Arthur Millon
Arthur Millon, né le à Bernouil en France et mort le à Evecquemont, est un entrepreneur français dans l'hôtellerie-restauration.
Arthur Millon | |
Portrait d’Arthur Millon | |
Fonctions | |
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Président du Comité de l'Alimentation Parisienne | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bernouil (Yonne) |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | Evecquemont (Yvelines) |
Nationalité | française |
L'arrivée à Paris
À 20 ans il est au second régiment de dragons de Joigny (Yonne) puis il arrive à Paris où il habite 14, boulevard Saint-Denis au-dessus du restaurant où il a trouvé un travail : le restaurant « Maire » fait l’angle avec le boulevard de Strasbourg. Par la suite, il trouve une place au pavillon Ledoyen sur les Champs-Élysées. Il est remarqué par Pierre Balvay, le gérant de Ledoyen, bourguignon comme lui, puisque celui-ci lui accorde, en 1881, la main de sa fille unique puis la gérance du restaurant.
Avant sa mort en 1913, il transmettra, à son tour, la gérance du Pavillon Ledoyen à son gendre, Albert Kieffer.
L'entrepreneur
En 1897, il rachète la gérance du Café de la Paix.
En 1901, il entre au conseil d’administration de la Société Fermière du Grand Hôtel, aujourd'hui le Grand Hôtel InterContinental, pour apporter son expérience professionnelle et participer au redressement de l’hôtel dont il fait progressivement l’acquisition de 20 % du capital.
En , avec son associé Henry Wiener, il constitue la Société de l'Hôtel Meurice qui rachète l'ancien hôtel sur la rue de Rivoli et le transforme totalement en l’agrandissant par l’acquisition de différents immeubles rue de Rivoli et rue du Mont Thabor. La transformation est confiée à l'architecte Henri-Paul Nénot, grand prix de Rome, à qui il a déjà confié la rénovation du Grand Hôtel. L’Hôtel Meurice rouvre 2 ans plus tard en . C’est le plus luxueux des grands hôtels parisiens. Arthur Millon en détient 27 % du capital. Parallèlement, en 1906, Arthur Millon investit aussi dans le Majestic, avenue Kléber[1].
Arthur Millon est également le fondateur en 1903 des Glacières de l'Alimentation, société qui sera reprise par son second gendre René Kieffer, le frère d'Albert[2].
Avec son associé Henry Wiener, il fonde en 1910 la Société de la rue Édouard VII, qui crée un nouveau quartier autour de la rue Édouard-VII entre le boulevard des Capucines et la rue Caumartin, avec des boutiques en rez-de-chaussée, un hôtel de luxe, des bureaux et le théâtre Édouard VII.
À sa mort en 1913, son fils André Millon lui succède à la tête du groupe hôtelier.
Un homme engagé
Il est élu Maire d'Evecquemont dans les Yvelines, en .
En , il devient président de la Chambre Syndicale des Restaurateurs et Limonadiers et président du Comité de l'Alimentation Parisienne, qui regroupe 25 syndicats avec 30 000 membres, comité dont il était vice-président depuis 1899. C'est à ce titre qu'il reçoit la Légion d'honneur en 1912. Il est aussi chevalier du Mérite Agricole. Arthur Millon reçoit un Grand Prix lors de l’Exposition Franco-britannique de Londres en 1908. Il est l'un des deux vice-présidents de l'Union des intérêts économiques de 1910 à son décès.
Sources et bibliographie
- Dossier de la Légion d'honneur d'A. Millon dans la base Léonore
- Collectif, Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion, 2010, p. 486-487
Notes et références
- Alexandre Tessier, Le Grand Hôtel : L'invention du luxe hôtelier 1862-1972, Presses Universitaires de Rennes (collection Tables des hommes), Rennes, 2012 (ISBN 978-2753518605).
- Dossier de Légion d'honneur d'Arthur Millon
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