Arthur Laffer
Arthur Betz Laffer (né le à Youngstown) est un économiste libéral américain et chef de file de l'école de l'offre.
Naissance |
Youngstown ( États-Unis) |
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Nationalité | Américaine |
Domaines | Économie |
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Diplôme | en Sciences économiques de l'université Yale, université Stanford (1972) |
Renommé pour | Courbe de Laffer |
Biographie
Il est diplômé en Sciences économiques de l'université Yale, il est aussi diplômé de l'université Stanford où il obtient son doctorat de Sciences Economiques en 1972. Arthur Laffer est l'auteur de la courbe portant son nom et qui tente de montrer que « trop d'impôt tue l'impôt ». En effet, selon la courbe de Laffer, le rendement d'un impôt est relativement bas au-dessous d'un certain seuil mais baisse au-delà d'un autre[1].
Se fondant sur cette courbe, Arthur Laffer est un ardent défenseur d'une politique de réduction des impôts. Son influence fut importante au cours des années 1980. En effet, dès 1978, il soutint la Proposition 13 visant à une réduction de l'impôt foncier en Californie. Par ailleurs, il influença la politique fiscale de Ronald Reagan en incitant des réductions d'impôts massives ; d'abord en 1981 par l'Economic Recovery Tax Act (E.R.T.A.) puis en 1986 par le Tax Reform Act (T.R.A.).
Cette influence ne se limite pas aux seuls États-Unis puisque de telles politiques de réduction des impôts voient le jour en Europe. C'est le cas en Grande-Bretagne à partir de 1979 sous le gouvernement de Margaret Thatcher et jusqu'en 1997 sous le gouvernement de John Major. Par ailleurs, le gouvernement d'Helmut Kohl s'applique aux mêmes diminutions à partir de 1982. Enfin, en France, après l'échec de la politique de relance de Pierre Mauroy en 1982, une partie des gouvernements qui se succèdent mettent en place de telles politiques. Par exemple, l'impôt sur les sociétés passe de 50 % à 33,33 % en 1987. Le taux de l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) diminue lui aussi avec certaines réformes fiscales dont la dernière eut lieu en 2007 avec le bouclier fiscal qui limite la pression fiscale à 50 % des revenus d'un individu.
Malgré son succès, cette courbe est nuancée par plusieurs auteurs, qui prétendent[non neutre] qu'Arthur Laffer ne prendrait en compte que l'effet de substitution dans son raisonnement. D'après Laffer, à partir du seuil où le rendement d'un impôt baisse, les gens préféreront le loisir au travail car son coût sera moindre ; de ce fait, il négligerait l'effet de revenu : celui des gens qui n'ont pas le choix, ou ont besoin de travailler, en conséquence de quoi les recettes fiscales continueront à augmenter.Cela dit, même pour les personnes critiquant la théorie de Laffer, sa thèse reste exacte pour les entreprises à forte rentabilité ou pour les personnes aisées chez qui l'effet de revenu est négligeable[non neutre].
Toutefois, la perception d'un impôt comme étant "trop élevé" est relative aux différentes cultures.
À partir de 2016, il est l'un des conseillers économiques de Donald Trump[2], tout en soutenant sa politique économique par un ouvrage intitulé Trumponomics: Inside the America First Plan to Revive Our Economy.
Il sera décoré par Donald Trump en 2018 de la médaille présidentielle de la liberté[3],[4].
Articles connexes
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Notes et références
- Arthuer Laffer, « The Laffer Curve: Past, Present, and Future » (consulté le ).
- (en) « How Trump gets his fake news », Politico, (lire en ligne, consulté le ).
- Romaric Godin, « Le pari économique de Joe Biden », sur Mediapart (consulté le )
- « Arthur Laffer, l’économiste préféré de Donald Trump », sur La Presse, (consulté le )
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