puis aux Feuillants après la fusillade du champ de mars (juillet 1791). Il est élu député suppléant de Paris à la Législative (octobre 1791) puis député girondin de Seine-et-Oise à la Convention (septembre 1792). Les conventionnels le désignent pour siéger dans trois des huit comités créés par cette nouvelle assemblée, le seul avec Merlino, son collègue de l'Ain, à avoir rallié autant de suffrages, signe de la notoriété qu'il avait acquise[1]. »
Vice-amiral en , il vota la réclusion de Louis XVI. Sommé de se rétracter à la barre de la Convention, il refuse et démissionne le 20 janvier 1793. Cette démission marque le début d'un fatal engrenage, le voile se déchire. Il est comte, breton et catholique. La mort du Roi, c'est trop. Il écrit : « Si j'ai été réduit à être le collègue des panégyristes et des promoteurs du 2 septembre (début des massacres de septembre), je veux défendre ma mémoire du reproche d'avoir été leur complice… Demain, il ne sera plus temps ».
Sa démission est jugée « impudente » par la Convention. Du Bouchage ayant émigré, il est candidat malheureux au ministère de la Marine. Malgré l'insurrection parisienne du 31 mai 1793, il ne veut pas émigrer. Destitué en , il est arrêté à Ville-d'Avray le 2 octobre, enfermé à l'Abbaye, jugé devant le Tribunal révolutionnaire le 4 décembre 1793, condamné à mort et guillotiné le même jour.
Sa fille était la célèbre écrivaine Claire de Duras, auteur d’Ourika, et son frère Guy Pierre de Kersaint.
Ouvrages littéraires
Armand de Kersaint a laissé un certain nombre d'écrits sur la politique, la marine et a collaboré à plusieurs journaux :
- Le Rubicon, 1789 ;
- Considérations sur la force publique et l'institution des gardes nationales ;
- Institutions navales ou Premières vues sur les classes et l'administration de la France, considérée dans ses rapports maritimes ;
- Secondes vues de la formation et constitution du corps militaire de la marine, 1789, in-8° ;
- Lettres à Mirabeau sur l'élection du directoire du département de Paris, 1791, in-8° ;
- Discours sur l'organisation de l'artillerie et de l'infanterie de la marine, 1792 ;
- Discours sur l'organisation provisoire du service de mer, 1792, in-8° ;
- le Naufrage et la mort du comte de Boulainvilliers , Versailles, an VI ;
- Discours sur les monuments publics, Paris, Didot 1792 ;
Hommages
Cinq bâtiments de la Marine nationale française ont porté le nom de Kersaint :
- Un aviso de 1re classe (1897-1919).
- Un croiseur de 2e classe(1898 – 1919).
- Un transport (Amiral de Kersaint) (1903-1917).
- Un contre-torpilleur (1931-1942).
- Un escorteur d'escadre (1956-1985).
Notes et références
- Sine Dolo, n° 7, décembre 2006, Jean-Marie-François Merlino et les débuts de la Convention, pp. 111-178 ; Sine Dolo est une société généalogique et historique, qui, tous les deux ans, fait paraître un fort volume de mémoires consultables à la BNF, aux archives de l’Ain, du Rhône, à la bibliothèque municipale de Lyon, aux archives municipales de Lyon, à la Société généalogique du Lyonnais et aux musées Gadagne à Lyon. Pour plus de détails, consultez le site ci-après : site Sine Dolo
Annexes
Bibliographie
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- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque apostolique vaticane
- Bibliothèque nationale d’Australie
- WorldCat
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
- « Armand de Kersaint », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Articles connexes
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